On l’attendait ; la grande bataille de l’Atlantique Sud tient, pour l’heure, toutes ses promesses. En tête de flotte, François Gabart joue une partition sans fausse note. Son avantage sur Armel Le Cléac’h s’étant confirmé, le skipper de Macif a veillé à rester au contrôle de son adversaire. Ce mélange d’intuition stratégique et de rigueur tactique fait qu’aujourd’hui, il dispose d’un matelas relativement confortable, sans compter l’avantage psychologique de marquer un adversaire à un moment clé.
Credit : JM Liot/DPPI/Vendee Globe
François Gabart :" Je devrais attaquer la traversée du Pot au noir dans environ quatre jours."
«Même si je m'attendais à accroitre mon avance, ça fait du bien ! Je savais qu’après le virement de bord, l’élastique se retendrait en ma faveur. Cela fait toujours plaisir de le voir pour de vrai et de creuser un peu.
Je suis parti pour un long bord tribord avec du vent de 15-20 nœuds pendant 2-3 jours, qui devrait ensuite adonner et mollir à l’approche du Pot au noir, entre 5° Sud et l’équateur. Je devrais attaquer la traversée du Pot au noir dans environ quatre jours. Ensuite, même si c’est encore très approximatif, j’ai des routages qui me font arriver dans 8-10 jours par 10° Nord. »
Jean-Pierre Dick : "Avec Alex (Thomson), nous devrions nous retrouver lors du passage de l'équateur"
« Au niveau des options, les dés sont jetés. Avec Alex (Thomson), nous devrions nous retrouver lors du passage de l'équateur. Alex naviguera au près pour y parvenir. Je vais bénéficier d'un avantage de vitesse ces prochains jours. L'écart avec Thomson est sensé être à son maximum ce matin. Cela devrait diminuer dès les prochains classements en ma faveur. Enfin, je l'espère ! »
Jean Le Cam :"Une nuit remplie de plénitude, de bonheur"
"J’ai eu une nuit paradisiaque : le bateau marchait bien, j’ai pu dormir, je n’ai eu aucune avarie pour me réveiller, il n’y avait pas d’algues... C’était une nuit remplie de plénitude, de bonheur. C’était magnifique et d’une pureté incroyable. Mais je ne l’ai pas volée ! Hier, j’ai récupéré une algue dans le safran, c’était quelque chose !"
Dominique Wavre :" Je suis tellement content d’avoir pu récupérer cette voile !"
"Je sors de deux ou trois jours de calme et ça commence seulement à secouer un peu. Mon gennaker est bien rangé pour d’autres conditions. Le problème était compliqué à résoudre car cette voile de 330m2 était en chiffon dans la soute. Il m’a fallu une heure à une heure et demie pour le sortir en élaborant une sorte de grue.
Une fois sur le pont, il m’a fallu remettre l’avant à l’avant et l’arrière à l’arrière. Mais c’était presque la partie facile. Il a ensuite fallu le désemmêler, ce qui n’a pas été simple car il était complètement serré et étouffé sur lui-même. Une fois entièrement déployé, j’ai pu l’enrouler de nouveau correctement. Je suis tellement content d’avoir pu récupérer cette voile que je n’ai pas eu besoin de récupérer : j’ai réglé le bateau et écouté de la musique."
Pour lire la réaction d'Alex Thomson, superbe 3è, c'est à lire ici
Classement à 16 h
1 - François Gabart [ Macif ] à 4552,1 milles de l'arrivée
2 - Armel Le Cléac'h [ Banque Populaire ] à 162,7 milles du leader
3 - Alex Thomson [ Hugo Boss ] à 392,3 milles du leader
4 - Jean-Pierre Dick [ Virbac Paprec 3 ] à 480,3 milles du leader
5 - Jean Le Cam [ SynerCiel ] à 1 588,1 milles du leader
