Presque trois semaines de course sur le Vendée Globe et la tête de flotte s’approche de la première porte des glaces. François Gabart s’est offert vendredi son premier record à la barre de MACIF, celui de la plus grande distance parcourue en 24 heures en solitaire et en IMOCA entre le 29 et le 30 novembre à 12h (temps universel) avec 482,91 milles au compteur, à 20,1 nœuds de moyenne !*
Le décor autour de toi commence-t-il à ressembler au Grand Sud ?
François Gabart : « Oui, ça commence à y ressembler, avec de belles conditions de glisse, une mer qui est en train de se former, du vent plus soutenu et pas mal d’oiseaux qui s’amusent à planer dans notre sillage. Je pense que ce sont des pétrels. Donc pour l’instant, c’est plus un « mini Sud » avec des « mini oiseaux » avant de trouver les albatros, des « mini vagues » à la place des grosses vagues, et au niveau du vent, c’est davantage de l’ordre de 25-30 nœuds que des 40-45, voire 50 nœuds, que nous aurons sans doute plus tard. »
Es-tu satisfait de l’option ouest que tu as choisie pour contourner l’anticyclone de Sainte-Hélène ?
FG : « Oui, je le suis. Nous avions une cinquantaine de milles de retard sur Armel Le Cléac'h et je ne suis pas sûr que nous serions passés aussi facilement que lui. De plus, je ne voulais pas prendre de risques sur cette descente de l’Atlantique Sud, cette trajectoire nous a permis d’avoir des conditions plutôt faciles. Et rien que pour ça, je suis content. Armel aurait pu rester un peu plus longtemps collé dans l’anticyclone. Je considérais sa position plus risquée que la nôtre avec Jean-Pierre Dick. »
Dans quel état d’esprit attaques-tu le Sud ?
FG : « On peut faire le parallèle avec l’alpiniste au pied de la montagne. Nous avons fait les marches d’approche et d’oxygénation, nous sommes au camp de base et nous allons commencer la partie plus raide et plus délicate. La seule différence, c’est qu’en montagne, tu vois souvent le sommet, alors que là, le sommet, en l’occurrence le Cap Horn, est encore bien loin et je ne fais que l’imaginer. »
Quels sont les prochains pièges météo à l’entrée de l’océan Indien ?
FG : « D’ici la première porte, celle des Aiguilles (au Sud du Cap de Bonne Espérance - Afrique du Sud, ndlr), le front, devant lequel nous sommes en ce moment, va nous passer dessus. Ensuite, il y aura une nouvelle porte (Crozet) assez nord, qui remplace la porte Kerguelen (la direction de course l’a déplacée en raison de la présence de glaces plus au nord que d’habitude, ndlr). A priori, nous y arriverons dans six jours environ, en même temps qu’un anticyclone. Ce ne sera pas simple. Nous aurons sans doute des décisions à prendre en amont, ce qui peut encore occasionner des écarts de trajectoire assez importants pour attaquer cette porte. L’anticyclone peut aussi faire office de passage à niveau, à savoir que certains bateaux arriveront à passer derrière et d’autres se retrouveront bloqués. C’est pour cela que je suis content d’être où je suis en ce moment. Les quelques milles d’avance que j’ai sur le groupe de Jean Le Cam seront peut-être très précieux à ce moment-là. »
* Son record depuis est tombé, battu par Jean-Pierre Dick sur Virbac Paprec avec un peu plus de 498 milles.
Source : Macif
Credit : F.Gabart/Macif
Le décor autour de toi commence-t-il à ressembler au Grand Sud ?
François Gabart : « Oui, ça commence à y ressembler, avec de belles conditions de glisse, une mer qui est en train de se former, du vent plus soutenu et pas mal d’oiseaux qui s’amusent à planer dans notre sillage. Je pense que ce sont des pétrels. Donc pour l’instant, c’est plus un « mini Sud » avec des « mini oiseaux » avant de trouver les albatros, des « mini vagues » à la place des grosses vagues, et au niveau du vent, c’est davantage de l’ordre de 25-30 nœuds que des 40-45, voire 50 nœuds, que nous aurons sans doute plus tard. »
Es-tu satisfait de l’option ouest que tu as choisie pour contourner l’anticyclone de Sainte-Hélène ?
FG : « Oui, je le suis. Nous avions une cinquantaine de milles de retard sur Armel Le Cléac'h et je ne suis pas sûr que nous serions passés aussi facilement que lui. De plus, je ne voulais pas prendre de risques sur cette descente de l’Atlantique Sud, cette trajectoire nous a permis d’avoir des conditions plutôt faciles. Et rien que pour ça, je suis content. Armel aurait pu rester un peu plus longtemps collé dans l’anticyclone. Je considérais sa position plus risquée que la nôtre avec Jean-Pierre Dick. »
Dans quel état d’esprit attaques-tu le Sud ?
FG : « On peut faire le parallèle avec l’alpiniste au pied de la montagne. Nous avons fait les marches d’approche et d’oxygénation, nous sommes au camp de base et nous allons commencer la partie plus raide et plus délicate. La seule différence, c’est qu’en montagne, tu vois souvent le sommet, alors que là, le sommet, en l’occurrence le Cap Horn, est encore bien loin et je ne fais que l’imaginer. »
Quels sont les prochains pièges météo à l’entrée de l’océan Indien ?
FG : « D’ici la première porte, celle des Aiguilles (au Sud du Cap de Bonne Espérance - Afrique du Sud, ndlr), le front, devant lequel nous sommes en ce moment, va nous passer dessus. Ensuite, il y aura une nouvelle porte (Crozet) assez nord, qui remplace la porte Kerguelen (la direction de course l’a déplacée en raison de la présence de glaces plus au nord que d’habitude, ndlr). A priori, nous y arriverons dans six jours environ, en même temps qu’un anticyclone. Ce ne sera pas simple. Nous aurons sans doute des décisions à prendre en amont, ce qui peut encore occasionner des écarts de trajectoire assez importants pour attaquer cette porte. L’anticyclone peut aussi faire office de passage à niveau, à savoir que certains bateaux arriveront à passer derrière et d’autres se retrouveront bloqués. C’est pour cela que je suis content d’être où je suis en ce moment. Les quelques milles d’avance que j’ai sur le groupe de Jean Le Cam seront peut-être très précieux à ce moment-là. »
* Son record depuis est tombé, battu par Jean-Pierre Dick sur Virbac Paprec avec un peu plus de 498 milles.
Source : Macif