Il était attendu au tournant, il a assumé. Mieux encore ! Deuxième de la première étape de la Solitaire du Figaro, Morgan Lagravière signe une magnifique performance. Il a franchi la ligne d'arrivée à Gijón à 16h08'04'' cet après-midi, au terme de 3 jours 03h18min04s d’un mano à mano incroyable avec Yann Eliès, qui le précède seulement de 8 minutes et 57 secondes.
Aux avant-postes depuis le départ, en compagnie du vainqueur du jour et de Fabien Delahaye, qui complète le podium, le skipper du Figaro « Vendée » a fait mieux que résister face à ces deux « cadors » du circuit, tout au long des 451 milles du parcours. Arrivé au départ de Paimpol avec l'étiquette de sérieux outsider, du fait de sa place de premier bizuth lors de l'édition 2011, le Vendéen Lagravière a probablement gagné sur cette étape ses jalons de favori, tant sa maîtrise fut impressionnante.
Après une première partie de course à zigzaguer dans les cailloux le long des côtes finistériennes, à lutter contre le courant et à chercher le moindre petit souffle d’air, la faute à un vent faible et capricieux, Morgan Lagravière a très vite su tirer son épingle du jeu. Petit à petit, le skipper du team Vendée a grignoté de précieux milles sur le reste de la flotte, en compagnie de Yann Eliès et Fabien Delahaye. Les trois compagnons d’échappée ont compté jusqu’à 4 milles d’avance sur la meute de Figaro Bénéteau 2 lancée à leur trousse. Oui mais voilà, au beau milieu de l’Atlantique, Éole s’est endormi et un regroupement général s’est produit. Cela aurait pu redistribuer les cartes. Il n’en fut rien. Apte à exploiter la moindre petite risée, Morgan est sorti vainqueur hier soir d’une stratégie du gagne-petit, pointant en tête au dernier classement de la journée. Après une dernière nuit blanche, le Vendéen, pourtant exténué, a tout donné dans le final. Accroché au tableau arrière de l’heureux vainqueur Yann Eliès, il s’offre pour sa deuxième participation seulement un premier podium sur l’épreuve reine du circuit Figaro. Tout simplement épatant !
Fatigué mais heureux…
« Là, je suis un peu claqué, mais comme tous les autres je pense. La course a été tendue et on n’a vraiment pas eu le temps de se reposer sur l’étape. Concernant le résultat, j’avoue que je ne me rends pas encore trop compte de la performance… La pression n’est pas retombée. Je suis encore dans le stress de la régate, à me dire que rien n’est encore joué. Je suis malgré tout heureux, même si je me dis que la Solitaire vient juste de commencer et qu’il ne faut pas se relâcher. »
Les points clés de cette régate…
« Il fallait être lucide mentalement. Être prêt et capable d’accepter les aléas, les changements de positionnement et les choses parfois inexplicables. Du coup, il fallait être assez ouvert d’esprit sur la stratégie. Au départ, j’ai eu du mal à me mettre dedans. J’ai commencé par me mettre à l’eau avant le départ pour enlever des algues dans l'arbre d’hélice. Ce n’est pas l’idéal pour commencer.... Mais assez rapidement, avec une bonne vitesse et des choses intelligemment faites, j’ai pu revenir aux avant-postes. Par la suite, je suis resté plutôt sur la défensive sur les phases de transition, ce qui m’a permis de rester devant avec Yann (Eliès) et Fabien (Delahaye) et ce jusqu'à la fin. »
Le retour du peloton à mi-parcours…
« Oui, c’est frustrant de voir un écart durement acquis être réduit à rien du fait des conditions, mais c’est la voile. Soit tu l’acceptes et tu te dis que ça fait partie de la discipline, soit il ne faut pas naviguer. S’apitoyer sur son sort et râler ne fait pas avancer les choses. Et puis ce n’est pas non plus pareil à chaque étape. »
Un premier bilan…
« La hiérarchie est globalement là, avec des écarts au final assez faibles. Tout dépendra de la configuration des prochaines étapes… Yann est très impressionnant : il va vite et dégage une impression de facilité assez déconcertante. Mais avec beaucoup d’investissement, j’ai réussi à rivaliser. J’ai beaucoup de respect pour lui et ce qu’il a fait sur cette étape. Pour le reste, rien n’est jamais écrit tant que ce n’est pas fini. Certains se sont tiré une bonne balle dans le pied, mais bon… A l’heure qu’il est, personne n’est en mesure de dire si un écart de 20 minutes sur la première étape sera au final capital ou ridicule par rapport à une éventuelle grosse option météo. »
Morgan Lagravière sur VENDEE est arrivé à Gijón le 27/06/2012 à 16:08:04 après une navigation de 3 jours, 3 heures, 18 minutes et 4 secondes à la vitesse moyenne de 5.88 nœuds
Le classement à Gijon :
1- Yann Eliès (Groupe Quequiner / Journal des Entreprises) à 15:59:07
2- Morgan Lagravière (Vendée) à à 16:08:04
3- Fabien Delahaye (Skipper MACIF 2012) à 16:19:26
Source : B.Bernard / Pole Vendée
Credit :B. Bernard-La Septième Vague
Aux avant-postes depuis le départ, en compagnie du vainqueur du jour et de Fabien Delahaye, qui complète le podium, le skipper du Figaro « Vendée » a fait mieux que résister face à ces deux « cadors » du circuit, tout au long des 451 milles du parcours. Arrivé au départ de Paimpol avec l'étiquette de sérieux outsider, du fait de sa place de premier bizuth lors de l'édition 2011, le Vendéen Lagravière a probablement gagné sur cette étape ses jalons de favori, tant sa maîtrise fut impressionnante.
Après une première partie de course à zigzaguer dans les cailloux le long des côtes finistériennes, à lutter contre le courant et à chercher le moindre petit souffle d’air, la faute à un vent faible et capricieux, Morgan Lagravière a très vite su tirer son épingle du jeu. Petit à petit, le skipper du team Vendée a grignoté de précieux milles sur le reste de la flotte, en compagnie de Yann Eliès et Fabien Delahaye. Les trois compagnons d’échappée ont compté jusqu’à 4 milles d’avance sur la meute de Figaro Bénéteau 2 lancée à leur trousse. Oui mais voilà, au beau milieu de l’Atlantique, Éole s’est endormi et un regroupement général s’est produit. Cela aurait pu redistribuer les cartes. Il n’en fut rien. Apte à exploiter la moindre petite risée, Morgan est sorti vainqueur hier soir d’une stratégie du gagne-petit, pointant en tête au dernier classement de la journée. Après une dernière nuit blanche, le Vendéen, pourtant exténué, a tout donné dans le final. Accroché au tableau arrière de l’heureux vainqueur Yann Eliès, il s’offre pour sa deuxième participation seulement un premier podium sur l’épreuve reine du circuit Figaro. Tout simplement épatant !
Fatigué mais heureux…
« Là, je suis un peu claqué, mais comme tous les autres je pense. La course a été tendue et on n’a vraiment pas eu le temps de se reposer sur l’étape. Concernant le résultat, j’avoue que je ne me rends pas encore trop compte de la performance… La pression n’est pas retombée. Je suis encore dans le stress de la régate, à me dire que rien n’est encore joué. Je suis malgré tout heureux, même si je me dis que la Solitaire vient juste de commencer et qu’il ne faut pas se relâcher. »
Les points clés de cette régate…
« Il fallait être lucide mentalement. Être prêt et capable d’accepter les aléas, les changements de positionnement et les choses parfois inexplicables. Du coup, il fallait être assez ouvert d’esprit sur la stratégie. Au départ, j’ai eu du mal à me mettre dedans. J’ai commencé par me mettre à l’eau avant le départ pour enlever des algues dans l'arbre d’hélice. Ce n’est pas l’idéal pour commencer.... Mais assez rapidement, avec une bonne vitesse et des choses intelligemment faites, j’ai pu revenir aux avant-postes. Par la suite, je suis resté plutôt sur la défensive sur les phases de transition, ce qui m’a permis de rester devant avec Yann (Eliès) et Fabien (Delahaye) et ce jusqu'à la fin. »
Le retour du peloton à mi-parcours…
« Oui, c’est frustrant de voir un écart durement acquis être réduit à rien du fait des conditions, mais c’est la voile. Soit tu l’acceptes et tu te dis que ça fait partie de la discipline, soit il ne faut pas naviguer. S’apitoyer sur son sort et râler ne fait pas avancer les choses. Et puis ce n’est pas non plus pareil à chaque étape. »
Un premier bilan…
« La hiérarchie est globalement là, avec des écarts au final assez faibles. Tout dépendra de la configuration des prochaines étapes… Yann est très impressionnant : il va vite et dégage une impression de facilité assez déconcertante. Mais avec beaucoup d’investissement, j’ai réussi à rivaliser. J’ai beaucoup de respect pour lui et ce qu’il a fait sur cette étape. Pour le reste, rien n’est jamais écrit tant que ce n’est pas fini. Certains se sont tiré une bonne balle dans le pied, mais bon… A l’heure qu’il est, personne n’est en mesure de dire si un écart de 20 minutes sur la première étape sera au final capital ou ridicule par rapport à une éventuelle grosse option météo. »
Morgan Lagravière sur VENDEE est arrivé à Gijón le 27/06/2012 à 16:08:04 après une navigation de 3 jours, 3 heures, 18 minutes et 4 secondes à la vitesse moyenne de 5.88 nœuds
Le classement à Gijon :
1- Yann Eliès (Groupe Quequiner / Journal des Entreprises) à 15:59:07
2- Morgan Lagravière (Vendée) à à 16:08:04
3- Fabien Delahaye (Skipper MACIF 2012) à 16:19:26
Source : B.Bernard / Pole Vendée