Fini le près dans la brise ! Après le passage d’un front hier en fin d’après-midi, le vent a basculé au nord-ouest avant de faiblir franchement. Les premiers à avoir envoyé le spi ont creusé légèrement l’écart avec les autres et, pour la première fois depuis le départ de cette Transat AG2R LA MONDIALE, la flotte s’est un peu éclatée. En effet, si jusqu’ici, jamais moins d’un ou deux milles avaient séparé le trio de tête, ce matin à 5 heures, les leaders - Erwan Tabarly et Eric Péron sur Nacarat - affichent près de 7 milles d’avance sur leur poursuivant direct.
Heureux et surtout satisfaits de leur début de course, les skippers de Nacarat racontent leurs dernières 24 heures.
Une météo pénible
« Nous étions au près dans la brise pendant toute la journée d’hier. Ca mouillait un peu, surtout qu’il y avait entre 25 et 35 nœuds de vent… Ça a duré un temps fou ! A force on s’y habitue un peu mais l’humidité n’est franchement pas agréable. Quand on remet le ciré à chaque fin de sieste, la veste est à moitié trempée, les manches sont un peu mouillées, il faut absolument mettre la capuche à chaque fois que l’on barre à cause des embruns… Pendant un quart ou deux ça va, mais au bout d’un moment c’est pénible ! »
Course avec le vent
« Nous avons navigué avec Cercle Vert toute la journée, à essayer de grapiller le moindre mètre. Quand le front est passé dans la soirée, le vent est monté à environ 35 nœuds et a basculé en Nord-Ouest. Là, on a décidé de mettre le spi et de l’accompagner. En clair, sous spi, nous n’avons pas cherché à lofer, on a plutôt eu tendance à tirer la barre pour accompagner le vent et je pense que c’est là qu’on a creusé l’écart ».
Beaucoup de manœuvres
« Le front est parti dans la soirée, on a pas mal changé de voile, entre le spi et le génois : du spi de temps en temps, un peu de génois lorsque c’est trop serré. Maintenant le vent est tombé, nous avons entre 8 et 11 nœuds, on est de nouveau sous génois au frais. Il y a encore une grosse houle mais elle est de trois quart arrière donc ce n’est pas gênant, il n’y a quasiment plus de clapot, le bateau ne tape plus du tout. Maintenant on est en mode glisse, c’est super agréable ! ».
La suite des événements
« On surveille Sépalumic et Banque Populaire qui ne sont pas trop loin. Ça peut aller vite, ils sont environ 15 milles à l’est, ce n’est pas un gros décalage mais ça suffit pour ne pas avoir le même vent. On va rester encore sous génois puis le vent va adonner, on devrait envoyer le spi en milieu d’après-midi. Jusqu’à Madère ça reste un peu mou, ensuite on va devoir gérer le dévent au passage de l’île. Après ce sera spi jusqu’à La Palma avec un peu d’air entre Madère et La Palma ».
Rester devant
« L’ambiance est super bonne, on est très content, on a bien creusé l’écart ! Nous sommes aux avant-postes depuis le départ de Concarneau, on se dit que le duo fonctionne plutôt bien ! C’est plaisant d’être devant, on va faire en sorte d’y être le plus longtemps possible ! »
LE POINT AVEC GILLES CHIORRI, DIRECTEUR DE COURSE
« Ce matin, on peut constater des premiers écarts. Banque Populaire est à 6 ,7 milles de Nacarat, Sepalumic à 7,3 et Cercle à 11,7. Le passage du front a donc changé un peu la donne.
Les trois premiers au premier classement du jour ont appliqué la même stratégie : aller le plus vite possible dans le front, ne pas faire la route mais privilégier la glisse. En tous les cas, on peut voir de gros différentiels de vitesse dans la flotte, ce qui prouve que le vent est en train de mollir et que ça devient compliqué sur l’eau. Il faut être attentif aux réglages. Par contre, c’est maintenant beaucoup plus calme. Les bateaux avancent aux alentours de 6 nœuds, sur la route. Les conditions sont très changeantes. Les duos alternent les changements de voile en fonction des petites variations du vent. Aujourd’hui, il n’y aura pas beaucoup d’air et ce sera très abattu, au vent arrière. Ce ne sera pas si facile. »
Avarie de spi à bord de Gedimat
Pas de chance pour Thierry Chabagny et Christopher Pratt : hier soir le petit spi de Gedimat s’est déchiré, sans explication apparente. Ils ont donc perdu du terrain au classement mais sont bien décidés à se battre contre ce nouveau coup du sort. Le classement de 11h en atteste déjà puisqu’ils ont repris la 5e place, naviguant à 6 nœuds à 10 milles du leader.
Sources : Nacarat, AG2R La Mondiale et Christopher Pratt
Heureux et surtout satisfaits de leur début de course, les skippers de Nacarat racontent leurs dernières 24 heures.
Crédit : A Courcoux
Une météo pénible
« Nous étions au près dans la brise pendant toute la journée d’hier. Ca mouillait un peu, surtout qu’il y avait entre 25 et 35 nœuds de vent… Ça a duré un temps fou ! A force on s’y habitue un peu mais l’humidité n’est franchement pas agréable. Quand on remet le ciré à chaque fin de sieste, la veste est à moitié trempée, les manches sont un peu mouillées, il faut absolument mettre la capuche à chaque fois que l’on barre à cause des embruns… Pendant un quart ou deux ça va, mais au bout d’un moment c’est pénible ! »
Course avec le vent
« Nous avons navigué avec Cercle Vert toute la journée, à essayer de grapiller le moindre mètre. Quand le front est passé dans la soirée, le vent est monté à environ 35 nœuds et a basculé en Nord-Ouest. Là, on a décidé de mettre le spi et de l’accompagner. En clair, sous spi, nous n’avons pas cherché à lofer, on a plutôt eu tendance à tirer la barre pour accompagner le vent et je pense que c’est là qu’on a creusé l’écart ».
Beaucoup de manœuvres
« Le front est parti dans la soirée, on a pas mal changé de voile, entre le spi et le génois : du spi de temps en temps, un peu de génois lorsque c’est trop serré. Maintenant le vent est tombé, nous avons entre 8 et 11 nœuds, on est de nouveau sous génois au frais. Il y a encore une grosse houle mais elle est de trois quart arrière donc ce n’est pas gênant, il n’y a quasiment plus de clapot, le bateau ne tape plus du tout. Maintenant on est en mode glisse, c’est super agréable ! ».
La suite des événements
« On surveille Sépalumic et Banque Populaire qui ne sont pas trop loin. Ça peut aller vite, ils sont environ 15 milles à l’est, ce n’est pas un gros décalage mais ça suffit pour ne pas avoir le même vent. On va rester encore sous génois puis le vent va adonner, on devrait envoyer le spi en milieu d’après-midi. Jusqu’à Madère ça reste un peu mou, ensuite on va devoir gérer le dévent au passage de l’île. Après ce sera spi jusqu’à La Palma avec un peu d’air entre Madère et La Palma ».
Rester devant
« L’ambiance est super bonne, on est très content, on a bien creusé l’écart ! Nous sommes aux avant-postes depuis le départ de Concarneau, on se dit que le duo fonctionne plutôt bien ! C’est plaisant d’être devant, on va faire en sorte d’y être le plus longtemps possible ! »
LE POINT AVEC GILLES CHIORRI, DIRECTEUR DE COURSE
« Ce matin, on peut constater des premiers écarts. Banque Populaire est à 6 ,7 milles de Nacarat, Sepalumic à 7,3 et Cercle à 11,7. Le passage du front a donc changé un peu la donne.
Les trois premiers au premier classement du jour ont appliqué la même stratégie : aller le plus vite possible dans le front, ne pas faire la route mais privilégier la glisse. En tous les cas, on peut voir de gros différentiels de vitesse dans la flotte, ce qui prouve que le vent est en train de mollir et que ça devient compliqué sur l’eau. Il faut être attentif aux réglages. Par contre, c’est maintenant beaucoup plus calme. Les bateaux avancent aux alentours de 6 nœuds, sur la route. Les conditions sont très changeantes. Les duos alternent les changements de voile en fonction des petites variations du vent. Aujourd’hui, il n’y aura pas beaucoup d’air et ce sera très abattu, au vent arrière. Ce ne sera pas si facile. »
Avarie de spi à bord de Gedimat
Pas de chance pour Thierry Chabagny et Christopher Pratt : hier soir le petit spi de Gedimat s’est déchiré, sans explication apparente. Ils ont donc perdu du terrain au classement mais sont bien décidés à se battre contre ce nouveau coup du sort. Le classement de 11h en atteste déjà puisqu’ils ont repris la 5e place, naviguant à 6 nœuds à 10 milles du leader.
Sources : Nacarat, AG2R La Mondiale et Christopher Pratt