Après les arrivées hier soir dans le soleil incandescent sous les remparts de Saint-Malo des deux derniers trimarans de la Transat Québec Saint-Malo, c’est l’Italien Andrea Mura à bord de son monocoque de 50 pieds Vento di Sardegna qui doit vers 10 heures 30 ce matin s’adjuger la 4ème place de cette classe Open de la course. Suivra ensuite le vainqueur des Class40, attendu ce midi.
C’est à un final des plus haletant que la Class40 convie tous les Malouins. A l’heure où nous écrivons ces lignes, le vainqueur de cette catégorie qui a depuis Québec animé l’épreuve de formidable manière n’est pas encore désigné. Halvard Mabire, impressionnant leader depuis près de 5 jours (Campagne de France) ou ses poursuivants sur le monocoque allemand Mare à Jörg Riechers ? L’avance au confort tout relatif dont le skipper Normand bénéficiait hier soir encore fond comme beurre au soleil, la faute peut-être à l’infortunée tortue géante (mais oui !) heurtée en fin de soirée par Campagne de France au large des côtes Bretonnes.
La mèche de safran tordue gêne depuis considérablement le travail tout en finesse du barreur dans un vent de sud-sud-ouest certes mollissant mais toujours bien établi pour une petite quinzaine de nœuds. Un poil plus nord que la route de Mabire, Riechers cravache avec entêtement, croit en ses chances, et a ramené son déficit ce matin à… 13 petits milles nautiques. Or, sur une allure plus « lofé », plus proche de l’axe du vent, avec de surcroît un courant favorable, l’Allemand navigue plus efficacement qu’Halvard et semble en mesure de grappiller encore quelques milles d’ici la ligne d’arrivée située désormais à moins de 60 milles du leader.
Si le vainqueur de la Transat Québec Saint-Malo est bien attendu entre midi et 13 heures, son nom ne sera véritablement connu qu’au franchissement de la ligne. Un final tout en suspens et en incertitude pour une édition 2012 de la grande classique Québec Saint-Malo sportive et tonique à souhait.
Les arrivées vont ainsi se succéder tout au long de ce week-end, tant la flotte très homogène des monocoques de 40 pieds a navigué au contact, avec d’incessants changements de places à tous les niveaux de la flotte. Longtemps en mesure de s’imposer, Sébastien Rogues (Eole Generation – GDF SUEZ) et Fabrice Amedeo (Geodis) seront eux aussi dès la fin d’après-midi à Saint-Malo.
Gilles Lamiré et ses hommes de Défi Saint-Malo Agglo, 2e
Ils ont franchi la ligne d’arrivée de saint Malo jeudi 2 août à 20h 09 min04sec. Son temps de course sur la distance est de 11 jours, 2 heures, 34 minutes et 45secondes. Il a parcouru 3 224 milles à 12,1 nœuds de moyenne.
Gilles Lamiré -Défi Saint-Malo Agglo :
« Un incroyable finish. Jusqu’au bout je n’y ai pas cru et quand j’ai vu le dénouement arriver avec la deuxième place je n’y croyais toujours pas. Erik Nigon nous a vraiment donné du fil à retordre. C’est vrai que tout au long de cette Transat nous nous sommes tirés la bourre. Nous sommes mieux partis que lui sur le Saint-Laurent, mais après nous avons eu pas mal de péripétie. À un moment, Vers un Monde sans Sida était juste derrière FenêtréA Cardinal 3 et il était à 200 milles devant nous. C’était énorme car 200 milles à rattraper ce n’était pas gagné. Nous nous sommes tenus à notre option sud car nous avions vu qu’il y avait une zone de molle devant eux. FenêtréA Cardinal 3 a réussi à passer, mais Vers un Monde sans Sida s’est retrouvé scotché et là on a rattrapé tout le retard en une journée. Ensuit nous ne nous sommes plus lâché et ce jusqu’à l’arrivée. La veille du Fastnet nous étions à 10 milles d’écart et nous nous sommes pris 50 nœuds de vent pendant 5 ou 6 heures. On était à sec de toile et même sans voile, on a failli chavirer plusieurs fois. La course était entre parenthèse car on pensait juste à sauver le bateau et notre peau. Sur la fin, on a profité d’un grain pour prendre la poudre d’escampette. Pour nous cette deuxième place est un peu comme une victoire et on la dédie à tous les gens de Saint-Malo. Ce que j’aime c’est partager et communier mon amour pour la mer et là, c’est génial. »
Erik Nigon sur Vers un Monde sans Sida, 3e
Il est arrivé à Saint-Malo jeudi 2 août à 20h 30min 23sec. Son temps de course est de 11 jours, 2 heures, 55 minutes et 23 secondes. Il a parcouru la distance de 3 160 milles à la vitesse moyenne de 11,84 nœuds.
« Ce qui est sympa dans une transat comme Québec Saint-Malo, c'est le partage. Partage avec l'équipage ; on a navigué à quatre avec des copains qui s'occupent du bateau à l'année. Pour deux d'entre eux, c'était la première transat. Ce soir, on partage avec le public Malouin, et durant la course à travers les petits mots du large qu'on a pu envoyer, on a essayé de donner un peu de ce qu'on a vécu. Cela a été une belle tranche de vie, un bon moment. Depuis 20 heures qu'on a viré le Fastnet, on est à la bagarre avec Gilles Lamiré, dont le bateau Défi Saint-Malo Agglo est plus grand et plus puissant. On s'est accroché et on arrive pas loin, à 20 minutes. On a jusqu'au bout espéré une petite mistoufle, un coup de vent bizarre qui nous aurait permis de le dépasser. Le résultat est logique, normal. On s'est bien bagarré, on a tout donné. On a fait 18 nœuds de moyenne depuis le Fastnet. Pour ce petit bateau, c'est remarquable. On était à fond.
On a eu peur par moment. On a connu des instants difficiles, mais on savait qu'il y aurait des moments meilleurs, comme la descente après le Fastnet où cela a été fantastique. »
Source : Quebec Saint-Malo
Credit : QSM
C’est à un final des plus haletant que la Class40 convie tous les Malouins. A l’heure où nous écrivons ces lignes, le vainqueur de cette catégorie qui a depuis Québec animé l’épreuve de formidable manière n’est pas encore désigné. Halvard Mabire, impressionnant leader depuis près de 5 jours (Campagne de France) ou ses poursuivants sur le monocoque allemand Mare à Jörg Riechers ? L’avance au confort tout relatif dont le skipper Normand bénéficiait hier soir encore fond comme beurre au soleil, la faute peut-être à l’infortunée tortue géante (mais oui !) heurtée en fin de soirée par Campagne de France au large des côtes Bretonnes.
La mèche de safran tordue gêne depuis considérablement le travail tout en finesse du barreur dans un vent de sud-sud-ouest certes mollissant mais toujours bien établi pour une petite quinzaine de nœuds. Un poil plus nord que la route de Mabire, Riechers cravache avec entêtement, croit en ses chances, et a ramené son déficit ce matin à… 13 petits milles nautiques. Or, sur une allure plus « lofé », plus proche de l’axe du vent, avec de surcroît un courant favorable, l’Allemand navigue plus efficacement qu’Halvard et semble en mesure de grappiller encore quelques milles d’ici la ligne d’arrivée située désormais à moins de 60 milles du leader.
Si le vainqueur de la Transat Québec Saint-Malo est bien attendu entre midi et 13 heures, son nom ne sera véritablement connu qu’au franchissement de la ligne. Un final tout en suspens et en incertitude pour une édition 2012 de la grande classique Québec Saint-Malo sportive et tonique à souhait.
Les arrivées vont ainsi se succéder tout au long de ce week-end, tant la flotte très homogène des monocoques de 40 pieds a navigué au contact, avec d’incessants changements de places à tous les niveaux de la flotte. Longtemps en mesure de s’imposer, Sébastien Rogues (Eole Generation – GDF SUEZ) et Fabrice Amedeo (Geodis) seront eux aussi dès la fin d’après-midi à Saint-Malo.
Gilles Lamiré et ses hommes de Défi Saint-Malo Agglo, 2e
Ils ont franchi la ligne d’arrivée de saint Malo jeudi 2 août à 20h 09 min04sec. Son temps de course sur la distance est de 11 jours, 2 heures, 34 minutes et 45secondes. Il a parcouru 3 224 milles à 12,1 nœuds de moyenne.
Gilles Lamiré -Défi Saint-Malo Agglo :
« Un incroyable finish. Jusqu’au bout je n’y ai pas cru et quand j’ai vu le dénouement arriver avec la deuxième place je n’y croyais toujours pas. Erik Nigon nous a vraiment donné du fil à retordre. C’est vrai que tout au long de cette Transat nous nous sommes tirés la bourre. Nous sommes mieux partis que lui sur le Saint-Laurent, mais après nous avons eu pas mal de péripétie. À un moment, Vers un Monde sans Sida était juste derrière FenêtréA Cardinal 3 et il était à 200 milles devant nous. C’était énorme car 200 milles à rattraper ce n’était pas gagné. Nous nous sommes tenus à notre option sud car nous avions vu qu’il y avait une zone de molle devant eux. FenêtréA Cardinal 3 a réussi à passer, mais Vers un Monde sans Sida s’est retrouvé scotché et là on a rattrapé tout le retard en une journée. Ensuit nous ne nous sommes plus lâché et ce jusqu’à l’arrivée. La veille du Fastnet nous étions à 10 milles d’écart et nous nous sommes pris 50 nœuds de vent pendant 5 ou 6 heures. On était à sec de toile et même sans voile, on a failli chavirer plusieurs fois. La course était entre parenthèse car on pensait juste à sauver le bateau et notre peau. Sur la fin, on a profité d’un grain pour prendre la poudre d’escampette. Pour nous cette deuxième place est un peu comme une victoire et on la dédie à tous les gens de Saint-Malo. Ce que j’aime c’est partager et communier mon amour pour la mer et là, c’est génial. »
Erik Nigon sur Vers un Monde sans Sida, 3e
Il est arrivé à Saint-Malo jeudi 2 août à 20h 30min 23sec. Son temps de course est de 11 jours, 2 heures, 55 minutes et 23 secondes. Il a parcouru la distance de 3 160 milles à la vitesse moyenne de 11,84 nœuds.
« Ce qui est sympa dans une transat comme Québec Saint-Malo, c'est le partage. Partage avec l'équipage ; on a navigué à quatre avec des copains qui s'occupent du bateau à l'année. Pour deux d'entre eux, c'était la première transat. Ce soir, on partage avec le public Malouin, et durant la course à travers les petits mots du large qu'on a pu envoyer, on a essayé de donner un peu de ce qu'on a vécu. Cela a été une belle tranche de vie, un bon moment. Depuis 20 heures qu'on a viré le Fastnet, on est à la bagarre avec Gilles Lamiré, dont le bateau Défi Saint-Malo Agglo est plus grand et plus puissant. On s'est accroché et on arrive pas loin, à 20 minutes. On a jusqu'au bout espéré une petite mistoufle, un coup de vent bizarre qui nous aurait permis de le dépasser. Le résultat est logique, normal. On s'est bien bagarré, on a tout donné. On a fait 18 nœuds de moyenne depuis le Fastnet. Pour ce petit bateau, c'est remarquable. On était à fond.
On a eu peur par moment. On a connu des instants difficiles, mais on savait qu'il y aurait des moments meilleurs, comme la descente après le Fastnet où cela a été fantastique. »
Source : Quebec Saint-Malo