La dernière ligne droite vers la Bretagne va être extrêmement rapide au point que les premiers voiliers devraient arriver dès vendredi en milieu de journée ou en début d'après-midi ! Groupama 4, qui a viré Sao Miguel dans le tableau arrière des Espagnols, est en bonne position pour ce final à haute tension car le résultat à Lorient pourrait très certainement déterminer le vainqueur de la Volvo Ocean Race... Réponse dès vendredi.
L'anticyclone des Açores n'a finalement pas été un piège et n'a pas vraiment permis d'options tactiques majeures : le centre des hautes pressions s'est décalé dans le Sud de Santa Maria et toute la flotte a suivi le même chemin pour parer l'île de Sao Miguel. Même la brise a été coopérative puisque les voiliers ont rarement été ralentis en dessous de dix noeuds. Le vent d'Ouest s'est installé en milieu de nuit et c'est juste avant le lever du jour que les trois plans juan Kouyoumdjian sont passés devant Sete Cidades, à l'Ouest de l'île açorienne.
Une nouvelle fois, les trois dessins de l'architecte argentin ont fait la différence lors du grand bord vent de travers entre Lisbonne et Santa Maria. Et même si Camper a pu combler une partie de son retard lors du louvoyage dans le petit temps açorien, les trois quasi sisterships ne s'en sont pas laissés compter dès que les écoutes ont été choquées. Telefonica, Groupama 4 et Puma naviguaient à vue au passage de l'île, avec les néo-Zélandais à cinq milles derrière. Mais dès que les trois leaders ont accroché la brise de secteur Ouest montant progressivement à douze noeuds, puis quinze, vingt et désormais vingt-cinq noeuds, ils ont recréé l'écart et les Kiwis concédaient près de dix milles ce mercredi après-midi.
Comme la brise ne va que se renforcer ces heures à venir, il semble que le match va se jouer à trois pour ce final musclé ! Le problème des skippers est dorénavant de savoir jusqu'où mettre le curseur : la mer se forme au fur et à mesure que les bateaux entrent dans la dépression atlantique, dont le centre se situe à 700 milles dans l'Ouest de Lorient. Or cette perturbation se décale lentement vers l'Irlande qu'elle atteindra d'ici 48h. Les navigateurs sont donc dans la zone des vents d'Ouest, des brises qui vont dépasser les trente noeuds en tournant au Sud-Ouest d'ici 24h quand la flotte va s'engager dans le golfe de Gascogne.
Ce mercredi après-midi, il ne restait plus que 1 000 milles à parcourir pour rejoindre Lorient et ce tronçon va être un des plus rapides de ce tour du monde ! En fait, c'est d'abord un long bord de vent de travers qui va devenir de plus en plus musclé et technique à la barre, car la mer va se creuser par le trois quart arrière : profiter des vagues pour glisser demande énormément d'attention. Dès la sortie de l'archipel açorien, Franck Cammas et ses hommes ont justement choisi de se laisser porter un peu plus sous le vent pour ensuite se recaler au vent quand la brise a adonné, en position d'attaque lorsqu'il faudra approcher le cap Finisterre. Car le fait que le vent va basculer au Sud-Ouest va ouvrir une porte tactique : en finissant au vent arrière, les équipages vont très certainement devoir gérer un ou plusieurs empannages.
Il n'y a donc rien de joué à moins de deux jours de l'arrivée à Lorient et surtout, les trois leaders au classement général sont aussi les trois premiers à avoir paré les Açores ! Seuls huit points séparent Groupama 4 de Telefonica lui-même talonné à cinq points par Puma, et cela rend cette huitième étape très importante : le premier en Bretagne va récolter trente points, le deuxième 25 points, le troisième 20 points... Il peut donc y avoir un sacré chambardement selon la place respective des ces trois bateaux. Sans oublier que Camper et Abu Dhabi ont des arguments dans cette forte brise annoncée : ils avaient démontré un gros potentiel dans le Pacifique Sud avant de casser... C'est d'ailleurs le paramètre limitant : pour éviter un pépin technique, il faut anticiper et ne pas se mettre dans le rouge. La responsabilité des skippers est donc énorme à ce stade de la course : comment réagir quand l'un d'eux joue son va-tout dans les derniers milles ?
Position à 1300 UTC (15h00 heure française)
1. Telefonica - à 1 004,1 milles de l'arrivée
2. Groupama 4 - à 1,6 milles du premier
3. Puma - à 2,9 milles du premier
4. Camper - à 9,6 milles du premier
5. Abu Dhabi Ocean Racing - à 20,3 milles du premier
6. Team Sanya - à 38,8 milles du premier
Source : Groupama
Credit : Y.Riou/Groupama/VOR
L'anticyclone des Açores n'a finalement pas été un piège et n'a pas vraiment permis d'options tactiques majeures : le centre des hautes pressions s'est décalé dans le Sud de Santa Maria et toute la flotte a suivi le même chemin pour parer l'île de Sao Miguel. Même la brise a été coopérative puisque les voiliers ont rarement été ralentis en dessous de dix noeuds. Le vent d'Ouest s'est installé en milieu de nuit et c'est juste avant le lever du jour que les trois plans juan Kouyoumdjian sont passés devant Sete Cidades, à l'Ouest de l'île açorienne.
Une nouvelle fois, les trois dessins de l'architecte argentin ont fait la différence lors du grand bord vent de travers entre Lisbonne et Santa Maria. Et même si Camper a pu combler une partie de son retard lors du louvoyage dans le petit temps açorien, les trois quasi sisterships ne s'en sont pas laissés compter dès que les écoutes ont été choquées. Telefonica, Groupama 4 et Puma naviguaient à vue au passage de l'île, avec les néo-Zélandais à cinq milles derrière. Mais dès que les trois leaders ont accroché la brise de secteur Ouest montant progressivement à douze noeuds, puis quinze, vingt et désormais vingt-cinq noeuds, ils ont recréé l'écart et les Kiwis concédaient près de dix milles ce mercredi après-midi.
Comme la brise ne va que se renforcer ces heures à venir, il semble que le match va se jouer à trois pour ce final musclé ! Le problème des skippers est dorénavant de savoir jusqu'où mettre le curseur : la mer se forme au fur et à mesure que les bateaux entrent dans la dépression atlantique, dont le centre se situe à 700 milles dans l'Ouest de Lorient. Or cette perturbation se décale lentement vers l'Irlande qu'elle atteindra d'ici 48h. Les navigateurs sont donc dans la zone des vents d'Ouest, des brises qui vont dépasser les trente noeuds en tournant au Sud-Ouest d'ici 24h quand la flotte va s'engager dans le golfe de Gascogne.
Ce mercredi après-midi, il ne restait plus que 1 000 milles à parcourir pour rejoindre Lorient et ce tronçon va être un des plus rapides de ce tour du monde ! En fait, c'est d'abord un long bord de vent de travers qui va devenir de plus en plus musclé et technique à la barre, car la mer va se creuser par le trois quart arrière : profiter des vagues pour glisser demande énormément d'attention. Dès la sortie de l'archipel açorien, Franck Cammas et ses hommes ont justement choisi de se laisser porter un peu plus sous le vent pour ensuite se recaler au vent quand la brise a adonné, en position d'attaque lorsqu'il faudra approcher le cap Finisterre. Car le fait que le vent va basculer au Sud-Ouest va ouvrir une porte tactique : en finissant au vent arrière, les équipages vont très certainement devoir gérer un ou plusieurs empannages.
Il n'y a donc rien de joué à moins de deux jours de l'arrivée à Lorient et surtout, les trois leaders au classement général sont aussi les trois premiers à avoir paré les Açores ! Seuls huit points séparent Groupama 4 de Telefonica lui-même talonné à cinq points par Puma, et cela rend cette huitième étape très importante : le premier en Bretagne va récolter trente points, le deuxième 25 points, le troisième 20 points... Il peut donc y avoir un sacré chambardement selon la place respective des ces trois bateaux. Sans oublier que Camper et Abu Dhabi ont des arguments dans cette forte brise annoncée : ils avaient démontré un gros potentiel dans le Pacifique Sud avant de casser... C'est d'ailleurs le paramètre limitant : pour éviter un pépin technique, il faut anticiper et ne pas se mettre dans le rouge. La responsabilité des skippers est donc énorme à ce stade de la course : comment réagir quand l'un d'eux joue son va-tout dans les derniers milles ?
Position à 1300 UTC (15h00 heure française)
1. Telefonica - à 1 004,1 milles de l'arrivée
2. Groupama 4 - à 1,6 milles du premier
3. Puma - à 2,9 milles du premier
4. Camper - à 9,6 milles du premier
5. Abu Dhabi Ocean Racing - à 20,3 milles du premier
6. Team Sanya - à 38,8 milles du premier
Source : Groupama