Jeudi 15 novembre à 19h45 (heure française), Samantha Davies a signalé son démâtage à la direction de course du Vendée Globe et son équipe. Au moment de l'incident, Sam se trouvait à l'intérieur du bateau, tribord amure au largue avec des conditions de vent de 35 nœuds dans un grain et une mer croisée très dure.
Alors qu'elle s'apprêtait à sortir sur le pont pour prendre un 3ème ris ; elle a entendu un bruit puis a senti le mat tomber coté bâbord. Ne pouvant intervenir immédiatement pour couper le gréement dans ces conditions, elle s'est mise en sécurité à l'intérieur du bateau avec combinaison et matériel de survie en attendant un fléchissement du vent.
Aux alentours de 1h30 du matin, Sam a entrepris de libérer Savéol de son gréement en coupant les câbles, les écoutes et les drisses. Opération réussie. Au lever du jour, Sam procédera à un check du bateau avant la mise en marche du moteur pour faire route vers Madère. Actuellement, les conditions sont plus calmes aux alentours de 20 nœuds. Sam a pu se reposer et se porte bien.
La navigatrice n’est pas blessée.
Samantha est en sécurité à l’intérieur de son bateau dont elle a fermé toutes les portes étanches. Elle contrôle la situation et ne demande pas assistance. Elle est en combinaison de survie, son matériel de sécurité à portée de main. Les conditions sur zone au moment du démâtage : vent au 260°, 40 nœuds, houle de nord-ouest de 3 à 4 mètres. Mais la situation va progressivement s’améliorer avec un vent mollissant jusqu’à 15 nœuds en deuxième partie de nuit.
Après avoir communiqué avec la navigatrice, la Direction de Course est entrée en contact avec le Cross Griz Nez pour déclencher un Avis Urgent aux Navigateurs (AVURNAV). Tous les navires navigant dans un rayon de 200 milles autour de Savéol ont été informés de l’incident et de la position du bateau.
Les mots de Sam Davies :
« Ça pourrait aller mieux. Je suis dégoûtée parce que mon Vendée Globe est fini mais je ne suis pas blessée. Donc ça va. Quand c’est arrivé, hier soir, je venais de passer le front, j’étais tribord amure. Au passage du front, il y avait quasiment pas de vent. C’était hyper dur, il y avait des moments où il y avait 30 nœuds, d’autres où il y avait 5 nœuds. Ça commençait à s’établir, j’avais entre 25 et 30 nœuds. J’étais sous ORC et deux ris. Un peu sous toilée, mais comme depuis le début, je ne voulais pas prendre de risques. J’étai au largue et le problème c’est qu’il y avait beaucoup de mer. Le bateau sautait entre les vagues. Et puis j’ai eu un premier grain à 40 nœuds. J’ai abattu pour ne pas taper dans les vagues. J’étai en train de préparer mon ciré pour aller prendre le 3e ris. Prête à sortir. Le bateau s’est pris une vague et j’ai entendu le choc. J’ai tout de suite compris ce que c’était.
C’était compliqué cette nuit car il y avait beaucoup de mer, le mât tapait sur le bateau, la bôme sur le pont. Un winch sur le mât était en train de faire des trous sur le pont. Je voulais attendre le jour pour être plus en sécurité pour dégager le mât mais finalement, j’ai tout coupé. Le bon côté de cette infortune c’est que ça aurait pu arriver ans des endroits beaucoup plus hostiles et plus difficiles à gérer. Là, je suis à 100 milles, au vent de Madère. J’ai du gasoil, j’ai le moteur et je fais route vers Madère.
J’ai le moral dans mes chaussettes rouges (ses chaussettes porte bonheur, comme celles que portait le Néo-zélandais Peter Blake lors de sa Coupe de l’America victorieuse en 1995, ndlr). C’est dur, pas seulement pour moi, mais aussi pour mon équipe technique, pour tous mes amis, les partenaires qui m’ont suivis et qui ont tout donné, toute leur énergie dans ce projet. Mais je ne suis pas la seule avec le moral très bas. C’est là que c’est bien d’être une famille, on peut se soutenir. Il faut surmonter ça, trouver le prochain défi et renaviguer très vite. »
Sam est attendue à Madère samedi 17 novembre, dans la matinée. Son équipe technique sera sur place.
Sam Davies :"J'aimerais tant etre à votre place !" La réaction de la navigatrice à lire ici
Alors qu'elle s'apprêtait à sortir sur le pont pour prendre un 3ème ris ; elle a entendu un bruit puis a senti le mat tomber coté bâbord. Ne pouvant intervenir immédiatement pour couper le gréement dans ces conditions, elle s'est mise en sécurité à l'intérieur du bateau avec combinaison et matériel de survie en attendant un fléchissement du vent.
Aux alentours de 1h30 du matin, Sam a entrepris de libérer Savéol de son gréement en coupant les câbles, les écoutes et les drisses. Opération réussie. Au lever du jour, Sam procédera à un check du bateau avant la mise en marche du moteur pour faire route vers Madère. Actuellement, les conditions sont plus calmes aux alentours de 20 nœuds. Sam a pu se reposer et se porte bien.
La navigatrice n’est pas blessée.
Samantha est en sécurité à l’intérieur de son bateau dont elle a fermé toutes les portes étanches. Elle contrôle la situation et ne demande pas assistance. Elle est en combinaison de survie, son matériel de sécurité à portée de main. Les conditions sur zone au moment du démâtage : vent au 260°, 40 nœuds, houle de nord-ouest de 3 à 4 mètres. Mais la situation va progressivement s’améliorer avec un vent mollissant jusqu’à 15 nœuds en deuxième partie de nuit.
Après avoir communiqué avec la navigatrice, la Direction de Course est entrée en contact avec le Cross Griz Nez pour déclencher un Avis Urgent aux Navigateurs (AVURNAV). Tous les navires navigant dans un rayon de 200 milles autour de Savéol ont été informés de l’incident et de la position du bateau.
Les mots de Sam Davies :
« Ça pourrait aller mieux. Je suis dégoûtée parce que mon Vendée Globe est fini mais je ne suis pas blessée. Donc ça va. Quand c’est arrivé, hier soir, je venais de passer le front, j’étais tribord amure. Au passage du front, il y avait quasiment pas de vent. C’était hyper dur, il y avait des moments où il y avait 30 nœuds, d’autres où il y avait 5 nœuds. Ça commençait à s’établir, j’avais entre 25 et 30 nœuds. J’étais sous ORC et deux ris. Un peu sous toilée, mais comme depuis le début, je ne voulais pas prendre de risques. J’étai au largue et le problème c’est qu’il y avait beaucoup de mer. Le bateau sautait entre les vagues. Et puis j’ai eu un premier grain à 40 nœuds. J’ai abattu pour ne pas taper dans les vagues. J’étai en train de préparer mon ciré pour aller prendre le 3e ris. Prête à sortir. Le bateau s’est pris une vague et j’ai entendu le choc. J’ai tout de suite compris ce que c’était.
C’était compliqué cette nuit car il y avait beaucoup de mer, le mât tapait sur le bateau, la bôme sur le pont. Un winch sur le mât était en train de faire des trous sur le pont. Je voulais attendre le jour pour être plus en sécurité pour dégager le mât mais finalement, j’ai tout coupé. Le bon côté de cette infortune c’est que ça aurait pu arriver ans des endroits beaucoup plus hostiles et plus difficiles à gérer. Là, je suis à 100 milles, au vent de Madère. J’ai du gasoil, j’ai le moteur et je fais route vers Madère.
J’ai le moral dans mes chaussettes rouges (ses chaussettes porte bonheur, comme celles que portait le Néo-zélandais Peter Blake lors de sa Coupe de l’America victorieuse en 1995, ndlr). C’est dur, pas seulement pour moi, mais aussi pour mon équipe technique, pour tous mes amis, les partenaires qui m’ont suivis et qui ont tout donné, toute leur énergie dans ce projet. Mais je ne suis pas la seule avec le moral très bas. C’est là que c’est bien d’être une famille, on peut se soutenir. Il faut surmonter ça, trouver le prochain défi et renaviguer très vite. »
Sam est attendue à Madère samedi 17 novembre, dans la matinée. Son équipe technique sera sur place.
Sam Davies :"J'aimerais tant etre à votre place !" La réaction de la navigatrice à lire ici
Source : Vendee Globe et Saveol