Le trio de tête de ce Vendée Globe joue à la chaise musicale ! Depuis le début du week-end, les solitaires se donnent et se reprennent la place de leader, ils se maintiennent très proches les uns des autres. Le skipper de Banque Populaire, qui avait repris les commandes hier soir, s’est fait rattraper par François Gabart (Macif) et Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3), mais se réjouit des positions actuelles, incroyablement serrées à 21 jours de course. Les cartes sont ainsi redistribuées au plus grand bonheur des régatiers de tête…
Derrière ce trio, Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) et Alex Thomson (Hugo Boss) tiennent la cadence, tandis que Mike Golding (Gamesa), Jean Le Cam (SynerCiel) et Dominique Wavre (Mirabaud) pointent maintenant à 400 milles.
Ça se complique pour l'arrière de la flotte
Derrière, la situation météorologique est toujours aussi tordue pour Arnaud Boissières (AKENA Vérandas), Tanguy de Lamotte (Initiatives-cœur) et Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets). Ce dernier pourrait recueillir les dividendes de son option de contourner la cellule anticyclonique qui barrait la route par l’ouest et dispose de bonnes chances de doubler ses camarades d’infortune d’ici quelques jours. Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) et Alessandro Di Benedetto (Team Plastique) n’ont pas ce genre de soucis. Le premier semble avoir échappé aux charmes vénéneux de Sainte-Hélène quand le navigateur italien continue d’exalter son simple bonheur d’être en mer.
Ils ont dit ou écrit
Armel Le Cléac’h :"On relance les dés"
« En tête de flotte nous sommes très groupés, il n’y a vraiment pas beaucoup d’écarts donc c’est génial ! Ça va être comme un nouveau départ au niveau de la porte des Aiguilles, on relance les dés... Là ça va vite, ça glisse bien mais ça mouille beaucoup à bord, et il faut s’accrocher dans le bateau pour ne pas tomber. On n’est pas encore dans le grand froid mais ce n’est plus la chaleur de Sainte-Hélène. Il fait 12°C aujourd’hui, la température diminue petit à petit et on a mis le bateau en position hivernale avec un petit chauffage qui permet de garder la chaleur à l’intérieur. »
« C’est assez fatigant en ce moment, on a eu beaucoup de manœuvres avec le passage du front hier. Mais j’ai réussi à bien dormir cette nuit, j’ai récupéré. Malgré cette compétition qui prend une bonne partie du temps j'ai quand même le temps de suivre les résultats sportifs envoyés régulièrement par mon équipe. Je ne suis pas totalement déconnecté du monde, c’est important pour moi. »
Message de François Gabart :" Je vais passer à côté de ce point, je vais y penser, et on va continuer..."
L'histoire se ressemble pourtant tellement. Pleine balle devant le front, tribord amures, bord à bord avec « les schtroumpfs » (il y a deux ans, Virbac-Paprec 3 battait le record des 24h en double). Tout est presque pareil. Sauf que non. J'ai décidé que ce serait différent. Je me suis préparé pour que ce soit différent. J'ai navigué pour que ce soit différent. Toute l'équipe a travaillé dur depuis deux ans pour que ce soit différent. Et ce sera différent.
On ne refait pas l'histoire. Mais toutes les personnes qui ont pleuré il y a deux ans peuvent avoir un sourire ce matin en voyant MACIF en tête et se dire qu'on ne refait pas l'histoire mais qu’elle continue. Je sais que le plus dur est devant. Je sais qu'il va falloir du courage et de l'énergie pour continuer à écrire cette belle histoire. J'en ai. Je suis prêt. Donc je vais passer à côté de ce point, je vais y penser, et on va continuer...
Bertrand de Broc :"On va faire une course à deux bientôt !"
"Sainte-Hélène nous fait des petites misères mais aujourd’hui c’est le grand bleu, on est à 8 nœuds environ sur la route. J’ai pu faire mon bricoleur du dimanche. J’avais une belle liste de petits problèmes techniques que j’ai attaquée aujourd’hui avant d’arriver dans une météo plus coriace. J’avas un petit problème avec un hydrogénérateur, j’ai du changer un bout coincé dans la palme. Ca faisait 2 jours que ça trainait donc j’en ai profité. J’ai passé quasiment 2 heures à tout réparer. C’est toujours un peu frustrant de rester sur le carreau comme ça. Avec Arnaud (Boissières) on s’est pris un pot au noir pas très correct et on creuse des écarts, mais on s’envoie des petits mails en se disant qu’on va faire une course à deux bientôt !"
Tanguy de Lamotte :"Je suis monté au mât pour changer un aérien"
"Hier, c’était une journée idéale pour faire le tour du bateau. J’ai pu faire des échauffements avant de monter dans le mât. Je suis monté à 30 mètres pour changer un aérien qui donne la force et la direction du vent. J’en avais deux mais j’en avais perdu un il y a quelques jours, c’était le moment idéal de le remplacer avant d’entrer dans les mers du Sud. J’ai aussi pu vérifier le gréement, le mât est dans un état parfait. Le vent est assez instable, j’essaye de ne pas aller trop à l’est trop vite. Là je suis au près, je vais prendre le vent de gauche pour piquer vers le Sud."
Classement à 16 h
1 - François Gabart (MACIF) à 18177,0 milles de l’arrivée
2 - Jean Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) à 4,5 milles du leader
3 - Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) à 15,9 milles du leader
4 - Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) à 83,5 milles du leader
5 - Alex Thomson (Hugo Boss) à 152,8 milles du leader
Sources : Banque Populaire / Vendée Globe
Credit : JM Liot/DPPI/Vendée Globe
Derrière ce trio, Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) et Alex Thomson (Hugo Boss) tiennent la cadence, tandis que Mike Golding (Gamesa), Jean Le Cam (SynerCiel) et Dominique Wavre (Mirabaud) pointent maintenant à 400 milles.
Ça se complique pour l'arrière de la flotte
Derrière, la situation météorologique est toujours aussi tordue pour Arnaud Boissières (AKENA Vérandas), Tanguy de Lamotte (Initiatives-cœur) et Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets). Ce dernier pourrait recueillir les dividendes de son option de contourner la cellule anticyclonique qui barrait la route par l’ouest et dispose de bonnes chances de doubler ses camarades d’infortune d’ici quelques jours. Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) et Alessandro Di Benedetto (Team Plastique) n’ont pas ce genre de soucis. Le premier semble avoir échappé aux charmes vénéneux de Sainte-Hélène quand le navigateur italien continue d’exalter son simple bonheur d’être en mer.
Ils ont dit ou écrit
Armel Le Cléac’h :"On relance les dés"
« En tête de flotte nous sommes très groupés, il n’y a vraiment pas beaucoup d’écarts donc c’est génial ! Ça va être comme un nouveau départ au niveau de la porte des Aiguilles, on relance les dés... Là ça va vite, ça glisse bien mais ça mouille beaucoup à bord, et il faut s’accrocher dans le bateau pour ne pas tomber. On n’est pas encore dans le grand froid mais ce n’est plus la chaleur de Sainte-Hélène. Il fait 12°C aujourd’hui, la température diminue petit à petit et on a mis le bateau en position hivernale avec un petit chauffage qui permet de garder la chaleur à l’intérieur. »
« C’est assez fatigant en ce moment, on a eu beaucoup de manœuvres avec le passage du front hier. Mais j’ai réussi à bien dormir cette nuit, j’ai récupéré. Malgré cette compétition qui prend une bonne partie du temps j'ai quand même le temps de suivre les résultats sportifs envoyés régulièrement par mon équipe. Je ne suis pas totalement déconnecté du monde, c’est important pour moi. »
Message de François Gabart :" Je vais passer à côté de ce point, je vais y penser, et on va continuer..."
"Dans quelques minutes je vais passer à côté d'un point un peu particulier... Il s'appelle « démâtage Barcelona World Race 2010 ». Pas besoin de vous expliquer, vous avez compris. Comme par destin, ma trajectoire vient à passer juste à côté, à quelques milles nautiques de l’endroit où la course s’était arrêtée pour Michel Desjoyeaux et moi. Peut-être pour se recueillir, peut-être pour conjurer le sort et dire « cette fois je passe là et cette fois je ne m'arrête pas là ».
L'histoire se ressemble pourtant tellement. Pleine balle devant le front, tribord amures, bord à bord avec « les schtroumpfs » (il y a deux ans, Virbac-Paprec 3 battait le record des 24h en double). Tout est presque pareil. Sauf que non. J'ai décidé que ce serait différent. Je me suis préparé pour que ce soit différent. J'ai navigué pour que ce soit différent. Toute l'équipe a travaillé dur depuis deux ans pour que ce soit différent. Et ce sera différent.
On ne refait pas l'histoire. Mais toutes les personnes qui ont pleuré il y a deux ans peuvent avoir un sourire ce matin en voyant MACIF en tête et se dire qu'on ne refait pas l'histoire mais qu’elle continue. Je sais que le plus dur est devant. Je sais qu'il va falloir du courage et de l'énergie pour continuer à écrire cette belle histoire. J'en ai. Je suis prêt. Donc je vais passer à côté de ce point, je vais y penser, et on va continuer...
Bertrand de Broc :"On va faire une course à deux bientôt !"
"Sainte-Hélène nous fait des petites misères mais aujourd’hui c’est le grand bleu, on est à 8 nœuds environ sur la route. J’ai pu faire mon bricoleur du dimanche. J’avais une belle liste de petits problèmes techniques que j’ai attaquée aujourd’hui avant d’arriver dans une météo plus coriace. J’avas un petit problème avec un hydrogénérateur, j’ai du changer un bout coincé dans la palme. Ca faisait 2 jours que ça trainait donc j’en ai profité. J’ai passé quasiment 2 heures à tout réparer. C’est toujours un peu frustrant de rester sur le carreau comme ça. Avec Arnaud (Boissières) on s’est pris un pot au noir pas très correct et on creuse des écarts, mais on s’envoie des petits mails en se disant qu’on va faire une course à deux bientôt !"
Tanguy de Lamotte :"Je suis monté au mât pour changer un aérien"
"Hier, c’était une journée idéale pour faire le tour du bateau. J’ai pu faire des échauffements avant de monter dans le mât. Je suis monté à 30 mètres pour changer un aérien qui donne la force et la direction du vent. J’en avais deux mais j’en avais perdu un il y a quelques jours, c’était le moment idéal de le remplacer avant d’entrer dans les mers du Sud. J’ai aussi pu vérifier le gréement, le mât est dans un état parfait. Le vent est assez instable, j’essaye de ne pas aller trop à l’est trop vite. Là je suis au près, je vais prendre le vent de gauche pour piquer vers le Sud."
Classement à 16 h
1 - François Gabart (MACIF) à 18177,0 milles de l’arrivée
2 - Jean Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) à 4,5 milles du leader
3 - Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) à 15,9 milles du leader
4 - Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) à 83,5 milles du leader
5 - Alex Thomson (Hugo Boss) à 152,8 milles du leader
Sources : Banque Populaire / Vendée Globe