Michel Desjoyeaux et son équipage s’imposent de 300 mètres face Yann Guichard et ses hommes, eux-mêmes devant Sébastien Josse et ses cinq équipiers de 500 mètres… les trois premiers trimarans sont arrivés après 1 238 milles entre Kiel et Dun Laoghaire (baie de Dublin) en moins de deux minutes ! Et leurs deux poursuivants n’étaient pas non plus très loin puisque Race for Water devait en terminer une demie heure plus tard et Musandam-Oman Sail une petite heure.
Michel Desjoyeaux (FONCIA)
« A trente milles de l’arrivée, nous n’aurions pas imaginé un tel final ! Et à l’arrivée, nous ne pensions pas qu’il y aurait des écarts aussi minimes… Un scénario hitchcockien. Dans cette dernière journée, nous avons été 2ème, 3ème, 1er. En fait, on a quasiment tout le temps été à vue depuis le départ de Kiel avec Spindrift racing et Groupe Edmond de Rothschild. Nous n’avons rien lâché et ce n’est passé que de quelques mètres. En vitesse pure, en jouant sur le placement, les risées, les réglages. Et à l’arrivée, on tombe les premiers dans une bulle sans air ! Et ils arrivent avec un peu de pression par au-dessus… Trente et une secondes d’écart : c’est dingue !
Trois heures avant d’arriver, nous étions à quelques centaines de mètres les uns des autres : trois bateaux au contact après trois jours et demi de mer ! C’est un peu dur pour les nerfs quand on finit comme ça avec peu de vent. Parce que ces multicoques sont capables d’aller très vite avec de la brise, mais sont peu à l’aise dans les tout petits airs : un nœud de vent en plus, c’est quasiment un nœud de vitesse en plus… Il y a peu de bateaux qui ont ce potentiel-là. Mais il faut dépenser beaucoup d’énergie à la barre pour tout le temps aller vite. Le principe du monotype est bien démontré ici !
Nous avons eu un souci sous gennaker du côté du cap Lizard : la drisse était cassée, et il a fallu monter un équipier dans le mât pour qu’il coupe le cordage avant d’entamer le dernier louvoyage. Puis il est remonté en mer d’Irlande afin de repasser une drisse et de renvoyer le gennaker. Pas facile avec les vagues à 27 mètres de haut, mais indispensable pour finir… »
Yann Guichard (Spindrift racing)
« Incroyable cette arrivée, plus serrée qu’en Speed Match ! Un beau finish même si nous aurions préféré un autre dénouement. En fait, on s’est fait passé par Foncia une demie heure avant la ligne : nous savions que nous allions buter dans la zone molle les premiers et nous n’avions plus que cinquante mètres d’avance quand le vent s’est orienté au Sud-Ouest et il nous a dépassé en vitesse pure. Les trois premiers équipages ont vraiment bien navigué : on s’est détaché un peu après le Danemark, mais les écarts sont toujours rester ridicules. C’est ce qui fait la beauté de ces bateaux et l’intérêt de cette course !
Même si nous sommes déçus, c’est super de voir que trois multicoques arrivent en moins de deux minutes, surtout que nous aurions aussi bien pu finir troisièmes… On conserve notre deuxième place au classement général et rien n’est fait : ça s’est très bien passé à bord et le rythme est au rendez-vous. Nous avons eu toutes les conditions météorologiques possibles : du portant, du près de la pétole, de la brise, mer plate ou agitée. Et comme il y avait beaucoup de marques à respecter, on a navigué très près des côtes, parfois à quelques mètres des digues ou des cailloux ! Une belle étape avec beaucoup de rythme, mais on est bien fatigué. Et on recommence vendredi avec les City Race : un mois et demi comme ça, on va être sur les genoux. C’est vraiment sympa de mixer les courses hauturières et les régates inshores : il va falloir être réguliers. »
Sébastien Josse (Groupe Edmond de Rothschild)
« On avait déjà eu un aperçu de l’intensité des courses en MOD70, ça se confirme ! Une minute trente d’écart entre trois bateaux : c’est bien une classe monotype qui respecte ses engagements. En plus, on a tout eu comme conditions de navigation, une étape très polyvalente, très variée. On est parti un peu sur la réserve dans le gros temps danois, mais nous avons pu revenir au contact de Foncia au niveau de Douvres. Dans la dernière après-midi, cela s’est transformé en match-race : Michel ne nous a fait aucun cadeau ! On a tricoté au moins une quinzaine de virements de bord…
Aucun souci technique à déplorer et une bonne organisation à bord, même s’il a été difficile de respecter les quarts à cause du rythme des manœuvres… C’était vraiment intense dès Kiel. Et nous n’avons qu’une journée de repos avant les premières City Race irlandaises. Il va falloir gérer le tempo parce que c’est usant cet enchaînement sur trois semaines. Il faut mettre de l’énergie pour collecter les points ! »
Stève Ravussin (Race for Water)
« On a eu un peu de peine à se mettre dans le match au départ de Kiel, surtout que nous avons eu quelques soucis avec nos fichiers informatiques. Et puis nous avons un peu moins navigué que nos concurrents et l’équipage ne se connaît pas encore bien. Il faut trouver les automatismes. Le parcours était très intéressant avec des conditions très variées et parfois dures comme au passage de la pointe Nord du Danemark. Mais on est tous à l’arrivée et sans avarie majeure. Les MOD70 sont solides et en plus, ils arrivent tous dans un mouchoir de poche. On est déjà prêt pour la City Race de demain… »
Sidney Gavignet (Musandam-Oman Sail)
« Beaucoup de rebondissements sur cette superbe étape ! Mais nous n’avons pas toujours été dans les bons coups. Je pense que nous sommes partis un peu en dedans alors qu’il fallait mettre le turbo dès le coup de canon. C’est probablement la spécificité de cette classe : le fait d’être sur des monotypes ne pardonne pas. Nous manquons encore un peu de confiance en nous et nous tardons parfois dans nos décisions. Nous sommes toujours en phase d’apprentissage, mais on progresse car cette étape montre qu’il ne nous manque plus grand-chose. On a fait une grande partie du parcours avec Race for Water… On s’est croisé très proche aujourd’hui. Les bateaux sont très sympas à naviguer. Et terminer avec des écarts aussi petits, c’est super. »
Michel Desjoyeaux (FONCIA)
« A trente milles de l’arrivée, nous n’aurions pas imaginé un tel final ! Et à l’arrivée, nous ne pensions pas qu’il y aurait des écarts aussi minimes… Un scénario hitchcockien. Dans cette dernière journée, nous avons été 2ème, 3ème, 1er. En fait, on a quasiment tout le temps été à vue depuis le départ de Kiel avec Spindrift racing et Groupe Edmond de Rothschild. Nous n’avons rien lâché et ce n’est passé que de quelques mètres. En vitesse pure, en jouant sur le placement, les risées, les réglages. Et à l’arrivée, on tombe les premiers dans une bulle sans air ! Et ils arrivent avec un peu de pression par au-dessus… Trente et une secondes d’écart : c’est dingue !
Trois heures avant d’arriver, nous étions à quelques centaines de mètres les uns des autres : trois bateaux au contact après trois jours et demi de mer ! C’est un peu dur pour les nerfs quand on finit comme ça avec peu de vent. Parce que ces multicoques sont capables d’aller très vite avec de la brise, mais sont peu à l’aise dans les tout petits airs : un nœud de vent en plus, c’est quasiment un nœud de vitesse en plus… Il y a peu de bateaux qui ont ce potentiel-là. Mais il faut dépenser beaucoup d’énergie à la barre pour tout le temps aller vite. Le principe du monotype est bien démontré ici !
Nous avons eu un souci sous gennaker du côté du cap Lizard : la drisse était cassée, et il a fallu monter un équipier dans le mât pour qu’il coupe le cordage avant d’entamer le dernier louvoyage. Puis il est remonté en mer d’Irlande afin de repasser une drisse et de renvoyer le gennaker. Pas facile avec les vagues à 27 mètres de haut, mais indispensable pour finir… »
Yann Guichard (Spindrift racing)
« Incroyable cette arrivée, plus serrée qu’en Speed Match ! Un beau finish même si nous aurions préféré un autre dénouement. En fait, on s’est fait passé par Foncia une demie heure avant la ligne : nous savions que nous allions buter dans la zone molle les premiers et nous n’avions plus que cinquante mètres d’avance quand le vent s’est orienté au Sud-Ouest et il nous a dépassé en vitesse pure. Les trois premiers équipages ont vraiment bien navigué : on s’est détaché un peu après le Danemark, mais les écarts sont toujours rester ridicules. C’est ce qui fait la beauté de ces bateaux et l’intérêt de cette course !
Même si nous sommes déçus, c’est super de voir que trois multicoques arrivent en moins de deux minutes, surtout que nous aurions aussi bien pu finir troisièmes… On conserve notre deuxième place au classement général et rien n’est fait : ça s’est très bien passé à bord et le rythme est au rendez-vous. Nous avons eu toutes les conditions météorologiques possibles : du portant, du près de la pétole, de la brise, mer plate ou agitée. Et comme il y avait beaucoup de marques à respecter, on a navigué très près des côtes, parfois à quelques mètres des digues ou des cailloux ! Une belle étape avec beaucoup de rythme, mais on est bien fatigué. Et on recommence vendredi avec les City Race : un mois et demi comme ça, on va être sur les genoux. C’est vraiment sympa de mixer les courses hauturières et les régates inshores : il va falloir être réguliers. »
Sébastien Josse (Groupe Edmond de Rothschild)
« On avait déjà eu un aperçu de l’intensité des courses en MOD70, ça se confirme ! Une minute trente d’écart entre trois bateaux : c’est bien une classe monotype qui respecte ses engagements. En plus, on a tout eu comme conditions de navigation, une étape très polyvalente, très variée. On est parti un peu sur la réserve dans le gros temps danois, mais nous avons pu revenir au contact de Foncia au niveau de Douvres. Dans la dernière après-midi, cela s’est transformé en match-race : Michel ne nous a fait aucun cadeau ! On a tricoté au moins une quinzaine de virements de bord…
Aucun souci technique à déplorer et une bonne organisation à bord, même s’il a été difficile de respecter les quarts à cause du rythme des manœuvres… C’était vraiment intense dès Kiel. Et nous n’avons qu’une journée de repos avant les premières City Race irlandaises. Il va falloir gérer le tempo parce que c’est usant cet enchaînement sur trois semaines. Il faut mettre de l’énergie pour collecter les points ! »
Stève Ravussin (Race for Water)
« On a eu un peu de peine à se mettre dans le match au départ de Kiel, surtout que nous avons eu quelques soucis avec nos fichiers informatiques. Et puis nous avons un peu moins navigué que nos concurrents et l’équipage ne se connaît pas encore bien. Il faut trouver les automatismes. Le parcours était très intéressant avec des conditions très variées et parfois dures comme au passage de la pointe Nord du Danemark. Mais on est tous à l’arrivée et sans avarie majeure. Les MOD70 sont solides et en plus, ils arrivent tous dans un mouchoir de poche. On est déjà prêt pour la City Race de demain… »
Sidney Gavignet (Musandam-Oman Sail)
« Beaucoup de rebondissements sur cette superbe étape ! Mais nous n’avons pas toujours été dans les bons coups. Je pense que nous sommes partis un peu en dedans alors qu’il fallait mettre le turbo dès le coup de canon. C’est probablement la spécificité de cette classe : le fait d’être sur des monotypes ne pardonne pas. Nous manquons encore un peu de confiance en nous et nous tardons parfois dans nos décisions. Nous sommes toujours en phase d’apprentissage, mais on progresse car cette étape montre qu’il ne nous manque plus grand-chose. On a fait une grande partie du parcours avec Race for Water… On s’est croisé très proche aujourd’hui. Les bateaux sont très sympas à naviguer. Et terminer avec des écarts aussi petits, c’est super. »
Classement de l'étape 1 :
1. Foncia (3j 10h 49m 9s)
2. Spindrift racing (+31 s)
3. Groupe Edmond de Rothschild (+ 1m 17s)
4. Race for Water ( + 35m 16s)
5. Musandam-Oman Sail ( + 1h 34m 51s)
Classement général provisoire :
1- Foncia - Michel Desjoyeaux : 65 pts
2- Spindrift racing - Yann Guichard : 58 pts
3- Groupe Edmond de Rothschild - Sébastien Josse : 54 pts
4- Race For Water - Stève Ravussin : 46 pts
5- Musandam-Oman Sail - Sidney Gavignet : 43 pts
Source : Multi One Design