A sept mois du départ du Vendée Globe, Marc Guillemot dévoile un programme de préparation particulièrement dense d’ici à juillet, alternant courses en équipage et longues navigations solitaires. Dans les quatre mois qui viennent, Safran va parcourir plus de 6000 milles… l’équivalent de deux transatlantiques !
L’annulation de l’Europa Race a contraint Marc Guillemot à revoir son programme de préparation. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le skipper de Safran ne se ménage pas. Après 500 milles en "faux solitaire", simplement accompagné de Pierre Bourcier, Marc enchaîne avec un millier de milles en solo. Puis ce sera le Grand Prix Guyader en équipage à Douarnenez du 28 avril au 6 mai. Le 17 mai, ce sera le départ de l’ArMen Race et juste après, dès la fin mai, l’équipage de Safran sera en stand-by pour tenter d’améliorer son propre record du tour des îles britanniques.
En juin, Marc Guillemot repartira pour plus de 2000 milles de grand large en solo, sur le parcours La Trinité-Les Açores-Le Fastnet-La Trinité, soit 7 à 8 jours de mer. En juillet, une nouvelle navigation solitaire d’un millier de milles est prévue avant que le bateau ne retourne au sec fin juillet pour son dernier petit chantier avant le départ. Au total, ce sont plus de 6000 milles (plus de 11 000 km) que Safran sera amené à couvrir. L’équivalent de deux transats ou, si l’on préfère, d’un quart de tour du monde…
Marc, comment as-tu établi ton programme d’entraînement et de courses pour le Vendée Globe ?
« Dès que l’Europa Race a été annulée, il fallait rebondir pour imaginer la préparation la plus intelligente possible, celle qui me correspond le mieux. Je suis de ceux qui pensent qu’une transat de printemps manque au programme des IMOCA. En tous cas, j’ai besoin de beaucoup naviguer pour me sentir à l’aise au départ du Vendée Globe, dans 7 mois. C’est pourquoi j’ai construit ce programme de 6000 milles en solo d’avril à juillet. En fait, je ne compte pas en milles mais en nombre de jours passés en mer, seul à bord. Quand je suis à bord, je joue le jeu pour entrer au maximum dans les polaires du bateau (prédictions de vitesse théorique en fonction de l’angle et la force du vent) parce que faire des milliers de milles à petite vitesse avec trois ris dans la grand voile ne servirait évidemment à rien ! Je suis comme ça, il n’y a pas de secret : il faut naviguer encore et encore pour être performant, pour être bien en phase avec le bateau et les éléments. C’est un réel besoin pour moi en tous cas. »
Alterner les navigations en solitaire et en équipage, c’est un vrai choix stratégique ?
« Oui, ce panachage est très intéressant. Notamment parce qu’en équipage on tire forcément plus sur le bateau. Il y a donc plus de chances de déceler les derniers petits détails à solder, mais aussi de trouver quelques réglages, quelques petits automatismes. Ce sont des choses qui me servent énormément ensuite : je les ai en tête quand je me retrouve en solitaire. Le Grand Prix de Douarnenez, l’ArMen Race et le Tour des îles britanniques vont servir à ça. A défaut d’Europa Race, nous allons tout de même naviguer en équipage et dans des conditions de compétition. Sur Douarnenez le programme s’est d’ailleurs étoffé : on va naviguer toute une semaine au lieu d’un week-end, comme initialement prévu. Pour le record du tour des îles britanniques, on sait qu’on peut améliorer notre chrono et on ne va pas s’en priver si la météo est favorable. »
On imagine que tu composes ton équipage en fonction des spécificités de chacun et de ce qu’ils peuvent apporter ?
« Bien sûr mais ce sont avant tout des gens compétents, polyvalents et avec qui j’ai plaisir à naviguer… c’est une notion très importante ! D’ailleurs, il n’y a qu’un seul changement dans l’équipage par rapport à l’an passé : Yann Eliès a d’autres projets et c’est Pascal Bidégorry qui arrive avec nous. C’est quelqu’un de très pointilleux sur les réglages, la tactique, la navigation… il est très fort sur la performance du bateau. César Dohy est le voilier du bateau donc très précieux également, tout comme Sébastien Audigane - très bon barreur mais qui peut intervenir à tous les postes. Loïc Lingois et Alex Marmorat connaissent parfaitement Safran et les modifications apportées. Je rappelle qu’un Vendée Globe se court en solitaire mais que c’est le fruit du travail de toute une équipe ! Ils seront à mes côtés le 10 novembre prochain aux Sables d’Olonne et c’est aussi grâce à eux que je partirai autour du monde. »
Source : Safran
Credit : DDPI/Safran
L’annulation de l’Europa Race a contraint Marc Guillemot à revoir son programme de préparation. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le skipper de Safran ne se ménage pas. Après 500 milles en "faux solitaire", simplement accompagné de Pierre Bourcier, Marc enchaîne avec un millier de milles en solo. Puis ce sera le Grand Prix Guyader en équipage à Douarnenez du 28 avril au 6 mai. Le 17 mai, ce sera le départ de l’ArMen Race et juste après, dès la fin mai, l’équipage de Safran sera en stand-by pour tenter d’améliorer son propre record du tour des îles britanniques.
En juin, Marc Guillemot repartira pour plus de 2000 milles de grand large en solo, sur le parcours La Trinité-Les Açores-Le Fastnet-La Trinité, soit 7 à 8 jours de mer. En juillet, une nouvelle navigation solitaire d’un millier de milles est prévue avant que le bateau ne retourne au sec fin juillet pour son dernier petit chantier avant le départ. Au total, ce sont plus de 6000 milles (plus de 11 000 km) que Safran sera amené à couvrir. L’équivalent de deux transats ou, si l’on préfère, d’un quart de tour du monde…
Marc, comment as-tu établi ton programme d’entraînement et de courses pour le Vendée Globe ?
« Dès que l’Europa Race a été annulée, il fallait rebondir pour imaginer la préparation la plus intelligente possible, celle qui me correspond le mieux. Je suis de ceux qui pensent qu’une transat de printemps manque au programme des IMOCA. En tous cas, j’ai besoin de beaucoup naviguer pour me sentir à l’aise au départ du Vendée Globe, dans 7 mois. C’est pourquoi j’ai construit ce programme de 6000 milles en solo d’avril à juillet. En fait, je ne compte pas en milles mais en nombre de jours passés en mer, seul à bord. Quand je suis à bord, je joue le jeu pour entrer au maximum dans les polaires du bateau (prédictions de vitesse théorique en fonction de l’angle et la force du vent) parce que faire des milliers de milles à petite vitesse avec trois ris dans la grand voile ne servirait évidemment à rien ! Je suis comme ça, il n’y a pas de secret : il faut naviguer encore et encore pour être performant, pour être bien en phase avec le bateau et les éléments. C’est un réel besoin pour moi en tous cas. »
Alterner les navigations en solitaire et en équipage, c’est un vrai choix stratégique ?
« Oui, ce panachage est très intéressant. Notamment parce qu’en équipage on tire forcément plus sur le bateau. Il y a donc plus de chances de déceler les derniers petits détails à solder, mais aussi de trouver quelques réglages, quelques petits automatismes. Ce sont des choses qui me servent énormément ensuite : je les ai en tête quand je me retrouve en solitaire. Le Grand Prix de Douarnenez, l’ArMen Race et le Tour des îles britanniques vont servir à ça. A défaut d’Europa Race, nous allons tout de même naviguer en équipage et dans des conditions de compétition. Sur Douarnenez le programme s’est d’ailleurs étoffé : on va naviguer toute une semaine au lieu d’un week-end, comme initialement prévu. Pour le record du tour des îles britanniques, on sait qu’on peut améliorer notre chrono et on ne va pas s’en priver si la météo est favorable. »
On imagine que tu composes ton équipage en fonction des spécificités de chacun et de ce qu’ils peuvent apporter ?
« Bien sûr mais ce sont avant tout des gens compétents, polyvalents et avec qui j’ai plaisir à naviguer… c’est une notion très importante ! D’ailleurs, il n’y a qu’un seul changement dans l’équipage par rapport à l’an passé : Yann Eliès a d’autres projets et c’est Pascal Bidégorry qui arrive avec nous. C’est quelqu’un de très pointilleux sur les réglages, la tactique, la navigation… il est très fort sur la performance du bateau. César Dohy est le voilier du bateau donc très précieux également, tout comme Sébastien Audigane - très bon barreur mais qui peut intervenir à tous les postes. Loïc Lingois et Alex Marmorat connaissent parfaitement Safran et les modifications apportées. Je rappelle qu’un Vendée Globe se court en solitaire mais que c’est le fruit du travail de toute une équipe ! Ils seront à mes côtés le 10 novembre prochain aux Sables d’Olonne et c’est aussi grâce à eux que je partirai autour du monde. »
Source : Safran