Si Groupama 4 a pu conforter son leadership ces dernières 24 heures, la situation météorologique entre la Nouvelle Calédonie et la Nouvelle-Zélande laisse une part d'incertitude. Le petit temps au large d'Auckland pourrait créer une compression de la flotte. L'arrivée est envisagée entre vendredi midi et samedi soir, heure française.
La cambuse va être vide quand Franck Cammas et ses hommes franchiront la ligne d'arrivée à Auckland. Cette quatrième étape a été plus longue que prévue, et l'intendant du bord avait prévu dix-huit jours de mer ! Dès vendredi matin, l'équipage va donc devoir s'alimenter avec les restes, alors que le petit temps néo-zélandais pourrait encore rallonger le temps de course. Côté hiérarchie, il y a désormais moins d'incertitude : les deux trios ont convergé au niveau de la Nouvelle-Calédonie et bénéficient quasiment des mêmes conditions de navigation, dans un régime d'Est entre 15 et 20 nœuds.
La formation d'une dépression peu marquée au Nord de l'île kiwi ne laisse pas d'ouverture stratégique pour les derniers 1 000 milles à parcourir. Toute la flotte va devoir éviter les calmes qui vont régner dès mercredi sur la route directe et les navigateurs n'ont d'autre choix que de prendre du Sud pendant 500 milles avant d'espérer faire cap sur la pointe Nord de la Nouvelle-Zélande.
D'après les fichiers météo, le leader français va encore augmenter son avance les prochaines 24 heures sur les Américains et les Espagnols, quasiment à la même latitude (avec Puma 80 milles plus à l'Est). Une position favorable dans ce vent de travers mais qui laisse planer une inquiétude à bord du bateau américain : les deux voiliers sont pratiquement identiques et ont le même potentiel de vitesse. La fin d'étape est donc très importante pour ces deux teams qui peuvent encore mettre en ballotage Groupama 4 sur cette descente le long des côtes néo-zélandaises où les petits airs seront prédominants. Il est même possible que les équipages doivent louvoyer dans des brises thermiques…
« Telefónica n’a pas pu se recaler aisément, » explique Franck Cammas lors d’une vacation vidéo hebdomadaire. « Il était vraiment dans des conditions d’attaque par rapport à nous, mais on a touché l’alizé en premier et on a pris pas mal de milles avant que le vent plus fort ne leur arrive. Ça a créé de l’écart et permis à PUMA de se recaler aussi devant eux. »
Regroupement général ?
Ainsi, jusqu'à mercredi soir, la flotte devrait pointer plein Sud avec une petite tendance à serrer le vent pour gagner dans l'Est. Avec modération cependant, afin de ne pas se retrouver face à une brise faible générée par le centre de la dépression. Il faudra tout de même un moment ou un autre piquer sur le cap Nord néo-zélandais et faire du près dans une dizaine de nœuds de Sud-Est à Est. Si Franck Cammas et ses hommes sont en position de force à ce stade de l'étape, la journée de jeudi s'annonce déterminante pour le classement à Auckland. Groupama 4 a les bonnes cartes en main mais le vent peut encore redistribuer les atouts. « Malheureusement, malgré une belle avance de 100 milles, on ne peut pas juger de l'arrivée aujourd'hui. Il n'y a pas de grande option, mais on ne sera pas tous dans le même timing par rapport au phénomène météo. En étant devant, on peut s'engager dans une zone sans vent en attendant que les bateaux derrière reviennent. Il va falloir bien utiliser notre avance. »
Finalement, le grand perdant de cette quatrième manche océanique est Abu Dhabi, qui avait pourtant parfaitement géré la sortie de la mer de Chine et l'entrée en Pacifique. Mais l'absence de Pot au Noir n'a pas pénalisé les partisans de la voie insulaire aux Salomon et Ian Walker et son équipage n'ont pas pu attraper les alizés d'Est au Nord de la Nouvelle-Calédonie comme ses deux prédécesseurs. Ils vont avoir beaucoup de mal à revenir sur le peloton, alors que Camper a encore la possibilité de doubler les Espagnols sur cette fin de parcours qu'ils connaissent très bien…
Les concurrents du bateau français ne sont pas vraiment sereins. L’avance de Groupama les inquiète.
« On commence à manquer de marge, » confesse le navigateur de CAMPER Will Oxley, quatrième à 13h UTC. « Il faut faire face à la réalité : Groupama a une très bonne avance et est maintenant dur à rattraper. Telefónica est très rapide, comme toujours. On voit néanmoins qu’il y a encore des opportunités sur le plan d’eau. Les conditions de navigations sont vraiment superbes. On peut voir la Croix du Sud et, la nuit, on remarque Venus et Mars. C’est assez spectaculaire. »
ETA des premiers bateaux : samedi 10 mars 2012 à 10h UTC à Auckland.
Classement à 17 heures :
1 Groupama 0.00
2 Puma 134.70
3 Telefonica 162.90
4 Camper 216.80
5 Abu Dhabi 258.60
6 Sanya 396.30
Sources : Groupama / Volvo Ocean Race
Credit : Y.Riou/Groupama/VOR
La cambuse va être vide quand Franck Cammas et ses hommes franchiront la ligne d'arrivée à Auckland. Cette quatrième étape a été plus longue que prévue, et l'intendant du bord avait prévu dix-huit jours de mer ! Dès vendredi matin, l'équipage va donc devoir s'alimenter avec les restes, alors que le petit temps néo-zélandais pourrait encore rallonger le temps de course. Côté hiérarchie, il y a désormais moins d'incertitude : les deux trios ont convergé au niveau de la Nouvelle-Calédonie et bénéficient quasiment des mêmes conditions de navigation, dans un régime d'Est entre 15 et 20 nœuds.
La formation d'une dépression peu marquée au Nord de l'île kiwi ne laisse pas d'ouverture stratégique pour les derniers 1 000 milles à parcourir. Toute la flotte va devoir éviter les calmes qui vont régner dès mercredi sur la route directe et les navigateurs n'ont d'autre choix que de prendre du Sud pendant 500 milles avant d'espérer faire cap sur la pointe Nord de la Nouvelle-Zélande.
D'après les fichiers météo, le leader français va encore augmenter son avance les prochaines 24 heures sur les Américains et les Espagnols, quasiment à la même latitude (avec Puma 80 milles plus à l'Est). Une position favorable dans ce vent de travers mais qui laisse planer une inquiétude à bord du bateau américain : les deux voiliers sont pratiquement identiques et ont le même potentiel de vitesse. La fin d'étape est donc très importante pour ces deux teams qui peuvent encore mettre en ballotage Groupama 4 sur cette descente le long des côtes néo-zélandaises où les petits airs seront prédominants. Il est même possible que les équipages doivent louvoyer dans des brises thermiques…
« Telefónica n’a pas pu se recaler aisément, » explique Franck Cammas lors d’une vacation vidéo hebdomadaire. « Il était vraiment dans des conditions d’attaque par rapport à nous, mais on a touché l’alizé en premier et on a pris pas mal de milles avant que le vent plus fort ne leur arrive. Ça a créé de l’écart et permis à PUMA de se recaler aussi devant eux. »
Regroupement général ?
Ainsi, jusqu'à mercredi soir, la flotte devrait pointer plein Sud avec une petite tendance à serrer le vent pour gagner dans l'Est. Avec modération cependant, afin de ne pas se retrouver face à une brise faible générée par le centre de la dépression. Il faudra tout de même un moment ou un autre piquer sur le cap Nord néo-zélandais et faire du près dans une dizaine de nœuds de Sud-Est à Est. Si Franck Cammas et ses hommes sont en position de force à ce stade de l'étape, la journée de jeudi s'annonce déterminante pour le classement à Auckland. Groupama 4 a les bonnes cartes en main mais le vent peut encore redistribuer les atouts. « Malheureusement, malgré une belle avance de 100 milles, on ne peut pas juger de l'arrivée aujourd'hui. Il n'y a pas de grande option, mais on ne sera pas tous dans le même timing par rapport au phénomène météo. En étant devant, on peut s'engager dans une zone sans vent en attendant que les bateaux derrière reviennent. Il va falloir bien utiliser notre avance. »
Finalement, le grand perdant de cette quatrième manche océanique est Abu Dhabi, qui avait pourtant parfaitement géré la sortie de la mer de Chine et l'entrée en Pacifique. Mais l'absence de Pot au Noir n'a pas pénalisé les partisans de la voie insulaire aux Salomon et Ian Walker et son équipage n'ont pas pu attraper les alizés d'Est au Nord de la Nouvelle-Calédonie comme ses deux prédécesseurs. Ils vont avoir beaucoup de mal à revenir sur le peloton, alors que Camper a encore la possibilité de doubler les Espagnols sur cette fin de parcours qu'ils connaissent très bien…
Les concurrents du bateau français ne sont pas vraiment sereins. L’avance de Groupama les inquiète.
« On commence à manquer de marge, » confesse le navigateur de CAMPER Will Oxley, quatrième à 13h UTC. « Il faut faire face à la réalité : Groupama a une très bonne avance et est maintenant dur à rattraper. Telefónica est très rapide, comme toujours. On voit néanmoins qu’il y a encore des opportunités sur le plan d’eau. Les conditions de navigations sont vraiment superbes. On peut voir la Croix du Sud et, la nuit, on remarque Venus et Mars. C’est assez spectaculaire. »
ETA des premiers bateaux : samedi 10 mars 2012 à 10h UTC à Auckland.
Classement à 17 heures :
1 Groupama 0.00
2 Puma 134.70
3 Telefonica 162.90
4 Camper 216.80
5 Abu Dhabi 258.60
6 Sanya 396.30
Sources : Groupama / Volvo Ocean Race