Point avec les skippers de la Transat AG2R, menée aujourd'hui par Nacarat. Vacations.
Eric Péron (Nacarat), leader à 15 heures : « Ambiance Solitaire du Figaro »
« Ca va à bord, le moteur vient juste de se mettre en charge et Erwan est à la barre. Les conditions sont toujours musclées, ça bouge pas mal, ça ressemble étrangement à ces trois derniers jours… La mer est toujours dure mais elle nous porte, ce qui est désagréable c’est le clapot qu’on a actuellement. Mais c’est maniable, on navigue avec 25-30 nœuds au près un peu débridé. C’est toujours la bagarre avec Cercle Vert, ils sont juste derrière nous à 0,3 milles donc une distance insignifiante. C’est très serré. C’est bien et pas bien en même temps parce que c’est stressant d’avoir toujours quelqu’un à côté de soi. Là, c’est sûr on est en plein dans l’ambiance Solitaire du Figaro, au contact… De toute manière, on ne lâche rien ce n’est pas le moment. A 12h TU le vent va se calmer, ça devrait changer un peu mais on restera dans le même esprit et configuration de course pendant un moment, c'est-à-dire sur un seul bord. On fait notre chemin et on poursuit notre route… »
Fred Duthil (Sepalumic), 3è : « C’est le shaker dans le bateau »
« C’est un peu le Shaker dans le bateau… On est au près avec une grosse mer, ça devient très dur. Ca tape, çà tape et ça va durer encore pas mal de temps. Tout en étant les plus à l’est par rapport au gros de la flotte, on a réussi à grappiller un peu de milles, on a gardé le génois assez longtemps ce qui nous a permis d’aller assez vite. Là on est un peu sur la défensive, on va tenter de prendre un ris pour la grand voile. D’ici quelques heures les conditions vont évoluer, il va y avoir une bascule de vent à l’ouest nord-ouest. Il faut espérer que les autres ne la prennent pas avant nous… Les conditions à bord sont toujours rock’n roll, la mer est vraiment très dure et ce n’est pas facile. Le repos est quasi impossible. Normalement on dort dans la bannette un peu surélevé mais dans les conditions actuelles ce n’est même pas envisageable… On a mis avec François une voile par terre au dessus de la quille pour essayer de dormir un peu mieux mais ce n’est pas le grand confort ! On dort dans notre combinaison sèche mais il fait froid et humide, c’est quand même pas le top ! Avec François on fait des quarts de 1h/1h30. On peut facilement dire que ce début de course est très dure… »
Message de Christopher Pratt (Gedimat), 4è : "Je ne pense pas que ce soit si rentable que çà au final"
"Tout va bien à bord de Gedimat au près avec une mer assez formée et on attend impatiemment d’ouvrir les voiles et d’avoir un temps un peu plus sympa à bord. On a entre 25 et 30 nœuds de sud ouest, pas très agréable. C’est le shaker mais pour dormir çà ne pose pas beaucoup de problèmes, c’est plus pour placer le bateau en conduite à la barre, nous n’avons pas fait une super nuit par rapport à nos concurrents, mais on va se rattraper aujourd’hui.
C’est motivant de recoller au paquet la nuit dernière. Sur cette portion on a repris du retard sur les 2 leaders. Fred Duthil et François on prit une position intéressante sous le vent. C’est une position à laquelle on ne croyait pas trop mais qui finalement n’a pas l’air si mal mais on va voir ce que çà va donner quand le vent va adonner et le décalage qu’il aura après. Notre positionnement plus à l’ouest, c’est ce qu’on voulait faire un début mais je ne pense pas que ce soit si rentable que çà au final mais je ne pense pas qu’il y des écarts monstrueux entre les 7, 8 bateaux qui se sont un peu détachés. Je ne vois pas de gros écarts pour l’instant ce sera peut être plus en conduite sur la fin du bord.
Encore quelques heures pour la rotation du vent, encore au moins 3,4 heures.
On a 2 modèles qui sont autorisés, le modèle américain et l’européen. On discute à chaque changement de quart, de ce qu’on va faire sur la suite. Pour le moment il n’y a pas eu non plus de gros choix à faire mais plus du placement. Je pense que çà va être comme çà jusqu’a la Palma. Pour le moment on ne s’est pas du tout penchés sur le virage à droite ou pas après la Palma. Donc pas de grosse option pour l’instant, juste du placement par rapport à la flotte. Notre objectif est d’arriver dans le paquet de tête à la Palma pour avoir toutes nos chances pour la suite."
Message de Paul Meilhat (Macif), 5è : "les conditions ne sont pas très drôles"
"Je prends juste mon quart de repos. Fabien est à la barre. Nous sommes dans un front chaud qui va bientôt passer, sous solent, dans 25 nœuds au près et la mer est forte. On est dans un paquet de 5 – 6 bateaux à vue, c’est plutôt stimulant. Il y a des petits coups à jouer, ça permet de se comparer et d'émettre un peu de piment car les conditions ne sont pas très drôles.
Dans peu de temps, le front froid va arriver avec une rotation du vent au nord-ouest. Là il va falloir se décider pour le passage de Madère. Soit passer loin sous le vent de l’île, soit plus près. Il devrait y avoir des options intéressantes à ce moment là.
Côté organisation, on tâche d’être rigoureux, on fait des quarts de deux heures. Mais il y a pas mal de manœuvres qui viennent perturber les quarts. Toute la garde robe du bateau est déjà passée plusieurs fois."
Classement à 15 heures :
1 NACARAT Erwan Tabarly- Eric Peron
2 CERCLE VERT Gildas Morvan- Charlie Dalin
3 SEPALUMIC Frédéric Duthil- François Lebourdais
4 GEDIMAT Thierry Chabagny- Christopher Pratt
5 SKIPPER MACIF Paul Meilhat- Fabien Delahaye
Source : Transat AG2R
crédit : A Courcoux
Eric Péron (Nacarat), leader à 15 heures : « Ambiance Solitaire du Figaro »
« Ca va à bord, le moteur vient juste de se mettre en charge et Erwan est à la barre. Les conditions sont toujours musclées, ça bouge pas mal, ça ressemble étrangement à ces trois derniers jours… La mer est toujours dure mais elle nous porte, ce qui est désagréable c’est le clapot qu’on a actuellement. Mais c’est maniable, on navigue avec 25-30 nœuds au près un peu débridé. C’est toujours la bagarre avec Cercle Vert, ils sont juste derrière nous à 0,3 milles donc une distance insignifiante. C’est très serré. C’est bien et pas bien en même temps parce que c’est stressant d’avoir toujours quelqu’un à côté de soi. Là, c’est sûr on est en plein dans l’ambiance Solitaire du Figaro, au contact… De toute manière, on ne lâche rien ce n’est pas le moment. A 12h TU le vent va se calmer, ça devrait changer un peu mais on restera dans le même esprit et configuration de course pendant un moment, c'est-à-dire sur un seul bord. On fait notre chemin et on poursuit notre route… »
Fred Duthil (Sepalumic), 3è : « C’est le shaker dans le bateau »
« C’est un peu le Shaker dans le bateau… On est au près avec une grosse mer, ça devient très dur. Ca tape, çà tape et ça va durer encore pas mal de temps. Tout en étant les plus à l’est par rapport au gros de la flotte, on a réussi à grappiller un peu de milles, on a gardé le génois assez longtemps ce qui nous a permis d’aller assez vite. Là on est un peu sur la défensive, on va tenter de prendre un ris pour la grand voile. D’ici quelques heures les conditions vont évoluer, il va y avoir une bascule de vent à l’ouest nord-ouest. Il faut espérer que les autres ne la prennent pas avant nous… Les conditions à bord sont toujours rock’n roll, la mer est vraiment très dure et ce n’est pas facile. Le repos est quasi impossible. Normalement on dort dans la bannette un peu surélevé mais dans les conditions actuelles ce n’est même pas envisageable… On a mis avec François une voile par terre au dessus de la quille pour essayer de dormir un peu mieux mais ce n’est pas le grand confort ! On dort dans notre combinaison sèche mais il fait froid et humide, c’est quand même pas le top ! Avec François on fait des quarts de 1h/1h30. On peut facilement dire que ce début de course est très dure… »
Message de Christopher Pratt (Gedimat), 4è : "Je ne pense pas que ce soit si rentable que çà au final"
"Tout va bien à bord de Gedimat au près avec une mer assez formée et on attend impatiemment d’ouvrir les voiles et d’avoir un temps un peu plus sympa à bord. On a entre 25 et 30 nœuds de sud ouest, pas très agréable. C’est le shaker mais pour dormir çà ne pose pas beaucoup de problèmes, c’est plus pour placer le bateau en conduite à la barre, nous n’avons pas fait une super nuit par rapport à nos concurrents, mais on va se rattraper aujourd’hui.
C’est motivant de recoller au paquet la nuit dernière. Sur cette portion on a repris du retard sur les 2 leaders. Fred Duthil et François on prit une position intéressante sous le vent. C’est une position à laquelle on ne croyait pas trop mais qui finalement n’a pas l’air si mal mais on va voir ce que çà va donner quand le vent va adonner et le décalage qu’il aura après. Notre positionnement plus à l’ouest, c’est ce qu’on voulait faire un début mais je ne pense pas que ce soit si rentable que çà au final mais je ne pense pas qu’il y des écarts monstrueux entre les 7, 8 bateaux qui se sont un peu détachés. Je ne vois pas de gros écarts pour l’instant ce sera peut être plus en conduite sur la fin du bord.
Encore quelques heures pour la rotation du vent, encore au moins 3,4 heures.
On a 2 modèles qui sont autorisés, le modèle américain et l’européen. On discute à chaque changement de quart, de ce qu’on va faire sur la suite. Pour le moment il n’y a pas eu non plus de gros choix à faire mais plus du placement. Je pense que çà va être comme çà jusqu’a la Palma. Pour le moment on ne s’est pas du tout penchés sur le virage à droite ou pas après la Palma. Donc pas de grosse option pour l’instant, juste du placement par rapport à la flotte. Notre objectif est d’arriver dans le paquet de tête à la Palma pour avoir toutes nos chances pour la suite."
Message de Paul Meilhat (Macif), 5è : "les conditions ne sont pas très drôles"
"Je prends juste mon quart de repos. Fabien est à la barre. Nous sommes dans un front chaud qui va bientôt passer, sous solent, dans 25 nœuds au près et la mer est forte. On est dans un paquet de 5 – 6 bateaux à vue, c’est plutôt stimulant. Il y a des petits coups à jouer, ça permet de se comparer et d'émettre un peu de piment car les conditions ne sont pas très drôles.
Dans peu de temps, le front froid va arriver avec une rotation du vent au nord-ouest. Là il va falloir se décider pour le passage de Madère. Soit passer loin sous le vent de l’île, soit plus près. Il devrait y avoir des options intéressantes à ce moment là.
Côté organisation, on tâche d’être rigoureux, on fait des quarts de deux heures. Mais il y a pas mal de manœuvres qui viennent perturber les quarts. Toute la garde robe du bateau est déjà passée plusieurs fois."
Classement à 15 heures :
1 NACARAT Erwan Tabarly- Eric Peron
2 CERCLE VERT Gildas Morvan- Charlie Dalin
3 SEPALUMIC Frédéric Duthil- François Lebourdais
4 GEDIMAT Thierry Chabagny- Christopher Pratt
5 SKIPPER MACIF Paul Meilhat- Fabien Delahaye
Source : Transat AG2R