Sponsoring / Pas de Vendée Globe, mais la Solitaire en ligne de mire pour Yann Eliès

Et si Yann Eliès gagnait La Solitaire cette année ? Le héros malheureux du dernier Vendée Globe a faim de victoires. Et dès qu’il reprend la barre de son Figaro Bénéteau c’est pour le meilleur, comme le prouve encore sa deuxième place à La Solo Les Sables, le mois dernier. Deux fois deuxième de la grande classique estivale, recordman du tour du monde avec Orange, Yann est à la recherche d’un partenaire.

C’est une anomalie à la limite de l’injustice, mais c’est ainsi : Yann Eliès n’a pas trouvé de sponsor pour courir le prochain Vendée Globe. Lui qui jouait pourtant les tous premiers rôles dans l’édition 2008 avant son terrible accident austral, lui qui faisait la Une de tous les journaux au moment de son très spectaculaire sauvetage n’a pas retrouvé de « guidon » à la hauteur de ses hautes ambitions sportives. Mais Yann Eliès n’a pas perdu ses instincts de compétiteur et de marin pour autant !


Parfaitement remis après un travail d’arrache-pied pour revenir au plus haut niveau, il n’a pas du tout mis au placard ses ambitions de gagner un jour le Vendée Globe… et prépare déjà celui de 2016. Surtout, il a prouvé depuis son retour qu’il était meilleur que jamais, notamment en Figaro. Aujourd’hui, il cherche un partenaire « pour écrire une nouvelle belle histoire, qui pourrait commencer en gagnant La Solitaire. » Tout simplement.

Bateau et marin prêts… pour quel partenaire ?
« J’ai envie et je sais que quand j’ai envie, ça fonctionne en Figaro », explique modestement le marin. Et comment passer sur trois tours du monde réussis : à bord de Team Adventure lors de The Race puis pour battre le record absolu du tour du monde en équipage, le Trophée Jules Verne, par deux fois, dans l’équipage de Bruno Peyron en 2002 et 2005 ?

Le talent de Yann Eliès n’est plus à démontrer, ses grandes ambitions non plus. Son professionnalisme encore moins : « J’ai conservé mon Figaro et je m’entraîne à fond. J’ai fait tous les stages du Pôle Finistère (le centre d’entraînement des champions, à Port la Forêt, ndr) cet hiver et j’ai terminé 2e de la première course de la saison, La Solo Les Sables. Pour l’occasion je l’ai courue sur mes fonds propres, sous le nom de baptême de mon bateau, Morbic. C’était le nom du bateau de mon grand-père », raconte cet héritier d’une grande lignée de marins, fils de Patrick qui signa le grand chelem sur la terrible Solitaire 1979. Que manque-t-il donc à Yann Eliès ? Juste un peu d’argent. « Environ 150 000 euros pour monter une saison de Figaro complète dès maintenant, avec La Solitaire et l’Izmir Cup en septembre », répond Yann, « surtout pour écrire une belle histoire avec un partenaire, pourquoi pas une histoire qui se prolongerait ensuite ». Ecrire une belle histoire. Il y tient, Yann. Et il sait faire. A bon(s) entendeur(s)…

Yann Eliès, 37 ans
extraits de son palmarès :
. Deux fois 2e (en 2004 et 2009) et deux fois 5e de La Solitaire du Figaro
. Six victoires d’étapes sur La Solitaire du Figaro
. Double Champion de France de Course au Large en Solitaire (2004 et 2006)
. Double vainqueur de la Generali Solo (2001 et 2004).
. Double vainqueur du Trophée Jules Verne (2002 et 2005)
. 11 participations à La Solitaire du Figaro
. Participation à The Race à bord de Team Adventure en 2001
. Double vainqueur du National Figaro en équipages (1998 et 2001)

Source : Mer et Media