Ce samedi 10 novembre à 13h02, 19 des 20 solitaires se sont élancés pour leur tour du monde sans escale et sans assistance. Environ 300 000 personnes (selon la Préfecture) ont assisté au départ. Victime d’une petite collision, Bertrand de Broc, de retour aux Sables d’Olonne, ne reprendra le départ de la course qu’une fois la coque de son bateau réparée. Pour les autres, la prochaine marque de parcours est un continent glacé, l’antarctique, à laisser à tribord. C’est parti pour 24 048 milles (44 536 km) et 85 jours de solitude. Pour l’instant, route au sud-ouest en direction du cap Finisterre. La première nuit en mer sera tonique…
L’adieu aux larmes
Ce matin, sur les pontons de port Olona, les larmes se sont mélangées à la pluie. Que l’on soit bizuth du Vendée Globe ou multirécidiviste, l’émotion est toujours aussi forte. « Il y a des choses qui n’ont pas de mots », lâchait Jean Le Cam avant de quitter la terre ferme. Quelques minutes avant de larguer les amarres, étreints par leurs femmes et enfants, devant les sourires admiratifs et inquiets de leurs proches et les questions pressantes des journalistes, les skippers touchent enfin du doigt la réalité de leur sort. Bientôt, ils seront seuls et pour longtemps. Face à un défi que peu d’hommes au monde ont réussi.
Le public à la hauteur de l’événement
A 9h30, sous les grains, Cheminées Poujoulat ouvrait la parade des 20 monocoques qui embouquaient les uns après les autres le chenal des Sables d’Olonne, devant une foule énorme réunie dès les premières lueurs du jour. Même affluence sur le plan d’eau, sillonné par des centaines d’embarcations en tout genre, générant une mer bouillonnante additionnée à une bonne houle de 2 mètres. Les grains balayent la flotte, la visibilité est mauvaise. Les marins, à bord de leur grand monocoque, sont déjà dans le bain.
Retour au stand pour Bertrand de Broc
Premier coup dur : avant même le lancement de la procédure de départ, Bertrand de Broc devait se résoudre à rentrer au port. Une petite collision avec un semi-rigide de sa propre équipe a endommagé l’étrave de Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets. Il reprendra le fil de la course dès que les réparations seront effectuées, dans 12 à 24 heures.
Cinq rappels individuels
A 13h02, dans une douzaine de nœuds d’ouest-sud-ouest, l’acteur français François Cluzet libérait la flotte au côté de Bruno Retailleau. Visiblement pressés d’en découdre, cinq concurrents volaient le départ et devaient repasser la ligne : ENERGA, Groupe Bel, Macif, Banque Populaire et PRB. Et c’est le benjamin de la course, Louis Burton (Bureau Vallée) qui s’élançait en tête, en compagnie de Safran. Au classement de 14h30, la flottille progressait au près, groupée, tribord amure, à 10 nœuds de moyenne. Le marin espagnol Javier Sanso (ACCIONA 100% EcoPowered) était positionné en pointe, sous le vent de ses concurrents.
Première nuit tonique
Au menu des premiers milles de course : du près au début, dans un flux d’ouest qui va s’intensifier dans la journée. Mais à mesure que le vent forcira, jusqu’à atteindre 25 à 30 nœuds cette nuit, il basculera progressivement au nord-ouest, et les marins pourront choquer les écoutes. Toutefois, même si la flotte devrait être en mesure de progresser sur un seul bord (tribord), les premières heures de course dans la brise ne seront pas une promenade de santé. Au près-débridé, dans une mer relativement formée, les 60 pieds Imoca ont tendance à taper et la vie à bord est particulièrement désagréable… Quoi qu’il en soit, la course de vitesse en direction du cap Finisterre est lancée, pour être le premier, dimanche à la mi-journée, à envoyer le spi et à surfer pleine balle le long du Portugal. Les retardataires, s’ils étaient pris dans la dorsale anticyclonique qui se décale actuellement sur la péninsule ibérique, n’auront pas ce plaisir…
Source : Vendée Globe
Crédit : JM LIOT / DPPI / VENDEE GLOBE
L’adieu aux larmes
Ce matin, sur les pontons de port Olona, les larmes se sont mélangées à la pluie. Que l’on soit bizuth du Vendée Globe ou multirécidiviste, l’émotion est toujours aussi forte. « Il y a des choses qui n’ont pas de mots », lâchait Jean Le Cam avant de quitter la terre ferme. Quelques minutes avant de larguer les amarres, étreints par leurs femmes et enfants, devant les sourires admiratifs et inquiets de leurs proches et les questions pressantes des journalistes, les skippers touchent enfin du doigt la réalité de leur sort. Bientôt, ils seront seuls et pour longtemps. Face à un défi que peu d’hommes au monde ont réussi.
Le public à la hauteur de l’événement
A 9h30, sous les grains, Cheminées Poujoulat ouvrait la parade des 20 monocoques qui embouquaient les uns après les autres le chenal des Sables d’Olonne, devant une foule énorme réunie dès les premières lueurs du jour. Même affluence sur le plan d’eau, sillonné par des centaines d’embarcations en tout genre, générant une mer bouillonnante additionnée à une bonne houle de 2 mètres. Les grains balayent la flotte, la visibilité est mauvaise. Les marins, à bord de leur grand monocoque, sont déjà dans le bain.
Retour au stand pour Bertrand de Broc
Premier coup dur : avant même le lancement de la procédure de départ, Bertrand de Broc devait se résoudre à rentrer au port. Une petite collision avec un semi-rigide de sa propre équipe a endommagé l’étrave de Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets. Il reprendra le fil de la course dès que les réparations seront effectuées, dans 12 à 24 heures.
Cinq rappels individuels
A 13h02, dans une douzaine de nœuds d’ouest-sud-ouest, l’acteur français François Cluzet libérait la flotte au côté de Bruno Retailleau. Visiblement pressés d’en découdre, cinq concurrents volaient le départ et devaient repasser la ligne : ENERGA, Groupe Bel, Macif, Banque Populaire et PRB. Et c’est le benjamin de la course, Louis Burton (Bureau Vallée) qui s’élançait en tête, en compagnie de Safran. Au classement de 14h30, la flottille progressait au près, groupée, tribord amure, à 10 nœuds de moyenne. Le marin espagnol Javier Sanso (ACCIONA 100% EcoPowered) était positionné en pointe, sous le vent de ses concurrents.
Première nuit tonique
Au menu des premiers milles de course : du près au début, dans un flux d’ouest qui va s’intensifier dans la journée. Mais à mesure que le vent forcira, jusqu’à atteindre 25 à 30 nœuds cette nuit, il basculera progressivement au nord-ouest, et les marins pourront choquer les écoutes. Toutefois, même si la flotte devrait être en mesure de progresser sur un seul bord (tribord), les premières heures de course dans la brise ne seront pas une promenade de santé. Au près-débridé, dans une mer relativement formée, les 60 pieds Imoca ont tendance à taper et la vie à bord est particulièrement désagréable… Quoi qu’il en soit, la course de vitesse en direction du cap Finisterre est lancée, pour être le premier, dimanche à la mi-journée, à envoyer le spi et à surfer pleine balle le long du Portugal. Les retardataires, s’ils étaient pris dans la dorsale anticyclonique qui se décale actuellement sur la péninsule ibérique, n’auront pas ce plaisir…
Source : Vendée Globe