Le skipper français n’est pas spécialement content de la performance de Groupama sur cette première partie d’étape, mais il garde espoir. Surtout que son équipage est revenu dans la bagarre à la faveur d’un Pot-Au-Noir propice. Longtemps bon dernier de la flotte, Groupama 4 vient de passer Abu Dhabi et pointe aujourd'hui à la 4e place.
Ce Pot-Au-Noir semble vous avoir été plutôt favorable !
« On a repris pas mal de milles et on est plutôt contents. Devant, ils se sont arrêtés pendant six heures la nuit dernière. On s’est bien refaits, notamment par rapport à Abu Dhabi. Par rapport aux mecs devant, il reste une centaine de milles et on n’est pas dans les mêmes secteurs de vent. Mais au moins, on est en dessous de six heures de retard – on en avait quasiment 12 à l’entrée du Pot-Au-Noir, lorsqu’on longeait le Brésil. Ce n’est évidemment pas assez mais cette fois-ci, ça ne nous a pas été trop défavorable ! »
Vois-tu d’autres opportunités dans les prochains jours, avant l’arrivée à Miami ?
« Pour l’instant, je n’ai pas vu que ça favorisait forcément les gens derrière, je n’ai pas vu une opportunité flagrante. Mais il va y avoir du petit temps, il va donc y avoir des options, il va y avoir du vent très instable et on pourrait se refaire. Ça ouvre le jeu. Ce n’est pas pour tout de suite : le vent va vraiment tomber dans deux jours. D’ici là, il va falloir trouver de quel côté se positionner par rapport à la tête de la flotte pour attaquer. C’est sûr, rester dans l’axe ne sera pas la bonne solution. Mais il ne faudra pas faire de bêtise non plus car la course est encore longue et il ne faudra pas griller nos cartes.
« On est contents qu’il y ait des systèmes très instables et une rupture d’alizés devant car il peut se passer des choses dans ces conditions plus que dans du vent régulier. J’espère que cette fois-ci, on tricotera à l’endroit ! Si on voit une façon d’attaquer et de se positionner par rapport au petit temps qui arrive, on sautera évidemment sur l’occasion. Pour l’instant, on rentre dans les alizés et il ne se passe pas grand chose en termes d’options. Il pourra se passer des choses dès demain. »
Mais vous êtes déjà positionnés au vent de la flotte – c’est bien une première option ?
« Oui, par rapport à Abu Dhabi, c’est une option – on est un peu décalés par rapport à ceux de devant également. C’est aussi pour cette raison qu’on est revenus sur Abu Dhabi : on a choisi de rester très hauts et rapides, au dessus de la route. Par rapport au vent, on est derrière lui ; par rapport à la route directe, on est revenus sur lui. Comme le vent va changer, on est contents d’être revenus sur lui par rapport au but.
« C’est une première option, mais ce n’est pas une grande option ! Les décalages ne sont pas très importants. Le positionnement à l’entrée des alizés est fait ; on va passer un jour et demi comme ça. Des chevaux de bois, le plus vite possible dans les alizés. Puis des bateaux pourraient partir à l’intérieur de l’arc antillais : c’est l’une des premières options. Une autre option sera de continuer sur cette amure plus longtemps et plus proche de la route directe. »
Ça faisait longtemps que vous n’aviez pas été à l’arrière de la flotte de cette manière. Quel est ton ressenti ?
« C’est pas très agréable ! On préfèrerait être au contact car la bagarre devant a l’air très, très sympa.
« C’est évident que l’excitation n’est pas la même que s’il y avait des bateaux autour, à quelques milles. C’est frustrant vis à vis de ça, et frustrant parce qu’on s’est laissés décrocher sur une nuit et qu’ensuite, ça a toujours été défavorable derrière. Même Abu Dhabi s’est fait décrocher très rapidement, d’un coup. Les quelques dizaines de milles se sont transformées en plus de 100 milles sans qu’on n'y puisse grand chose. Après, on n’a pas été bons sur les premiers milles perdus. On n’a pas été du bon côté, on n’a pas été assez rapides les premières nuits et tout vient de là.
« Maintenant, je te le dis : l’équipage est resté calme et concentré, l’ambiance est bonne. Il n’y a pas eu de tension vis à vis de ça. On a désormais dépassé la mi-course mais il y a encore du chemin, encore pas mal de choses à faire. On a toujours l’espoir de recoller et de faire quelque chose de bien sur cette étape. »
En tête, la motivation est évidente. C’est moins simple quand on est derrière. Après six mois de course, comment réussir à se motiver pour la bagarre ?
« C’est moins facile mais ça nous est tous arrivé. On sait tous à bord que les courses à la voile ne se terminent jamais avant la ligne d’arrivée. Les milles qu’on peut gagner ici, même 100 milles derrière, peuvent être très importants au moment où une opportunité se présente. Quelque part, même si la bagarre se fait à 100 milles, elle se fait quand même.
« Le fait d’être revenu sur Abu Dhabi nous remotive. Etre à la bagarre avec un bateau à la même distance du but, c’est déjà bien. Les accordéons se passent dans un sens ou dans l’autre. Ça ne nous a pas été favorable mais ça peut le devenir. »
Classement à 13 heures UTC
1 Puma 0.00
2 Camper 3.00
3 Telefonica 6.60
4 Groupama 107.70
5 Abu Dhabi 111.90
- SNYA Non Partant
Source : Volvo Ocean Race
Credit : Y.Riou/Groupama/VOR
Ce Pot-Au-Noir semble vous avoir été plutôt favorable !
« On a repris pas mal de milles et on est plutôt contents. Devant, ils se sont arrêtés pendant six heures la nuit dernière. On s’est bien refaits, notamment par rapport à Abu Dhabi. Par rapport aux mecs devant, il reste une centaine de milles et on n’est pas dans les mêmes secteurs de vent. Mais au moins, on est en dessous de six heures de retard – on en avait quasiment 12 à l’entrée du Pot-Au-Noir, lorsqu’on longeait le Brésil. Ce n’est évidemment pas assez mais cette fois-ci, ça ne nous a pas été trop défavorable ! »
Vois-tu d’autres opportunités dans les prochains jours, avant l’arrivée à Miami ?
« Pour l’instant, je n’ai pas vu que ça favorisait forcément les gens derrière, je n’ai pas vu une opportunité flagrante. Mais il va y avoir du petit temps, il va donc y avoir des options, il va y avoir du vent très instable et on pourrait se refaire. Ça ouvre le jeu. Ce n’est pas pour tout de suite : le vent va vraiment tomber dans deux jours. D’ici là, il va falloir trouver de quel côté se positionner par rapport à la tête de la flotte pour attaquer. C’est sûr, rester dans l’axe ne sera pas la bonne solution. Mais il ne faudra pas faire de bêtise non plus car la course est encore longue et il ne faudra pas griller nos cartes.
« On est contents qu’il y ait des systèmes très instables et une rupture d’alizés devant car il peut se passer des choses dans ces conditions plus que dans du vent régulier. J’espère que cette fois-ci, on tricotera à l’endroit ! Si on voit une façon d’attaquer et de se positionner par rapport au petit temps qui arrive, on sautera évidemment sur l’occasion. Pour l’instant, on rentre dans les alizés et il ne se passe pas grand chose en termes d’options. Il pourra se passer des choses dès demain. »
Mais vous êtes déjà positionnés au vent de la flotte – c’est bien une première option ?
« Oui, par rapport à Abu Dhabi, c’est une option – on est un peu décalés par rapport à ceux de devant également. C’est aussi pour cette raison qu’on est revenus sur Abu Dhabi : on a choisi de rester très hauts et rapides, au dessus de la route. Par rapport au vent, on est derrière lui ; par rapport à la route directe, on est revenus sur lui. Comme le vent va changer, on est contents d’être revenus sur lui par rapport au but.
« C’est une première option, mais ce n’est pas une grande option ! Les décalages ne sont pas très importants. Le positionnement à l’entrée des alizés est fait ; on va passer un jour et demi comme ça. Des chevaux de bois, le plus vite possible dans les alizés. Puis des bateaux pourraient partir à l’intérieur de l’arc antillais : c’est l’une des premières options. Une autre option sera de continuer sur cette amure plus longtemps et plus proche de la route directe. »
Ça faisait longtemps que vous n’aviez pas été à l’arrière de la flotte de cette manière. Quel est ton ressenti ?
« C’est pas très agréable ! On préfèrerait être au contact car la bagarre devant a l’air très, très sympa.
« C’est évident que l’excitation n’est pas la même que s’il y avait des bateaux autour, à quelques milles. C’est frustrant vis à vis de ça, et frustrant parce qu’on s’est laissés décrocher sur une nuit et qu’ensuite, ça a toujours été défavorable derrière. Même Abu Dhabi s’est fait décrocher très rapidement, d’un coup. Les quelques dizaines de milles se sont transformées en plus de 100 milles sans qu’on n'y puisse grand chose. Après, on n’a pas été bons sur les premiers milles perdus. On n’a pas été du bon côté, on n’a pas été assez rapides les premières nuits et tout vient de là.
« Maintenant, je te le dis : l’équipage est resté calme et concentré, l’ambiance est bonne. Il n’y a pas eu de tension vis à vis de ça. On a désormais dépassé la mi-course mais il y a encore du chemin, encore pas mal de choses à faire. On a toujours l’espoir de recoller et de faire quelque chose de bien sur cette étape. »
En tête, la motivation est évidente. C’est moins simple quand on est derrière. Après six mois de course, comment réussir à se motiver pour la bagarre ?
« C’est moins facile mais ça nous est tous arrivé. On sait tous à bord que les courses à la voile ne se terminent jamais avant la ligne d’arrivée. Les milles qu’on peut gagner ici, même 100 milles derrière, peuvent être très importants au moment où une opportunité se présente. Quelque part, même si la bagarre se fait à 100 milles, elle se fait quand même.
« Le fait d’être revenu sur Abu Dhabi nous remotive. Etre à la bagarre avec un bateau à la même distance du but, c’est déjà bien. Les accordéons se passent dans un sens ou dans l’autre. Ça ne nous a pas été favorable mais ça peut le devenir. »
Classement à 13 heures UTC
1 Puma 0.00
2 Camper 3.00
3 Telefonica 6.60
4 Groupama 107.70
5 Abu Dhabi 111.90
- SNYA Non Partant
Source : Volvo Ocean Race