Suite à un joli coup d’Armel Le Cléac’h et après un ralentissement général à la sortie de la dépression madérienne, Banque populaire a pris le commandement de la flotte alors que les leaders se préparent à un empannage important vers l’équateur. Le skipper de La Banque de la Voile était navré d’apprendre le démâtage de Sam Davies annoncé la nuit dernière…
La course continue et reste tout aussi incertaine avec le regroupement effectué la nuit dernière : à la sortie de la dépression madérienne, une zone de vents faibles s’est installée au large des Canaries et le leader d’hier a été le premier à se faire piéger. Légèrement plus à l’Ouest, le Mono 60’ Banque Populaire a pu le déborder au petit matin : ils étaient ainsi trois à une dizaine de milles d’écart avec François Gabart et Bernard Stamm alors qu’un groupe de quatre solitaires les talonne à une soixantaine de milles. Or cette journée de vendredi est importante car ces sept solitaires vont changer de cap en fin de matinée ou en début d’après-midi pour faire route directe vers l’équateur.
« Ça s’est nettement adouci et radouci : on a gagné des degrés de température et le vent dépasse rarement quinze nœuds depuis ces dernières 24h ! J’en ai profité pour ranger l’intérieur et cumuler du sommeil. Je vais empanner avant midi pour descendre vers le Pot au Noir et je ne serai certainement pas le seul… Mais je ne focalise pas sur la réaction de mes concurrents : c’est un tout droit plein Sud et les alizés ne sont pas très puissants. Il va falloir attendre la latitude du Cap-Vert pour ajuster le passage sur l’équateur. On va pouvoir bien récupérer parce qu’il n’y aura plus de matossage à faire pendant au moins quatre jours : c’est vraiment très fatiguant de déplacer le matériel à bord ! »
Les alizés entre les Canaries et le Cap-Vert ne devraient pas dépasser les douze-quinze nœuds ces jours prochains et le Pot au Noir ne semble pas trop actif ni trop étendu. Et si la brise ne s’annonce pas plus soutenue dans cette descente vers le Sud qui va durer quatre jours, Armel Le Cléac’h va devoir adapter la voilure en permanence entre gennaker, spinnaker et Code 0. Il faudra être vigilant sur l’approche de la zone de calmes équatoriaux mais il n’y a pas de grandes options stratégiques à imaginer.
« Il ne faut tout de même pas s’attendre à des conditions stables pour les jours à venir : il y a encore de grosses variations de vent en force et en direction, et des masses nuageuses se forment sur la route. Il y a des grains et il y en aura encore… Il y aura de quoi faire sur le pont mais au moins, on sera sur le même bord. On devrait rester au contact entre Banque Populaire, François Gabart et Bernard Stamm… »
Triste à l'annonce du dématage de Sam Davies :
Ils se connaissent bien puisqu’ils s’entraînent ensemble à Port-La-Forêt et qu’ils avaient tout deux animé le dernier Vendée Globe. Lorsqu’Armel Le Cléac’h a appris le démâtage de Savéol et l’abandon de Louis Burton ce vendredi matin, un nuage de tristesse est passé devant l’étrave du Mono 60’ Banque Populaire.
« Triste nouvelle ! Heureusement, elle n’a pas été blessée dans ce démâtage. Elle avait monté un très beau projet avec un bateau qui connaissait la route. Samantha est une figure emblématique du Vendée Globe : c’est vraiment très dommage et je lui souhaite bon vent pour la suite. Tout comme pour Louis Burton : il a été très courageux dans ce coup du sort incroyable au milieu de l’océan. Nous ne sommes plus que seize sur l’eau : les conditions de course ont été dures ces premiers jours. C’est aussi ça le Vendée Globe : il faut durer, il faut arriver aux Sables d’Olonne avant tout. »
Classement à 9h :
1-Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) à 22 444 milles de l’arrivée
2- François Gabart (Macif) à 4,7 milles du leader
3-Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) à 11 milles du leader
4-Alex Thomson (Hugo Boss) à 65 milles du leader
5-Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec) à 77 milles du leader
Source : Banque Populaire
Credit : V.Curutchet/DPPI
La course continue et reste tout aussi incertaine avec le regroupement effectué la nuit dernière : à la sortie de la dépression madérienne, une zone de vents faibles s’est installée au large des Canaries et le leader d’hier a été le premier à se faire piéger. Légèrement plus à l’Ouest, le Mono 60’ Banque Populaire a pu le déborder au petit matin : ils étaient ainsi trois à une dizaine de milles d’écart avec François Gabart et Bernard Stamm alors qu’un groupe de quatre solitaires les talonne à une soixantaine de milles. Or cette journée de vendredi est importante car ces sept solitaires vont changer de cap en fin de matinée ou en début d’après-midi pour faire route directe vers l’équateur.
« Ça s’est nettement adouci et radouci : on a gagné des degrés de température et le vent dépasse rarement quinze nœuds depuis ces dernières 24h ! J’en ai profité pour ranger l’intérieur et cumuler du sommeil. Je vais empanner avant midi pour descendre vers le Pot au Noir et je ne serai certainement pas le seul… Mais je ne focalise pas sur la réaction de mes concurrents : c’est un tout droit plein Sud et les alizés ne sont pas très puissants. Il va falloir attendre la latitude du Cap-Vert pour ajuster le passage sur l’équateur. On va pouvoir bien récupérer parce qu’il n’y aura plus de matossage à faire pendant au moins quatre jours : c’est vraiment très fatiguant de déplacer le matériel à bord ! »
Les alizés entre les Canaries et le Cap-Vert ne devraient pas dépasser les douze-quinze nœuds ces jours prochains et le Pot au Noir ne semble pas trop actif ni trop étendu. Et si la brise ne s’annonce pas plus soutenue dans cette descente vers le Sud qui va durer quatre jours, Armel Le Cléac’h va devoir adapter la voilure en permanence entre gennaker, spinnaker et Code 0. Il faudra être vigilant sur l’approche de la zone de calmes équatoriaux mais il n’y a pas de grandes options stratégiques à imaginer.
« Il ne faut tout de même pas s’attendre à des conditions stables pour les jours à venir : il y a encore de grosses variations de vent en force et en direction, et des masses nuageuses se forment sur la route. Il y a des grains et il y en aura encore… Il y aura de quoi faire sur le pont mais au moins, on sera sur le même bord. On devrait rester au contact entre Banque Populaire, François Gabart et Bernard Stamm… »
Triste à l'annonce du dématage de Sam Davies :
Ils se connaissent bien puisqu’ils s’entraînent ensemble à Port-La-Forêt et qu’ils avaient tout deux animé le dernier Vendée Globe. Lorsqu’Armel Le Cléac’h a appris le démâtage de Savéol et l’abandon de Louis Burton ce vendredi matin, un nuage de tristesse est passé devant l’étrave du Mono 60’ Banque Populaire.
« Triste nouvelle ! Heureusement, elle n’a pas été blessée dans ce démâtage. Elle avait monté un très beau projet avec un bateau qui connaissait la route. Samantha est une figure emblématique du Vendée Globe : c’est vraiment très dommage et je lui souhaite bon vent pour la suite. Tout comme pour Louis Burton : il a été très courageux dans ce coup du sort incroyable au milieu de l’océan. Nous ne sommes plus que seize sur l’eau : les conditions de course ont été dures ces premiers jours. C’est aussi ça le Vendée Globe : il faut durer, il faut arriver aux Sables d’Olonne avant tout. »
Classement à 9h :
1-Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) à 22 444 milles de l’arrivée
2- François Gabart (Macif) à 4,7 milles du leader
3-Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) à 11 milles du leader
4-Alex Thomson (Hugo Boss) à 65 milles du leader
5-Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec) à 77 milles du leader
Source : Banque Populaire