Windsurf / Sarah Hebert continue son aventure vers la Guadeloupe (vidéo)

Après plus d’une semaine de navigation, Sarah Hébert est plus que jamais concentrée sur son objectif : rallier Saint François en Guadeloupe sur sa planche de Windsurf grand public. Partie mercredi 22 février des Almadies à Dakar au Sénégal pour rejoindre Saint François en Guadeloupe, elle a navigué chaque jour pendant 6h en moyenne sur l’Océan Atlantique déchainé.




Sarah Hébert a en effet tout connu ces derniers jours. Un départ mouvementé au sortir de la baie de Dakar avec une mer hachée, des vents irréguliers. Puis l’obligation de faire une escale technique sur l’île de Sal au Cap Vert. En effet, après un appareillage périlleux, Sarah s’est vue faucher par une vague qui l’a emmenée sous la planche et lui fit perdre son téléphone satellitaire. Sans ce matériel, impossible de continuer ! Après avoir récupéré et doublé ce matériel, Sarah est repartie et a enchainé les miles malgré les conditions difficiles, voire extrêmes.

Des vents soufflants jusqu’à 30 nœuds, un système de vague important et croisé oblige Sarah à puiser dans ses ressources, à forcer notamment sur les bras et les cuisses. La météo n’étant pas clémente, la houle atteignant 3m et mettant à rude épreuve ses genoux, Sarah prépare avec minutie chaque journée de navigation, choisit et change de matériel en cours de journée pour naviguer sur la durée. Sarah le sait, elle ne réalise pas un sprint mais bien un marathon quotidien, enfilant entre 60 et 105 miles par jour en fonction des conditions météo, soit environ 7h de navigation quotidienne.

Cette semaine de navigation lui a permis de faire d’étranges et belles rencontres, de celles qui marquent un défi, une vie. Alors qu’elle naviguait « tranquillement », à tribord, Sarah s’est retrouvée presque nez à nez avec un géant des mers, un cargo dont le chef de quart a dû s’étonner de croiser sur sa route une femme en planche à voile au milieu de l’Atlantique. Plus naturelles cette fois , ses rencontres avec la nature et ce qu’elle offre de plus beau. « Hier jeudi, je naviguais sur une mer hachée et sous un ciel nuageux, dans ce décor grisâtre je contemplais la mer, quand tout à coup à quelques mètres de moi à bâbord, une belle petite baleine a jailli de l'océan. Un moment unique est magique, et comme pour m'assurer que je ne rêvais pas elle a sauté une deuxième fois. », commente Sarah.


« Même si les journées sont longues et difficiles, ces moments de vie et ces rencontres suffisent à mon bonheur. C’est aussi pour cela que je suis ici, maintenant, pour vivre ces instants magiques qui me font oublier la douleur de l’effort », conclut Sarah Hébert.

Source : Anthony Courtat / Windsurf Transatlantic