A mi-parcours d'une Transat AG2R marquée par l'absence d'alizés, Bretagne - Crédit Mutuel Performance a réussi une excellente opération, ces dernières 48 heures. D'une part, Anthony Marchand et Romain Attanasio sont revenus sur Macif et Gedimat et, d'autre part, ils reprennent une quinzaine de milles aux deux leaders que sont Nacarat et Cercle Vert. Car, à leur tour, les deux leaders sont contraints de plonger vers le Sud pour éviter les vents faibles de l'anticyclone des Açores.
"Nous avons beaucoup bossé, mais ça paye, alors on est contents !" Anthony Marchand résume d'une phrase l'excellente ambiance qui règne à bord de Bretagne - Crédit Mutuel Performance ce mercredi 2 mai. Beaucoup travaillé cela veut dire, "une bonne trentaine d'empannages pour suivre les nuages et les oscillations du vent, ces deux derniers jours !" Ajoutez à cela une trajectoire millimétrée, avec un soupçon de sud mais en restant au ras des vents erratiques de la bordure anticyclonique, et les deux hommes ont fait une des meilleures opérations de la flotte. Ils tenaient ainsi ce midi la troisième place du classement général, au coude à coude avec le Gedimat de Thierry Chabagny et Christopher Pratt. "Et nous avons maintenant Macif dans l'axe derrière nous", ajoute Anthony Marchand... Pour mémoire, c'est dans l'axe arrière de ce même Macif que naviguait Bretagne - Crédit Mutuel Performance voilà encore trois jours ! En mer, une telle inversion positive des rôles fait un bien fou…
Troisièmes à mi-parcours
A mi-parcours - à la fois en distance et en temps (car cette transat sans alizé promet d'être longue, on parle d’une arrivée à Saint Barth' vers le 14 mai) - le duo de Bretagne - Crédit Mutuel Performance est donc encore parfaitement dans le coup. Nous en saurons plus dès ce soir ou cette nuit - au pire demain matin - quand les routes des deux leaders Nacarat et Cercle Vert auront convergé avec ce groupe des trois de l'axe médian (Bretagne - Crédit Mutuel Performance, Gedimat, Macif). "Je pense que Nacarat et Cercle Vert croiseront devant nous, mais seulement à une quinzaine de milles et non pas soixante", estime Anthony Marchand. Il ajoute "et la route est encore très longue, il va se passer encore plein de choses. Cela fait du bien de recoller et d'être toujours dans le match à ce stade de la course !"
Côté vie à bord, si les températures sont plus que clémentes (l'eau est à 18°, l'air à 26°), c'est plutôt studieux. La preuve : "Romain et moi n'avons encore partagé qu'un seul repas, un bon petit lyophilisé. On ne fait que se croiser depuis 11 jours : l’un est à la barre pendant que l'autre est à l'intérieur, soit en train de se reposer, soit en train d'étudier la météo et la stratégie".
Un travail de chaque instant qui porte ses fruits donc aujourd’hui, même si "on a bien du mal à voir de quoi l'avenir sera fait. Pour l'instant, nous avons un vent d'environ quinze noeuds enfin un peu plus stable, mais l'avenir à moyen terme est incertain. Les routages de nos ordinateurs nous disent même qu'il faudrait peut-être essayer de traverser l'anticyclone mais je ne pense pas que beaucoup vont se risquer à faire ça", explique Anthony. Traverser un anticyclone est en effet un peu suicidaire en théorie. Pour résumer c'est la promesse de vents très faibles, voire inexistants, et surtout celle de ne pas savoir ni quand ni comment on en ressortira. "De notre côté, nous estimons que l'extrême sud tenté par Banque Populaire, Sepalumic et Artemis est un peu kamikaze tellement il rallonge la route", raconte le skipper de Bretagne - Crédit Mutuel Performance.
Toute la question est là : "il y a sans doute un peu plus de vent dans le sud mais de combien doit-on allonger notre route pour espérer ce vent plus soutenu ? S'il existe réellement d'ailleurs…" Le doute est la chose la mieux partagée par les marins de cette Transat AG2R – La Mondiale, décidément passionnante à suivre de la terre… et extrêmement exigeante pour les coureurs en mer.
Classement à 15 heures :
Credit : A.Courcoux
"Nous avons beaucoup bossé, mais ça paye, alors on est contents !" Anthony Marchand résume d'une phrase l'excellente ambiance qui règne à bord de Bretagne - Crédit Mutuel Performance ce mercredi 2 mai. Beaucoup travaillé cela veut dire, "une bonne trentaine d'empannages pour suivre les nuages et les oscillations du vent, ces deux derniers jours !" Ajoutez à cela une trajectoire millimétrée, avec un soupçon de sud mais en restant au ras des vents erratiques de la bordure anticyclonique, et les deux hommes ont fait une des meilleures opérations de la flotte. Ils tenaient ainsi ce midi la troisième place du classement général, au coude à coude avec le Gedimat de Thierry Chabagny et Christopher Pratt. "Et nous avons maintenant Macif dans l'axe derrière nous", ajoute Anthony Marchand... Pour mémoire, c'est dans l'axe arrière de ce même Macif que naviguait Bretagne - Crédit Mutuel Performance voilà encore trois jours ! En mer, une telle inversion positive des rôles fait un bien fou…
Troisièmes à mi-parcours
A mi-parcours - à la fois en distance et en temps (car cette transat sans alizé promet d'être longue, on parle d’une arrivée à Saint Barth' vers le 14 mai) - le duo de Bretagne - Crédit Mutuel Performance est donc encore parfaitement dans le coup. Nous en saurons plus dès ce soir ou cette nuit - au pire demain matin - quand les routes des deux leaders Nacarat et Cercle Vert auront convergé avec ce groupe des trois de l'axe médian (Bretagne - Crédit Mutuel Performance, Gedimat, Macif). "Je pense que Nacarat et Cercle Vert croiseront devant nous, mais seulement à une quinzaine de milles et non pas soixante", estime Anthony Marchand. Il ajoute "et la route est encore très longue, il va se passer encore plein de choses. Cela fait du bien de recoller et d'être toujours dans le match à ce stade de la course !"
Côté vie à bord, si les températures sont plus que clémentes (l'eau est à 18°, l'air à 26°), c'est plutôt studieux. La preuve : "Romain et moi n'avons encore partagé qu'un seul repas, un bon petit lyophilisé. On ne fait que se croiser depuis 11 jours : l’un est à la barre pendant que l'autre est à l'intérieur, soit en train de se reposer, soit en train d'étudier la météo et la stratégie".
Un travail de chaque instant qui porte ses fruits donc aujourd’hui, même si "on a bien du mal à voir de quoi l'avenir sera fait. Pour l'instant, nous avons un vent d'environ quinze noeuds enfin un peu plus stable, mais l'avenir à moyen terme est incertain. Les routages de nos ordinateurs nous disent même qu'il faudrait peut-être essayer de traverser l'anticyclone mais je ne pense pas que beaucoup vont se risquer à faire ça", explique Anthony. Traverser un anticyclone est en effet un peu suicidaire en théorie. Pour résumer c'est la promesse de vents très faibles, voire inexistants, et surtout celle de ne pas savoir ni quand ni comment on en ressortira. "De notre côté, nous estimons que l'extrême sud tenté par Banque Populaire, Sepalumic et Artemis est un peu kamikaze tellement il rallonge la route", raconte le skipper de Bretagne - Crédit Mutuel Performance.
Toute la question est là : "il y a sans doute un peu plus de vent dans le sud mais de combien doit-on allonger notre route pour espérer ce vent plus soutenu ? S'il existe réellement d'ailleurs…" Le doute est la chose la mieux partagée par les marins de cette Transat AG2R – La Mondiale, décidément passionnante à suivre de la terre… et extrêmement exigeante pour les coureurs en mer.
Classement à 15 heures :
1 NACARAT Erwan Tabarly Eric Peron
2 CERCLE VERT Gildas Morvan Charlie Dalin à 4.1
3 BRETAGNE CRÉDIT MUTUEL Anthony Marchand Romain Attanasio à 44.1
4 GEDIMAT Thierry Chabagny Christopher Pratt à 44.1
5 SKIPPER MACIF Paul Meilhat Fabien Delahaye à 51.3
Source : Mer et Media / Bretagne Credit Mutuel
2 CERCLE VERT Gildas Morvan Charlie Dalin à 4.1
3 BRETAGNE CRÉDIT MUTUEL Anthony Marchand Romain Attanasio à 44.1
4 GEDIMAT Thierry Chabagny Christopher Pratt à 44.1
5 SKIPPER MACIF Paul Meilhat Fabien Delahaye à 51.3
Source : Mer et Media / Bretagne Credit Mutuel
