Un semblant de normalité revient sur la flotte aujourd'hui, après 24 heures d'action chaotique alors que les 6 équipages se battaient avec les effets versatiles de la tempête tropicale Alberto. Groupama 4 mène toujours la flotte cet après-midi mais commence à marquer le pas, faute de vent, laissant ses 5 adversaires revenir lentement mais sûrement sur lui.
Franck Cammas et les hommes de Groupama 4 ont effectué une lecture parfaite du scénario météo d'hier, en prenant la décision d'empanner avant les autres pour s'éloigner du centre de la tempête et entamer une chevauchée fantastique au reaching en faisant cap au nord-est alors que les autres continuaient à remonter plein nord.
Alors que les Français se régalaient en voyant leur Volvo Open 70 pleinement s'exprimer dans des conditions idéales, l'ombrageux Alberto a fait une plongée soudaine au sud, assainant aux 5 autres concurrents plusieurs heures de forts vents contraires, de vagues énormes et de violents orages.
Après avoir mené avec plus de 70 milles d'avance, Cammas et ses hommes ont vu leur avance fondre comme neige au soleil lorsqu'ils sont entrés dans le systeme de hautes pressions qui leur barre pour l'instant la route ; offrant ainsi aux 5 autres concurrents l'occasion de recoller aux insolents tricolores, auteurs d'un très beau début d'étape. A 15h00 HF, 18 milles séparaient Groupama 4 de Puma, 2ème et 42 milles de Team Sanya qui fermait la marche.
«C'était certainement une dépression plutôt vicieuse", déclarait aujourd'hui le skipper de Team Sanya, Mike Sanderson. Nous avons eu jusqu'à 40 noeuds de vent contraire, de la pluie et une grêle épouvantables. C'était très compliqué à gérer. Et très difficile pour les gars qui n'ont pas vraiment pu dormir. Cela a été un passage sans transition entre la superbe organisation de Miami et le total chaos d'ici. Il semble que Groupama 4 ait été le seul a sortir son épingle du jeu. C'était soit une bonne gestion de la situation soit de la chance, mais ils ont certainement marqué un point et le reste d'entre nous s'est fait prendre sur le mauvais côté du manche. »
Le skipper de CAMPER with Emirates Team New Zealand a le plus souffert des effets d'Alberto, sortant certes indemne du passage à tabac mais relégué de la 2ème à la 5ème place après s'être fait piégé dans les petits airs, au plus près du centre de la tempête. Chris Nicholson a déclaré que les fichiers de positions de la nuit avaient été les pires qu'il ait jamais connus. «À un moment donné, nous avons perdu 25 milles dans un seul flot," a-t-il dit. "Le pire, c'est que PUMA et Telefónica, qui étaient derrière nous, nous ont vu nous faire piéger sous un mauvais nuage, ce qui leur a permis de le contourner et de s'éloigner sans dommage. C'est frustrant, mais tout le monde à bord sait avec quelle facilité ce genre de choses peut arriver», déclarait Nicholson. "Maintenant, nous récupérons certaines de nos milles perdus. Nous avons juste besoin de rester suffisamment au contact et d'attendre une nouvelle opportunité."
L'équipier média de PUMA Ocean Racing powered by BERG membre, Amory Ross, avouait ce matin que le team américain avait été très proche de subir le même sort que CAMPER, après avoir traqué Alberto pendant toute une journée. « À un moment donné, CAMPER avait un mille d'avance sur nous, a déclaré Ross. Puis ils se sont fait piéger par un nuage et au pointage suivant, ils étaient 22 milles derrière nous. »
La frontière entre le gain et la perte est mince. Et cette frontière a été l'objet de toutes les discussions ces dernières 48 heures.
A bord de Groupama 4, le moral et excellent. Le skipper, Franck Cammas s'est dit ravi de la performance de son équipe depuis le départ de Miami. « Les choses se sont bien passées pour nous depuis le début de l'étape, "a confirmé Cammas. "Nous avons bien géré cette tempête tropicale en empanant avant les autres et en faisant cap au nord-est. Nous ne sommes pas tombés dans le piège."
Toutefois, Cammas précise que rien n'est joué. Groupama 4 a baissé d'un cran son allure et progressait 4 nœuds moins vite que ses pousuivants en milieu de journée. « Les prévisions météorologiques pour les prochaines 24 heures indiquent que le vent est sérieusement à la baisse devant nous ", a-t-il dit. "Nous espérons que ce ne sera pas un calme total sinon la flotte va se compresser à coup sûr, …. malheureusement," a-t-il ajouté.
Les tricolores peuvent être cependant fiers d'eux. Ils ont finement navigué en ce début d'étape. Et continue à impressionner alors qu'il reste moins de 3 000 milles à couvrir sur l'Atlantique nord avant de rejoindre Lisbonne.
Classement à 15h (HF)
1 - Groupama 4 à 2 989,3 milles de Lisbonne
2 - Puma à 18,1 milles
3 - Telefonica à 25,6 milles
4 - Abu Dhabi à 29,9 milles
5 - CAMPER à 31,9 milles
6 - Team Sanya à 42,1 milles
Source : Volvo Ocean Race
Credit : Y.Riou/Groupama/VOR
Franck Cammas et les hommes de Groupama 4 ont effectué une lecture parfaite du scénario météo d'hier, en prenant la décision d'empanner avant les autres pour s'éloigner du centre de la tempête et entamer une chevauchée fantastique au reaching en faisant cap au nord-est alors que les autres continuaient à remonter plein nord.
Alors que les Français se régalaient en voyant leur Volvo Open 70 pleinement s'exprimer dans des conditions idéales, l'ombrageux Alberto a fait une plongée soudaine au sud, assainant aux 5 autres concurrents plusieurs heures de forts vents contraires, de vagues énormes et de violents orages.
Après avoir mené avec plus de 70 milles d'avance, Cammas et ses hommes ont vu leur avance fondre comme neige au soleil lorsqu'ils sont entrés dans le systeme de hautes pressions qui leur barre pour l'instant la route ; offrant ainsi aux 5 autres concurrents l'occasion de recoller aux insolents tricolores, auteurs d'un très beau début d'étape. A 15h00 HF, 18 milles séparaient Groupama 4 de Puma, 2ème et 42 milles de Team Sanya qui fermait la marche.
«C'était certainement une dépression plutôt vicieuse", déclarait aujourd'hui le skipper de Team Sanya, Mike Sanderson. Nous avons eu jusqu'à 40 noeuds de vent contraire, de la pluie et une grêle épouvantables. C'était très compliqué à gérer. Et très difficile pour les gars qui n'ont pas vraiment pu dormir. Cela a été un passage sans transition entre la superbe organisation de Miami et le total chaos d'ici. Il semble que Groupama 4 ait été le seul a sortir son épingle du jeu. C'était soit une bonne gestion de la situation soit de la chance, mais ils ont certainement marqué un point et le reste d'entre nous s'est fait prendre sur le mauvais côté du manche. »
Le skipper de CAMPER with Emirates Team New Zealand a le plus souffert des effets d'Alberto, sortant certes indemne du passage à tabac mais relégué de la 2ème à la 5ème place après s'être fait piégé dans les petits airs, au plus près du centre de la tempête. Chris Nicholson a déclaré que les fichiers de positions de la nuit avaient été les pires qu'il ait jamais connus. «À un moment donné, nous avons perdu 25 milles dans un seul flot," a-t-il dit. "Le pire, c'est que PUMA et Telefónica, qui étaient derrière nous, nous ont vu nous faire piéger sous un mauvais nuage, ce qui leur a permis de le contourner et de s'éloigner sans dommage. C'est frustrant, mais tout le monde à bord sait avec quelle facilité ce genre de choses peut arriver», déclarait Nicholson. "Maintenant, nous récupérons certaines de nos milles perdus. Nous avons juste besoin de rester suffisamment au contact et d'attendre une nouvelle opportunité."
L'équipier média de PUMA Ocean Racing powered by BERG membre, Amory Ross, avouait ce matin que le team américain avait été très proche de subir le même sort que CAMPER, après avoir traqué Alberto pendant toute une journée. « À un moment donné, CAMPER avait un mille d'avance sur nous, a déclaré Ross. Puis ils se sont fait piéger par un nuage et au pointage suivant, ils étaient 22 milles derrière nous. »
La frontière entre le gain et la perte est mince. Et cette frontière a été l'objet de toutes les discussions ces dernières 48 heures.
A bord de Groupama 4, le moral et excellent. Le skipper, Franck Cammas s'est dit ravi de la performance de son équipe depuis le départ de Miami. « Les choses se sont bien passées pour nous depuis le début de l'étape, "a confirmé Cammas. "Nous avons bien géré cette tempête tropicale en empanant avant les autres et en faisant cap au nord-est. Nous ne sommes pas tombés dans le piège."
Toutefois, Cammas précise que rien n'est joué. Groupama 4 a baissé d'un cran son allure et progressait 4 nœuds moins vite que ses pousuivants en milieu de journée. « Les prévisions météorologiques pour les prochaines 24 heures indiquent que le vent est sérieusement à la baisse devant nous ", a-t-il dit. "Nous espérons que ce ne sera pas un calme total sinon la flotte va se compresser à coup sûr, …. malheureusement," a-t-il ajouté.
Les tricolores peuvent être cependant fiers d'eux. Ils ont finement navigué en ce début d'étape. Et continue à impressionner alors qu'il reste moins de 3 000 milles à couvrir sur l'Atlantique nord avant de rejoindre Lisbonne.
Classement à 15h (HF)
1 - Groupama 4 à 2 989,3 milles de Lisbonne
2 - Puma à 18,1 milles
3 - Telefonica à 25,6 milles
4 - Abu Dhabi à 29,9 milles
5 - CAMPER à 31,9 milles
6 - Team Sanya à 42,1 milles
Source : Volvo Ocean Race