En 1998, Gildas Morvan courait sa première Transat AG2R en compagnie de Roland Jourdain. Quatorze ans et deux podiums plus tard (2e en 2000 et 3e en 2010, les deux fois avec Bertrand de Broc) le skipper de Cercle Vert est toujours là pour la gagne, cette fois en compagnie du jeune et talentueux Charlie Dalin.
Gildas, dans une semaine ce sera le départ de la Transat AG2R à Concarneau, destination Saint Barth’. Comment vous êtes-vous préparés à cette échéance avec Charlie Dalin ?
« Nous avons volontairement fait l’impasse sur la Solo Les Sables afin de prendre du temps pour naviguer tous deux ensemble pendant une semaine entière au départ de Port-La-Forêt. Là, nous avons eu le Gedimat de Thierry Chabagny et Christopher Pratt comme sparring-partner. Nous avons pu nous comparer, nous étalonner en vitesse. Ensuite, avec Charlie nous avons participé aux stages spécifiques organisés par le centre d’entraînement, avec des tests de voiles, de réglages… mine de rien nous avons fait beaucoup de milles ensemble et ça se passe super bien à bord. »
Justement, pourquoi avoir choisi de courir ta huitième Transat AG2R avec Charlie Dalin ? Quelles sont ses qualités ?
« D’abord quand Charlie m’a appelé pour proposer ses services, il s’est montré très motivé, je trouvais ça bien ! Et puis il avait déjà une saison de Figaro dans les mains, déjà couru la Solitaire, il connait bien le bateau. Il a aussi couru la Mini Transat où il a gagné la deuxième étape. Charlie a beaucoup navigué sur d’autres supports comme en IMOCA ou sur les bateaux de la Volvo. Il est architecte naval de formation, il maîtrise bien les réglages, il cherche la performance optimale toujours. De plus, il est jeune (28 ans) et bon aussi sur tout ce qui est informatique et paramétrage : je l’ai testé là-dessus en le laissant se débrouiller seul sur la course de nuit d’entraînement, il s’ en est parfaitement sorti. Et puis il y a une bonne ambiance à bord entre nous, c’est quelqu’un de très calme, ça me va bien. »
Le parcours est sensiblement modifié avec une porte à respecter aux Canaries. Est-ce que cela change quelque chose d’un point de vue stratégique ?
« Oui cela change un peu la donne par rapport à une transat sans marque de parcours à respecter. Ce way-point oblige à une route nord-sud un peu différente. On est déjà très sud quand on est à La Palma, aux Canaries. Il se passera forcément des choses dans la descente du golfe de Gascogne puis le long du Portugal et de l’Afrique : il y aura du jeu, de la tactique à faire. Ensuite la deuxième partie du parcours, la traversée, est plus classique. Beaucoup de choses se joueront je pense entre Concarneau et La Palma. Car ensuite c’est soit la route directe si l’alizé est établi, soit il faut aller chercher encore plus sud. Mais de La Palma, il est difficile d’envisager la route nord ! »
Quels sont les adversaires de Cercle Vert les plus dangereux à ton avis ?
« C’est toujours difficile à dire, mais il y a de gros clients, c’est sûr : Fabien Delahaye, qui a gagné la dernière édition avec Armel Le Cléach’, sait comment il faut faire. Jeanne Grégoire et Gérald Véniard ont des ambitions ou encore Thierry Chabagny et Christopher Pratt, Erwan Tabarly et Eric Péron, il y a beaucoup de duos qui vont bien, qui connaissent bien le Figaro et cette course… »
Tu n’échapperas pas à la question de l’objectif… qu’on imagine plutôt élevé. Quand on est monté comme toi deux fois sur le podium, on a forcément envie d’encore mieux ?
« La victoire est envisageable, en tous cas avec Charlie on pense avoir les moyens de gagner, même si la météo est toujours aléatoire sur une transat. Cercle Vert a déjà connu les places de 4e, 3e et 2e sur cette Transat AG2R… il en manque donc une, la première ! »
Source : Mer et Media
Credit : M. Mochet /AFP
Gildas, dans une semaine ce sera le départ de la Transat AG2R à Concarneau, destination Saint Barth’. Comment vous êtes-vous préparés à cette échéance avec Charlie Dalin ?
« Nous avons volontairement fait l’impasse sur la Solo Les Sables afin de prendre du temps pour naviguer tous deux ensemble pendant une semaine entière au départ de Port-La-Forêt. Là, nous avons eu le Gedimat de Thierry Chabagny et Christopher Pratt comme sparring-partner. Nous avons pu nous comparer, nous étalonner en vitesse. Ensuite, avec Charlie nous avons participé aux stages spécifiques organisés par le centre d’entraînement, avec des tests de voiles, de réglages… mine de rien nous avons fait beaucoup de milles ensemble et ça se passe super bien à bord. »
Justement, pourquoi avoir choisi de courir ta huitième Transat AG2R avec Charlie Dalin ? Quelles sont ses qualités ?
« D’abord quand Charlie m’a appelé pour proposer ses services, il s’est montré très motivé, je trouvais ça bien ! Et puis il avait déjà une saison de Figaro dans les mains, déjà couru la Solitaire, il connait bien le bateau. Il a aussi couru la Mini Transat où il a gagné la deuxième étape. Charlie a beaucoup navigué sur d’autres supports comme en IMOCA ou sur les bateaux de la Volvo. Il est architecte naval de formation, il maîtrise bien les réglages, il cherche la performance optimale toujours. De plus, il est jeune (28 ans) et bon aussi sur tout ce qui est informatique et paramétrage : je l’ai testé là-dessus en le laissant se débrouiller seul sur la course de nuit d’entraînement, il s’ en est parfaitement sorti. Et puis il y a une bonne ambiance à bord entre nous, c’est quelqu’un de très calme, ça me va bien. »
Le parcours est sensiblement modifié avec une porte à respecter aux Canaries. Est-ce que cela change quelque chose d’un point de vue stratégique ?
« Oui cela change un peu la donne par rapport à une transat sans marque de parcours à respecter. Ce way-point oblige à une route nord-sud un peu différente. On est déjà très sud quand on est à La Palma, aux Canaries. Il se passera forcément des choses dans la descente du golfe de Gascogne puis le long du Portugal et de l’Afrique : il y aura du jeu, de la tactique à faire. Ensuite la deuxième partie du parcours, la traversée, est plus classique. Beaucoup de choses se joueront je pense entre Concarneau et La Palma. Car ensuite c’est soit la route directe si l’alizé est établi, soit il faut aller chercher encore plus sud. Mais de La Palma, il est difficile d’envisager la route nord ! »
Quels sont les adversaires de Cercle Vert les plus dangereux à ton avis ?
« C’est toujours difficile à dire, mais il y a de gros clients, c’est sûr : Fabien Delahaye, qui a gagné la dernière édition avec Armel Le Cléach’, sait comment il faut faire. Jeanne Grégoire et Gérald Véniard ont des ambitions ou encore Thierry Chabagny et Christopher Pratt, Erwan Tabarly et Eric Péron, il y a beaucoup de duos qui vont bien, qui connaissent bien le Figaro et cette course… »
Tu n’échapperas pas à la question de l’objectif… qu’on imagine plutôt élevé. Quand on est monté comme toi deux fois sur le podium, on a forcément envie d’encore mieux ?
« La victoire est envisageable, en tous cas avec Charlie on pense avoir les moyens de gagner, même si la météo est toujours aléatoire sur une transat. Cercle Vert a déjà connu les places de 4e, 3e et 2e sur cette Transat AG2R… il en manque donc une, la première ! »
Source : Mer et Media