C’est après 78 jours 05 heures 33 minutes et 52 secondes de navigation et en ayant mené la flotte pendant 29 jours qu’Armel entre dans la légende de cette course mythique. Sans cesse au contact avec le vainqueur François Gabart, arrivé 3h 17’ 12’’ avant lui (!) le skipper du Mono 60’ Banque Populaire bat également le temps établi par Michel Desjoyeaux lors de la précédente édition.
Credit : E.Allaire
"Je suis heureux d'en finir et content de ma course ! J'ai mis du charbon pour ne pas rater la possibilité d'entrer dans le chenal, ça n'aurait pas été pareil sinon ! Mes objectifs sont remplis à 95% ! J’étais venu chercher la victoire, mais deuxième, c’est tout de même très bien ! C'était une belle bagarre avec François presque tout au long de la course et je le félicite pour sa performance.
Je suis super content d’arriver et d’avoir pu prendre le chenal ce soir, tout juste avec la marée. Le vent a finalement été suffisant pour que j’avance vite cet après-midi et comme je savais que le public était très nombreux, je ne voulais pas le rater ! Et deuxième aux Sables d’Olonne, ce n’est pas si mal que ça…
Je suis fier de la copie que j’ai rendu sur l’eau : ça s’est joué à pas grand-chose, mais c’était François le meilleur ! Je suis très heureux d’avoir terminé deuxième derrière lui : il a fait une superbe course. Et 78 jours de mer, c’est fort : peu de monde croyait cela possible… On a monté le niveau de jeu et ce duel a été super intense, notamment dans les mers du Sud. On a mené un train d’enfer que nous n’aurions probablement pas suivre tout seul. Ce fut une magnifique bagarre.
Où s’est joué la course ?
Pour moi la course s’est jouée au large du Brésil et non au cap Horn. J’étais bien revenu sur François après le cap Horn et avant le détroit de Le Maire. Dans le détroit, on était au portant en train de faire des empannages et à un moment dans la nuit, j’ai mon lasching de gennaker qui a cassé, donc impossible de rouler la voile. Il a fallu trouver le moyen de réparer et ça m’a pris deux heures. François ne m’a pas attendu et le lendemain matin, il y avait 20 milles d’écart puis 40 milles. Ensuite je pensais un peu revenir au contact grâce aux petites dépressions. Je sentais qu’il y avait moyen de revenir sur ce petit passage de fronts. Mes routages étaient assez corrects et j’étais assez serein. Mais le vent n’a pas du tout tourné comme je voulais. Quand le vent est revenu comme je voulais, il s’était passé cinq heures. Je pense que la course s’est jouée à ce moment là et aujourd’hui, ça se confirme avec nos trois heures d’écart. Mais c’est le jeu de la course au large et bravo à François.
»
Les temps de passage d'Armel Le Cléac'h dans le Vendée Globe 2012-2013 :
Equateur : le 21/11 à 08h20 après 10J 19H et 18’ de course, en 1ère position
Cap Bonne Espérance : le 03/12 à 12h50 après 22J 23H 48’ de course, en 1ère position
Cap Leeuwin : le 15/12 à 01h19 après 34J 12H 17’ de course, en 2e position
Cap Horn : le 01/12 à 20h35 après 52J, 7H, 33' de course, en 2ème position
Equateur 2 : le 16/01 à 5h47 après 66J, 16H, 45' de course, en 2ème position
Source : Banque Populaire