Après une mise en jambes toute en douceur pour l’ouverture de ces Voiles de Saint_Barth 3ème du nom, les débats sont montés d’un cran en intensité mercredi, sous l’effet conjugué d’un vent de secteur nord est certes modéré mais bien établi en force à près de 10 noeuds, et de la volonté des régatiers d’affirmer ou de corriger les tendances claires apparues hier lors des premières confrontations. Une agressivité de bon aloi était ainsi palpable lors des 4 départs donnés ce jour au large des Colombiers, et qui lançaient la flotte pour 17 milles de louvoyage entre les îlots au vent de Saint-Barth.
Les véloces Maxi-Yacht et IRC 52 étaient eux invités à prolonger leur grand bord de reaching vers l’île Fourchue, avant de conclure devant Gustavia un périple d’environ 20 milles. Si Rambler a dès le départ tué les espoirs hémogéniques du puissant Nilaya et de l’élégant Firefly, la lutte s’est avérée particulièrement serrée chez les IRC 52, indissociables de bords en bords, et carrément palpitante dans le groupe des spinnakers entre les deux principaux protagonistes Decision et Defiance engagés dans un duel façon Match Race qu’ils comptent bien prolonger jusqu’à samedi.
Decision-Defiance, THE matche !
6 à 8 nœuds avaient hier accueillit l’entrée en lice des participants aux Voiles de Saint-Barth. Le registre proposé ce jour évoluait une gamme au-dessus et le parcours proposé une nouvelle fois avec un bel à propos par la direction de course envoyait les 7 groupes en compétition sur la face Atlantique de Saint-Barth, vers l’île Chevreau avec retour via la Fourchue pour les Maxis et les IRC 52. Ainsi que le soulignait dans un grand éclat de rire Jeff Benneville, équipier Américain sur Defiance, le ton du jour était donné dès la phase de départ avec un Decision très agressif qui tentait à la mode Match-Race de pousser son adversaire hors du cadre à quelques secondes du coup de canon. Beaux joueurs, les hommes de Clay Deutsch (Defiance) attendaient leur heure et laissaient, avec du vent frais, parler l’étonnante capacité d’accélération de leur Morten 49, pour revenir sur le Carkeek 40 à hauteur de l’anse des Colombiers. Decision s’accrochait avec un bel entêtement et c’est avec Defiance scotché à son tableau arrière qu’il se présentait devant le pain de sucre, à quelques encablures de l’arrivée. Un dernier soubresaut du vent donnait le signal d’un virement quelque peu intempestif de la part de Decision qui, bien que franchissant la ligne en bon vainqueur, brûlait d’importantes secondes dans le décompte final du classement en temps compensé. C’est donc bien les hommes de Clay Deutsch qui virent ce soir en tête du groupe des spinnaker 2, le plus dense de ces Voiles de Saint-Barth. On notera la belle prestation du Swan 45 Puffy du local de l’étape, le célèbrissime photographe Patrick Demarchelier, quatrième ce soir en cette veille de journée de repos.
Intouchable
Un simple petit supplément de pression dans les voiles par rapport à la journée d’hier, et c’est toute la physionomie de la course des Maxis-Yachts qui s’est trouvée aujourd’hui bouleversée, dans le sillage impeccable de l’intouchable Rambler 90, auteur du parfait chrono pour compenser son handicap de jauge et mener les débats au terme de deux courses validées. Les surprises sont venues de Firefly, l’élégant plan Hoek à la silhouette empruntée aux grands Class J, mais aussi des Marseillais de Jean-Pierre Dreau et Jean-Paul Mouren quatrièmes en temps réel avec leur Med Spirit pourtant fort peu avantagé par son rating. Nilaya de Filip Balcaen très en verve dès le départ prend la 3ème place derrière Selene, le Swan de 25 mètres.
De Porto Rico aussi…
Le plan d’eau de Saint-Barth résonne de tous les accents et de toutes les langues, tant il est vrai qu’on se précipite de tous les hémisphères pour naviguer aux Voiles. L’honneur des marins de la Caraïbe est en ce second jour de course porté très haut par un équipage… Porto Ricain qui domine de la tête et des épaules le groupe des Spinnakers 1. Lazy Dog, le J 122 bien mal nommé au regard de l’énergie déployée par les hommes de Sergio Sagramoso tout au long de la journée, signe deux victoires pour autant de course, et pour donner bonne mesure à tant de talent, l’emporte en temps réel comme en temps compensé. Le Melge 24 Coors Light du Néerlandais Bus Frits est ce soir un vaillant second dans un groupe dense et qui compte nombre de voiliers de 40 pieds.
Les femmes aussi
Les Voiles de Saint-Barth font, ont le sait, la part belle aux Amateurs éclairés qui viennent avec leurs moyens courir sur les mêmes parcours que les pros. Ils naviguent au sein du groupe dénommé « non spinnaker » et s’en donnent à cœur joie. Le coureur venu d’Antigua la voisine, Bernie Evan-Wong place son High Tension en tête des charts devant le Jaguar Island Water World de Ben Jelic. A signaler la 5ème place au classement général provisoire de l’équipage entièrement féminin de Diamonds are forever emmené par la Britannique Annie O’Sullivan, qui milite dans l’action pour favoriser l’accession à la régate au plus grand nombre de femmes.
Le cata dame le pion aux tris
C’est le catamaran Gunboat 66 Phaedo qui vire en tête ce soir chez les multicoques. Son rating avantageux, certes, mais aussi une navigation très « propre » lui ont permis de demeurer au plus près des véloces trimarans, y compris le grand plan Irens-Cabaret Paradox qui comprend pourtant un certain Cam Lewis parmi ses membres d’équipage.
Source : Les Voiles de Saint Barth
Crédit : Christophe Jouany / Les Voiles de St Barth
Les véloces Maxi-Yacht et IRC 52 étaient eux invités à prolonger leur grand bord de reaching vers l’île Fourchue, avant de conclure devant Gustavia un périple d’environ 20 milles. Si Rambler a dès le départ tué les espoirs hémogéniques du puissant Nilaya et de l’élégant Firefly, la lutte s’est avérée particulièrement serrée chez les IRC 52, indissociables de bords en bords, et carrément palpitante dans le groupe des spinnakers entre les deux principaux protagonistes Decision et Defiance engagés dans un duel façon Match Race qu’ils comptent bien prolonger jusqu’à samedi.
Decision-Defiance, THE matche !
6 à 8 nœuds avaient hier accueillit l’entrée en lice des participants aux Voiles de Saint-Barth. Le registre proposé ce jour évoluait une gamme au-dessus et le parcours proposé une nouvelle fois avec un bel à propos par la direction de course envoyait les 7 groupes en compétition sur la face Atlantique de Saint-Barth, vers l’île Chevreau avec retour via la Fourchue pour les Maxis et les IRC 52. Ainsi que le soulignait dans un grand éclat de rire Jeff Benneville, équipier Américain sur Defiance, le ton du jour était donné dès la phase de départ avec un Decision très agressif qui tentait à la mode Match-Race de pousser son adversaire hors du cadre à quelques secondes du coup de canon. Beaux joueurs, les hommes de Clay Deutsch (Defiance) attendaient leur heure et laissaient, avec du vent frais, parler l’étonnante capacité d’accélération de leur Morten 49, pour revenir sur le Carkeek 40 à hauteur de l’anse des Colombiers. Decision s’accrochait avec un bel entêtement et c’est avec Defiance scotché à son tableau arrière qu’il se présentait devant le pain de sucre, à quelques encablures de l’arrivée. Un dernier soubresaut du vent donnait le signal d’un virement quelque peu intempestif de la part de Decision qui, bien que franchissant la ligne en bon vainqueur, brûlait d’importantes secondes dans le décompte final du classement en temps compensé. C’est donc bien les hommes de Clay Deutsch qui virent ce soir en tête du groupe des spinnaker 2, le plus dense de ces Voiles de Saint-Barth. On notera la belle prestation du Swan 45 Puffy du local de l’étape, le célèbrissime photographe Patrick Demarchelier, quatrième ce soir en cette veille de journée de repos.
Intouchable
Un simple petit supplément de pression dans les voiles par rapport à la journée d’hier, et c’est toute la physionomie de la course des Maxis-Yachts qui s’est trouvée aujourd’hui bouleversée, dans le sillage impeccable de l’intouchable Rambler 90, auteur du parfait chrono pour compenser son handicap de jauge et mener les débats au terme de deux courses validées. Les surprises sont venues de Firefly, l’élégant plan Hoek à la silhouette empruntée aux grands Class J, mais aussi des Marseillais de Jean-Pierre Dreau et Jean-Paul Mouren quatrièmes en temps réel avec leur Med Spirit pourtant fort peu avantagé par son rating. Nilaya de Filip Balcaen très en verve dès le départ prend la 3ème place derrière Selene, le Swan de 25 mètres.
De Porto Rico aussi…
Le plan d’eau de Saint-Barth résonne de tous les accents et de toutes les langues, tant il est vrai qu’on se précipite de tous les hémisphères pour naviguer aux Voiles. L’honneur des marins de la Caraïbe est en ce second jour de course porté très haut par un équipage… Porto Ricain qui domine de la tête et des épaules le groupe des Spinnakers 1. Lazy Dog, le J 122 bien mal nommé au regard de l’énergie déployée par les hommes de Sergio Sagramoso tout au long de la journée, signe deux victoires pour autant de course, et pour donner bonne mesure à tant de talent, l’emporte en temps réel comme en temps compensé. Le Melge 24 Coors Light du Néerlandais Bus Frits est ce soir un vaillant second dans un groupe dense et qui compte nombre de voiliers de 40 pieds.
Les femmes aussi
Les Voiles de Saint-Barth font, ont le sait, la part belle aux Amateurs éclairés qui viennent avec leurs moyens courir sur les mêmes parcours que les pros. Ils naviguent au sein du groupe dénommé « non spinnaker » et s’en donnent à cœur joie. Le coureur venu d’Antigua la voisine, Bernie Evan-Wong place son High Tension en tête des charts devant le Jaguar Island Water World de Ben Jelic. A signaler la 5ème place au classement général provisoire de l’équipage entièrement féminin de Diamonds are forever emmené par la Britannique Annie O’Sullivan, qui milite dans l’action pour favoriser l’accession à la régate au plus grand nombre de femmes.
Le cata dame le pion aux tris
C’est le catamaran Gunboat 66 Phaedo qui vire en tête ce soir chez les multicoques. Son rating avantageux, certes, mais aussi une navigation très « propre » lui ont permis de demeurer au plus près des véloces trimarans, y compris le grand plan Irens-Cabaret Paradox qui comprend pourtant un certain Cam Lewis parmi ses membres d’équipage.
Source : Les Voiles de Saint Barth