Les compteurs s'affolent, les bottes et bonnets sont de sorties, les premiers albatros font leur apparition. Pas de doute. Les solitaires du Vendée Globe sont dans le Grand Sud.
Jean-Pierre Dick :"Ah j'ai battu le record de Thomson ? Je ne savais pas"
"Il y a 28 nœuds et la mer est agitée. J'ai la bonne configuration de voiles pour aller vite sans trop forcer. Ah j'ai battu le record de Thomson ? Je ne savais pas, c'est bien ! C'est amusant car c'est quasiment au même endroit que nous l'avions battu avec Loïck (Peyron). Plus la première place au classement, c'est un mois de décembre qui commence bien, non ! Je suis content car mon option, prise il y a 10 jours, a marché. Même si les écarts sont faibles au final, c'est une satisfaction ! L’avenir dira si j’ai su me montrer raisonnable, on verra s’il y a casse ou pas. Normalement, les bateaux sont faits pour tenir dans ces conditions, ce qui est plus compliqué à mesurer c’est la longueur du voyage. Il y a pleins de choses positives : on est dans le grand Sud, la régate est belle avec trois bateaux collés et les trois suivants qui ne sont pas très loin. »
François Gabart:"On est toujours devant le front donc à pleine vitesse"
« Oui, ça va toujours vite. Là, je suis à 20,5 nœuds et on est toujours devant le front donc à pleine vitesse. On va un peu moins vite parce que la mer s’est formée au fur et à mesure, donc on est plus en force mais on on a eu de super journées de glissades ! Je me fais énormément plaisir à faire avancer ce bateau. Savoir se reposer, cela fait partie intégrante de la course et du métier de marin d'être capable de se reposer à tout moment, de manière efficace. Donc j’essaie déjà de faire ça bien. J’ai remis les bottes, le bonnet… Je pense que l’on a bien dû perdre une dizaine de degrés en 3-4 jours et à mon avis, ça va continuer à se refroidir dès que l’on aura passé le front dans quelques heures. »
Jean Le Cam :"A un moment, je me suis retrouvé à 26 nœuds avec trop de toile"
« J’ai eu une nuit difficile avec le passage du front. J’ai fait beaucoup de changement de voiles pour m’extirper de cette zone bouillonnante ! C’est toujours délicat car tu ne sais pas ce que tu vas trouver. C’est même dangereux car le vent varie d’un coup en force et en direction. A un moment, je me suis retrouvé à 26 nœuds avec trop de toile. Là tu as intérêt à être réactif pour calmer la bête. Je n’ai donc pas dormi et il faut que je dorme un peu pour avoir les idées claires. L’essentiel après cela est de n’avoir rien cassé. »
Dominique Wavre :" Ça y est, nous y sommes dans le grand Sud"
« Ça y est, nous y sommes dans le grand Sud. Ce matin, première visite d’un grand albatros blanc, curieux, il est venu tout près du Mirabaud croiser notre sillage. Le front est arrivé comme prévu, un peu chaotique, accompagné de trombes d’eau et de quelques puissantes rafales. Nous avons empanné à la tombée de la nuit juste au moment de la bascule du vent du NW au SE. Un peu rock and roll l’empannage, avec cette mer bien croisée qui se superpose à une longue houle déjà bien installée. Au petit matin, les vagues sont toujours indisciplinées et le vent reste irrégulier depuis le passage du front, les rafales font prendre de beaux coups de gites, le froid s’installe, mais ça va, j’ai prévu le coup et la panoplie chaude est prête. Il est l’heure du premier café du premier décembre 2012 !"
Sources : Macif / JP Dick / SynerCiel / Mirabaud
Credit : Th.Martinez
Jean-Pierre Dick :"Ah j'ai battu le record de Thomson ? Je ne savais pas"
"Il y a 28 nœuds et la mer est agitée. J'ai la bonne configuration de voiles pour aller vite sans trop forcer. Ah j'ai battu le record de Thomson ? Je ne savais pas, c'est bien ! C'est amusant car c'est quasiment au même endroit que nous l'avions battu avec Loïck (Peyron). Plus la première place au classement, c'est un mois de décembre qui commence bien, non ! Je suis content car mon option, prise il y a 10 jours, a marché. Même si les écarts sont faibles au final, c'est une satisfaction ! L’avenir dira si j’ai su me montrer raisonnable, on verra s’il y a casse ou pas. Normalement, les bateaux sont faits pour tenir dans ces conditions, ce qui est plus compliqué à mesurer c’est la longueur du voyage. Il y a pleins de choses positives : on est dans le grand Sud, la régate est belle avec trois bateaux collés et les trois suivants qui ne sont pas très loin. »
François Gabart:"On est toujours devant le front donc à pleine vitesse"
« Oui, ça va toujours vite. Là, je suis à 20,5 nœuds et on est toujours devant le front donc à pleine vitesse. On va un peu moins vite parce que la mer s’est formée au fur et à mesure, donc on est plus en force mais on on a eu de super journées de glissades ! Je me fais énormément plaisir à faire avancer ce bateau. Savoir se reposer, cela fait partie intégrante de la course et du métier de marin d'être capable de se reposer à tout moment, de manière efficace. Donc j’essaie déjà de faire ça bien. J’ai remis les bottes, le bonnet… Je pense que l’on a bien dû perdre une dizaine de degrés en 3-4 jours et à mon avis, ça va continuer à se refroidir dès que l’on aura passé le front dans quelques heures. »
Jean Le Cam :"A un moment, je me suis retrouvé à 26 nœuds avec trop de toile"
« J’ai eu une nuit difficile avec le passage du front. J’ai fait beaucoup de changement de voiles pour m’extirper de cette zone bouillonnante ! C’est toujours délicat car tu ne sais pas ce que tu vas trouver. C’est même dangereux car le vent varie d’un coup en force et en direction. A un moment, je me suis retrouvé à 26 nœuds avec trop de toile. Là tu as intérêt à être réactif pour calmer la bête. Je n’ai donc pas dormi et il faut que je dorme un peu pour avoir les idées claires. L’essentiel après cela est de n’avoir rien cassé. »
Dominique Wavre :" Ça y est, nous y sommes dans le grand Sud"
« Ça y est, nous y sommes dans le grand Sud. Ce matin, première visite d’un grand albatros blanc, curieux, il est venu tout près du Mirabaud croiser notre sillage. Le front est arrivé comme prévu, un peu chaotique, accompagné de trombes d’eau et de quelques puissantes rafales. Nous avons empanné à la tombée de la nuit juste au moment de la bascule du vent du NW au SE. Un peu rock and roll l’empannage, avec cette mer bien croisée qui se superpose à une longue houle déjà bien installée. Au petit matin, les vagues sont toujours indisciplinées et le vent reste irrégulier depuis le passage du front, les rafales font prendre de beaux coups de gites, le froid s’installe, mais ça va, j’ai prévu le coup et la panoplie chaude est prête. Il est l’heure du premier café du premier décembre 2012 !"
Sources : Macif / JP Dick / SynerCiel / Mirabaud