ITW / Franck Cammas à Miami :"On se demandait ce qu'on faisait là !" (images)

Longtemps en queue de peloton, Franck Cammas et ses hommes s'en tirent plutôt bien à l'arrivée à Miami, en prenant une belle 3e place devant Telefonica. Une opération qui leur permet de reprendre de précieux points sur les Espagnols, leaders au général, et qui relance la course avec un resserrement de la flotte. Suspense jusqu'à Galway !

Credit : I.Roman/VOR




Franck Cammas, skipper de Groupama 4 :
« Frustré, évidemment puisque c'est difficile de ne pas se battre pour la première place pendant trois semaines. Heureusement qu'il y a eu la dernière semaine et le retour sur Abu Dhabi et Telefónica. Finalement on fait une bonne opération, c'est quand même bien de mettre Telefónica derrière nous sur cette manche. On finit bien cette étape mais on l'a tellement mal commencée que pendant une dizaine de jours, on se demandait ce qu'on faisait là ! C'était moralement très difficile à supporter. Mais on est restés calmes, on est restés concentrés pour faire avancer le bateau et attendre d'éventuelles opportunités. Au début, il n'y en avait vraiment pas et les adversaires gagnaient des milles devant sans qu'on puissent rien faire. C'était difficile, c'était certainement l'étape la plus difficile moralement depuis Alicante. »

Jean-Luc Nélias - navigateur sur Groupama 4 :
« Extrêmement satisfait ! On a fait une manche très difficile. On a été la lanterne rouge et il fallait vraiment s'accrocher pour imaginer pouvoir faire 3ème . Et encore, depuis hier, c'est très difficile puisque Telefónica nous a mené la vie dure. Comme il y avait des orages ici, c'était très incertain et très compliqué jusqu'aux 10 dernières minutes. C'était une manche embêtante. Pas beaucoup de vent, pas beaucoup de fun, toujours un peu dans le labeur et la difficulté. Une manche pesante. C'était sûrement différent pour un bateau comme PUMA qui était en tête depuis la bouée de dégagement jusqu'à l'arrivée, ou presque !»

Iker Martinez - skipper de Telefonica :
« C'est sûr, ce n'est pas une bonne chose pour nous que les 3 bateaux derrière nous au général aient comblé leurs retards, mais comme je l'ai toujours dit, cette course va être très serrée à la fin. Nous devons maintenant naviguer mieux que sur cette étape et la précédente. Nous ne sommes pas nerveux mais nous devons mieux faire et naviguer bien. »

Ian Walker, skipper de Abu Dhabi Ocean Racing - avant de franchir la ligne d'arrivée :
« Je pense que tous ceux qui suivent la course se seront aperçus que nous avons un problème de vitesse. Un problème sous toutes les allures ; plus important dans certains cas de figures que dans d'autres. Ceci n'est pas pour dire que nous ne faisons pas d'erreurs, mais je suis sûr que nos concurrents ont également fait des erreurs sur cette étape à un moment ou à un autre. Au fur et à fur de cette manche, nous avons pris de plus en plus de risques. Nous avons essayé d'accrocher Groupama mais cela n'a pas marché. L'autre option était de rester dans l'axe et de perdre de plus en plus de milles. Cela rend cette 5ème place très difficile pour nous. »