Ils n'ont pas le choix. Les concurrents de la Transat AG2R LA MONDIALE plongent tous très en dessous de la route directe pour les Antilles, afin de contourner l'anticyclone des Açores et ses brises erratiques. Les skippers Macif, toujours en troisième position ce lundi, ne dérogent pas à la règle, mais pas question pour eux de dévoiler leur stratégie à long terme...
« Nous avons vu notre premier poisson volant ! Ça sent les alizés depuis le passage des Canaries, mais là, ça y est, nous y sommes bel et bien et c'est très agréable de profiter de conditions de navigation un peu plus douces » , commentaient les skippers Macif par téléphone ce lundi matin.
Depuis leur passage aux Canaries samedi dernier, Paul Meilhat et Fabien Delahaye glissent vers l'ouest, sous spi et sous le soleil, le vent est plus doux lui aussi, et s'annonce même trop doux dans les jours à venir...
Un rythme de course au long cours s'est installé à bord de Skipper Macif : les quarts se sont un peu allongés et, surtout, désormais, la stratégie se réfléchit à long terme. Les concurrents n'ont plus d'autre marque de parcours à franchir que celle de l'arrivée à Saint Barthélemy, aux Antilles.
Devant eux : un océan à traverser, au plus court ou au plus vite ? Telle est la question.
« Une chose est sûre : c'est une transat qui va se jouer très sud ! Mais chacun a sa façon d'interpréter les fichiers météo. Nous avons justement échangé là-dessus ce matin, nous avons une idée assez précise de ce que nous voulons faire. Nous ne pouvons rien dévoiler pour l'instant, nous ferons les comptes plus tard... » , éludent les deux complices.
Décision définitive pour situation évolutive
L'anticyclone des Açores s'étale en effet généreusement sur la route des concurrents, les contraignant à contourner cette zone peu ventée, par le sud. Mais, pris en sandwich entre deux dépressions situées de par et d'autre de l'Atlantique, ces hautes pressions vont se déplacer dans les jours à venir. La météo sera donc évolutive. Or, c'est dès aujourd'hui que les grandes lignes stratégiques de la transat doivent être fixées. « Nous devons, dès maintenant, faire les bons choix. Nous partons sur un très long bord bâbord. C'est en ce moment que se joue la stratégie de la transat » , confirment Paul et Fabien.
À la manœuvre
En attendant de voir, sur la carte de l'Atlantique, se dévoiler les routes de chacun, les skippers Macif sont aussi sur le pont pour optimiser en permanence leur vitesse. L'alizé est un vent instable dont il faut suivre chaque petit caprice à coup de réglages voire d'empannages : « le vent oscille beaucoup en direction, nous manœuvrons plusieurs fois par jour, c'est nécessaire pour grappiller des petits milles sur la concurrence » , précisent les skippers Macif.
Ce casse-tête météo et technique n'entame en rien le moral de Paul et de Fabien. Les deux compétiteurs, studieusement accaparés par leur course, profitent cependant des temps de pause qu'offrent les repas, même pris en solitaire : « je viens de passer la barre à Paul, nous avons discuté un peu météo et là je vais me préparer un bon petit déjeuner avant d'aller me reposer » , détaille Fabien tout sourire.
La faiblesse annoncée de l'alizé augure d'une transat assez longue, les concurrents ont encore 2 000 milles (théoriques) à négocier, soit 3 700 km... et beaucoup de beaux moments à partager !
Classement du 30 avril à 8h00
1 CERCLE VERT Gildas Morvan - Charlie Dalin 2269,0 de l'arrivée
2 NACARAT Erwan Tabarly - Eric Peron à 1,9 du leader
3 MACIF Paul Meilhat - Fabien Delahaye 20,2
4 BRETAGNE CRÉDIT MUTUEL Anthony Marchand - Romain Attanasio 24,5
5 ARTEMIS Sam Goodchild - Nick Cherry 39,3
A noter : Depuis le dernier point de 8h00 ce matin, la flotte évolue sans positionnement. La raison, une panne du système Iridium qui bloque le transfert des données GPS des balises CLS vers la terre.
Source : Macif
Credit : Skipper Macif
« Nous avons vu notre premier poisson volant ! Ça sent les alizés depuis le passage des Canaries, mais là, ça y est, nous y sommes bel et bien et c'est très agréable de profiter de conditions de navigation un peu plus douces » , commentaient les skippers Macif par téléphone ce lundi matin.
Depuis leur passage aux Canaries samedi dernier, Paul Meilhat et Fabien Delahaye glissent vers l'ouest, sous spi et sous le soleil, le vent est plus doux lui aussi, et s'annonce même trop doux dans les jours à venir...
Un rythme de course au long cours s'est installé à bord de Skipper Macif : les quarts se sont un peu allongés et, surtout, désormais, la stratégie se réfléchit à long terme. Les concurrents n'ont plus d'autre marque de parcours à franchir que celle de l'arrivée à Saint Barthélemy, aux Antilles.
Devant eux : un océan à traverser, au plus court ou au plus vite ? Telle est la question.
« Une chose est sûre : c'est une transat qui va se jouer très sud ! Mais chacun a sa façon d'interpréter les fichiers météo. Nous avons justement échangé là-dessus ce matin, nous avons une idée assez précise de ce que nous voulons faire. Nous ne pouvons rien dévoiler pour l'instant, nous ferons les comptes plus tard... » , éludent les deux complices.
Décision définitive pour situation évolutive
L'anticyclone des Açores s'étale en effet généreusement sur la route des concurrents, les contraignant à contourner cette zone peu ventée, par le sud. Mais, pris en sandwich entre deux dépressions situées de par et d'autre de l'Atlantique, ces hautes pressions vont se déplacer dans les jours à venir. La météo sera donc évolutive. Or, c'est dès aujourd'hui que les grandes lignes stratégiques de la transat doivent être fixées. « Nous devons, dès maintenant, faire les bons choix. Nous partons sur un très long bord bâbord. C'est en ce moment que se joue la stratégie de la transat » , confirment Paul et Fabien.
À la manœuvre
En attendant de voir, sur la carte de l'Atlantique, se dévoiler les routes de chacun, les skippers Macif sont aussi sur le pont pour optimiser en permanence leur vitesse. L'alizé est un vent instable dont il faut suivre chaque petit caprice à coup de réglages voire d'empannages : « le vent oscille beaucoup en direction, nous manœuvrons plusieurs fois par jour, c'est nécessaire pour grappiller des petits milles sur la concurrence » , précisent les skippers Macif.
Ce casse-tête météo et technique n'entame en rien le moral de Paul et de Fabien. Les deux compétiteurs, studieusement accaparés par leur course, profitent cependant des temps de pause qu'offrent les repas, même pris en solitaire : « je viens de passer la barre à Paul, nous avons discuté un peu météo et là je vais me préparer un bon petit déjeuner avant d'aller me reposer » , détaille Fabien tout sourire.
La faiblesse annoncée de l'alizé augure d'une transat assez longue, les concurrents ont encore 2 000 milles (théoriques) à négocier, soit 3 700 km... et beaucoup de beaux moments à partager !
Classement du 30 avril à 8h00
1 CERCLE VERT Gildas Morvan - Charlie Dalin 2269,0 de l'arrivée
2 NACARAT Erwan Tabarly - Eric Peron à 1,9 du leader
3 MACIF Paul Meilhat - Fabien Delahaye 20,2
4 BRETAGNE CRÉDIT MUTUEL Anthony Marchand - Romain Attanasio 24,5
5 ARTEMIS Sam Goodchild - Nick Cherry 39,3
A noter : Depuis le dernier point de 8h00 ce matin, la flotte évolue sans positionnement. La raison, une panne du système Iridium qui bloque le transfert des données GPS des balises CLS vers la terre.
Source : Macif