A l’heure des vœux, la logique voudrait qu’on souhaite à Morgan Lagravière une année 2013 au moins aussi belle que le fut 2012. Au regard de sa réussite de l’an passé, c’est placer la barre très haut. Pour autant, c’est bien avec un tel objectif que le jeune champion de France de Course au Large en Solitaire 2012 aborde cette nouvelle saison. Et les défis qu’il s’est fixés sont de taille.
Credit : B.Bernard/La Septieme Vague
En premier lieu, un retour sur La Solitaire du Figaro qui l’a vu briller l’été dernier. En parallèle, la recherche de nouveaux partenaires afin de mettre en place, dès la fin d’année, un projet IMOCA qui doit le conduire jusqu’à un graal ultime et d’actualité : le Vendée Globe.
Solitaire du Figaro 2013 : « Parce que les meilleurs y seront ! »
« Je serai au départ à Bordeaux le 2 juin prochain. J’y retourne parce que j’ai envie de me mesurer aux meilleurs. Et quand je vois le plateau qui se dessine, avec la présence de Yann (Eliès), les retours annoncés de Jérémie (Beyou) et Armel (Le Cléac’h), sans parler de la présence des cadors habituels, je me dis que c’est ce que j’ai de mieux à faire ! » Septième et premier bizuth en 2011, deuxième en 2012, la pression sera donc grande pour le jeune champion de France.
Le Vendée Globe : une obsession !
« Le Vendée Globe, tout comme La Route du Rhum d’ailleurs, j’en rêve depuis que je suis tout gamin », poursuit Morgan, l’œil pétillant, en évoquant son nouvel objectif. Un rêve d’enfant que les deux dernières années ont transformé en sujet d’actualité brûlant pour lui, virant même parfois à l’obsession : « Au fil de ces deux saisons en Figaro, j’ai pris conscience que ce rêve lointain se transformait en envie. Et puis surtout que c’était envisageable et que j’en étais capable. »
Si la ferveur entourant le départ du Vendée Globe a attisé encore un peu plus la flamme chez Morgan Lagravière, la course, elle, l’a conforté dans son choix de faire de cet objectif une priorité : « En 2016, j’aurai 29 ans, le même âge que François (Gabart) aujourd’hui. Nous avons des parcours très semblables entre la voile olympique et le Figaro. Alors, forcément, quand je vois ses performances sur le Vendée Globe, je me dis que je peux le faire aussi.»
De l’IMOCA dès 2013…
Si l’échéance 2016 peut paraître lointaine pour le non initié, elle ne l’est absolument pas en réalité si l’on veut bien faire les choses ! Son projet Vendée Globe 2016, le jeune homme souhaite donc le faire démarrer dès cette année : « Mon objectif est d’être présent sur la ligne de départ de la Transat Jacques Vabre, en novembre prochain, à la barre d’un monocoque 60 pieds IMOCA. J’ai déjà eu quelques discussions avec des garçons qui seraient intéressés pour m’avoir comme co-skipper : c’est flatteur, tentant et je n’exclus pas cette possibilité.
Mais dans l’absolu, je préfèrerais avoir mon propre projet, même s’il doit être sportivement, dans un premier temps, un peu en deçà en termes d’ambitions. Un projet IMOCA, ce n’est en effet pas que du sportif, c’est un vrai projet d’entreprise avec une équipe et une organisation à mettre en place. Ce sont des aspects du métier primordiaux et il faut donc que je fasse mon apprentissage dans ce domaine. »
Source : la Septième Vague