La régate devant le port de Itajai samedi à 19h (heure française) présente une facette essentielle pour tous les équipages : confirmer que leur bateau est totalement opérationnel avant le départ de la course océanique vers Miami. Pour Groupama 4 qui utilise son nouveau mât, cette manche doit permettre de marquer des points vis-à-vis du leader espagnol...
Ils ne sont finalement que cinq VO-70 au Brésil, puisque le voilier chinois a dû revenir à Auckland lors de la précédente étape et prendre un cargo qui l'amène directement aux Etats-Unis, pour la septième étape. La manche du cap Horn a été terrible pour la flotte. Seul le bateau américain est arrivé indemne et sans escale technique ! Puma est donc un peu plus pressant sur Camper, arrivé 4ème, après un arrêt au Chili pour réparer son étrave alors que Groupama 4, malgré son démâtage à deux jours du final au Brésil, a réussi à sauver une troisième place sur cette étape et à rester le plus dangereux adversaire des leaders espagnols au classement général.
Un front orageux
Alors que le grand beau temps s'est installé depuis plusieurs jours sur Itajai, la formation d'une zone orageuse venue de l'intérieur des terres va quelque peu transformer le jeu dès samedi pour la régate « in-port » : la brise risque fort d'être très inconstante, très variable, très irrégulière et l'accumulation de nuages peut engendrer des pluies conséquentes et, peut-être, de gros cumulonimbus avec de brutales bourrasques. C'est donc une régate compliquée qui s'annonce car, à quelques dizaines de mètres près, un équipage peut s'envoler vers la victoire quand les autres restent plantés dans un calme. La situation s'est déjà produite à Alicante pour cause de brise thermique inexistante au bénéficie de Abu Dhabi, et à Sanya où une bulle avait scotché Puma pourtant largement en tête...
C'est pourtant une manche importante parce que tous les teams veulent se rassurer quant au potentiel de leur bateau, après les multiples avaries qui ont décimé la flotte. Groupama 4 a déjà eu trois journées de navigation intense pour valider les réglages de son nouveau mât, adapté et optimisé pour les 4 800 milles de la sixième étape, mais surtout pour les plus de 10 000 milles qui restent à couvrir jusqu'à l'arrivée finale à Galway (Irlande)... Abu Dhabi est certainement le plus sous pression : le bateau émirati est arrivé par cargo jeudi matin et l'équipe technique n'a eu que 48h pour changer les deux bordés de la coque !
L'avis de Thierry Peponnet, coach de Groupama 4
« Le plan d'eau de Itajai est ouvert sur l'Atlantique, côté Est-Nord Est avec un facteur de brise thermique important dans la journée : mercredi, il y a eu jusqu'à 15-17 noeuds, alors que le vent général synoptique n'était que de 7 noeuds. On s'attend samedi pour la régate « in-port » à des développements orageux avec un vent de secteur Sud... C'est donc assez difficile de faire des prévisions précises, car il y a de fortes chances qu'il y ait des calmes et des grains. Surtout que le format impose des heures fixes qui ne sont pas toujours favorables à la mise en place d'un bon parcours. Il faut donc s'attendre à tout !
Ce serait bien que l'équipage confirme le résultat d'Auckland où Groupama 4 a terminé 3ème : une place dans les deux premiers serait très positif car ces régates « in-port » ne sont pas simples. Les parcours sont très petits, ce qui rend le départ capital puisque la bouée au vent arrive vite et les bateaux sont souvent bloqués par un seul concurrent et très groupés. Les VO-70 sont plutôt prévus pour le grand large et les manoeuvres sont très longues et importantes. Il faut donc limiter au maximum les virements de bord et les empannages ce qui réduit le champ tactique : il faut arriver à faire le plus simple possible.
L'équipage est aussi fatigué après toutes ces étapes et le cap Horn. Mais les trois jours d'entraînement à Itajai laissent entendre que le team est en forme et a bien progressé ces derniers temps. Il y a des points à grappiller sur le leader espagnol et sur les poursuivants directs de Groupama 4. Et puis il y a une histoire d'orgueil ! Et les navigants sont motivés... »
Source : Groupama
Credit : I.Roman/VOR
Ils ne sont finalement que cinq VO-70 au Brésil, puisque le voilier chinois a dû revenir à Auckland lors de la précédente étape et prendre un cargo qui l'amène directement aux Etats-Unis, pour la septième étape. La manche du cap Horn a été terrible pour la flotte. Seul le bateau américain est arrivé indemne et sans escale technique ! Puma est donc un peu plus pressant sur Camper, arrivé 4ème, après un arrêt au Chili pour réparer son étrave alors que Groupama 4, malgré son démâtage à deux jours du final au Brésil, a réussi à sauver une troisième place sur cette étape et à rester le plus dangereux adversaire des leaders espagnols au classement général.
Un front orageux
Alors que le grand beau temps s'est installé depuis plusieurs jours sur Itajai, la formation d'une zone orageuse venue de l'intérieur des terres va quelque peu transformer le jeu dès samedi pour la régate « in-port » : la brise risque fort d'être très inconstante, très variable, très irrégulière et l'accumulation de nuages peut engendrer des pluies conséquentes et, peut-être, de gros cumulonimbus avec de brutales bourrasques. C'est donc une régate compliquée qui s'annonce car, à quelques dizaines de mètres près, un équipage peut s'envoler vers la victoire quand les autres restent plantés dans un calme. La situation s'est déjà produite à Alicante pour cause de brise thermique inexistante au bénéficie de Abu Dhabi, et à Sanya où une bulle avait scotché Puma pourtant largement en tête...
C'est pourtant une manche importante parce que tous les teams veulent se rassurer quant au potentiel de leur bateau, après les multiples avaries qui ont décimé la flotte. Groupama 4 a déjà eu trois journées de navigation intense pour valider les réglages de son nouveau mât, adapté et optimisé pour les 4 800 milles de la sixième étape, mais surtout pour les plus de 10 000 milles qui restent à couvrir jusqu'à l'arrivée finale à Galway (Irlande)... Abu Dhabi est certainement le plus sous pression : le bateau émirati est arrivé par cargo jeudi matin et l'équipe technique n'a eu que 48h pour changer les deux bordés de la coque !
L'avis de Thierry Peponnet, coach de Groupama 4
« Le plan d'eau de Itajai est ouvert sur l'Atlantique, côté Est-Nord Est avec un facteur de brise thermique important dans la journée : mercredi, il y a eu jusqu'à 15-17 noeuds, alors que le vent général synoptique n'était que de 7 noeuds. On s'attend samedi pour la régate « in-port » à des développements orageux avec un vent de secteur Sud... C'est donc assez difficile de faire des prévisions précises, car il y a de fortes chances qu'il y ait des calmes et des grains. Surtout que le format impose des heures fixes qui ne sont pas toujours favorables à la mise en place d'un bon parcours. Il faut donc s'attendre à tout !
Ce serait bien que l'équipage confirme le résultat d'Auckland où Groupama 4 a terminé 3ème : une place dans les deux premiers serait très positif car ces régates « in-port » ne sont pas simples. Les parcours sont très petits, ce qui rend le départ capital puisque la bouée au vent arrive vite et les bateaux sont souvent bloqués par un seul concurrent et très groupés. Les VO-70 sont plutôt prévus pour le grand large et les manoeuvres sont très longues et importantes. Il faut donc limiter au maximum les virements de bord et les empannages ce qui réduit le champ tactique : il faut arriver à faire le plus simple possible.
L'équipage est aussi fatigué après toutes ces étapes et le cap Horn. Mais les trois jours d'entraînement à Itajai laissent entendre que le team est en forme et a bien progressé ces derniers temps. Il y a des points à grappiller sur le leader espagnol et sur les poursuivants directs de Groupama 4. Et puis il y a une histoire d'orgueil ! Et les navigants sont motivés... »
Source : Groupama