La première nuit de cette cinquième étape vers le cap Horn a été particulièrement violente avec des rafales à plus de 50 nœuds et des creux de plus de sept mètres ! Franck Cammas et ses hommes ont passé sans trop d'encombres le plus fort de la dépression tropicale et Groupama 4 file désormais au vent de travers en direction des 40èmes rugissants…
De mémoire de coureurs, il n'y a jamais eu une première nuit de mer aussi éprouvante sur la course autour du monde ! A peine les dernières îles de la Nouvelle-Zélande parées, la flotte est entrée dans le vif du sujet, une dépression tropicale qui s'était installée au Nord générant un flux de secteur Est de plus de trente nœuds avec bourrasques subites sous les grains. De quoi causer quelques avaries dont la plus spectaculaire touchait Abu Dhabi cinq heures après le coup de canon libérateur, au large de Port Jackson. La cloison avant qui supporte les efforts du foc de brise se désolidarisait et Ian Walker choisissait rapidement de revenir à Auckland pour réparer : le voilier émirati repartait ce lundi matin vers 7h UTC après 30 heures d'escale technique et avec près de 600 milles de retard…
Réparation mouvementée
Du côté de Groupama 4, c'est un émerillon qui encaisse la tension du foc de brise (J-4) qui a cédé en pleine nuit, obligeant Franck Cammas et ses hommes à faire demi-tour quelques milles pour contrôler et affaler la voile… Et en attendant une accalmie pour réparer, l'équipage a dû multiplier les manœuvres pour ne pas céder de terrain face à ses quatre concurrents d'infortune. Heureusement, vers 18h (heure française) dimanche, le vent a commencé à basculer au secteur Nord-Est et tout le monde a pu virer de bord pour piquer vers les Quarantièmes Rugissants dans une mer qui se calmait très progressivement.
Les Espagnols qui étaient les seuls à avoir effectué un recalage dans le Sud, purent ainsi prendre le commandement d'une flotte qui avait été durement éprouvée durant toute la nuit avec des rafales à plus de 50 nœuds… La transition n'était pas pour autant très apaisée car il fallut patienter encore six heures au près avant que les écoutes puissent être choquées. Quittant au fur et à mesure l'influence de la dépression tropicale, Groupama 4 pouvait accélérer pour passer de la cinquième à la troisième place ce lundi après-midi (heure française) à moins de 30 milles de Telefonica.
Barrière anticyclonique
Pour l'instant, il n'y a pas de grande décision stratégique à prendre, l'objectif premier étant d'atteindre rapidement les 40èmes Rugissants où défilent les dépressions australes. Avant de s'engager dans ce couloir venteux pratiquement jusqu'au cap Horn, les VO-70 vont devoir traverser une zone de brises mollassonnes dès mardi midi (heure française). En effet, deux bulles anticycloniques sont installées l'une à 1 000 milles dans l'Est d'Auckland, l'autre dans le Sud de la Nouvelle-Zélande et entre les deux, une dorsale bloque la route. Il va donc falloir traverser ce piège météorologique avant de pouvoir attraper le train des perturbations australes.
Il faut donc s'attendre à un ralentissement général du rythme extrêmement soutenu (et humide) de ces dernières heures et à un resserrement des positions lors des prochaines 24 heures. Il y aurait même du près à effectuer dans des vents de moins de dix nœuds… Le challenge est d'importance car le premier à s'extraire de cette molle accrochera les brises d'Ouest qui pourraient le propulser jusqu'au cap Horn ! Franck Cammas et ses hommes n'ont donc pas de pause en vue alors que les premières 36 heures ont été particulièrement éprouvantes. A noter que la Direction de Course envisage de remonter de un ou deux degrés les marques virtuelles définies sur les 50èmes Hurlants afin de parer la zone des glaces du Pacifique Sud.
Position des concurrents de la Volvo Ocean Race sur la cinquième étape Auckland - Itajaï à 13h00 UTC (14h00 heure française) le 19/03/2012 :
1. Telefonica à 5940,8 milles de l'arrivée
2. Camper - à 14.7 milles du premier
4. Groupama 4 - à 27.9 milles du premier
3. Puma - à 31,1 milles du premier
5. Team Sanya - à 59.6 milles du premier
6. Abu Dhabi Ocean Racing - à 685 milles du premier
Source : Groupama
Credit :Y Riou / Groupama
De mémoire de coureurs, il n'y a jamais eu une première nuit de mer aussi éprouvante sur la course autour du monde ! A peine les dernières îles de la Nouvelle-Zélande parées, la flotte est entrée dans le vif du sujet, une dépression tropicale qui s'était installée au Nord générant un flux de secteur Est de plus de trente nœuds avec bourrasques subites sous les grains. De quoi causer quelques avaries dont la plus spectaculaire touchait Abu Dhabi cinq heures après le coup de canon libérateur, au large de Port Jackson. La cloison avant qui supporte les efforts du foc de brise se désolidarisait et Ian Walker choisissait rapidement de revenir à Auckland pour réparer : le voilier émirati repartait ce lundi matin vers 7h UTC après 30 heures d'escale technique et avec près de 600 milles de retard…
Réparation mouvementée
Du côté de Groupama 4, c'est un émerillon qui encaisse la tension du foc de brise (J-4) qui a cédé en pleine nuit, obligeant Franck Cammas et ses hommes à faire demi-tour quelques milles pour contrôler et affaler la voile… Et en attendant une accalmie pour réparer, l'équipage a dû multiplier les manœuvres pour ne pas céder de terrain face à ses quatre concurrents d'infortune. Heureusement, vers 18h (heure française) dimanche, le vent a commencé à basculer au secteur Nord-Est et tout le monde a pu virer de bord pour piquer vers les Quarantièmes Rugissants dans une mer qui se calmait très progressivement.
Les Espagnols qui étaient les seuls à avoir effectué un recalage dans le Sud, purent ainsi prendre le commandement d'une flotte qui avait été durement éprouvée durant toute la nuit avec des rafales à plus de 50 nœuds… La transition n'était pas pour autant très apaisée car il fallut patienter encore six heures au près avant que les écoutes puissent être choquées. Quittant au fur et à mesure l'influence de la dépression tropicale, Groupama 4 pouvait accélérer pour passer de la cinquième à la troisième place ce lundi après-midi (heure française) à moins de 30 milles de Telefonica.
Barrière anticyclonique
Pour l'instant, il n'y a pas de grande décision stratégique à prendre, l'objectif premier étant d'atteindre rapidement les 40èmes Rugissants où défilent les dépressions australes. Avant de s'engager dans ce couloir venteux pratiquement jusqu'au cap Horn, les VO-70 vont devoir traverser une zone de brises mollassonnes dès mardi midi (heure française). En effet, deux bulles anticycloniques sont installées l'une à 1 000 milles dans l'Est d'Auckland, l'autre dans le Sud de la Nouvelle-Zélande et entre les deux, une dorsale bloque la route. Il va donc falloir traverser ce piège météorologique avant de pouvoir attraper le train des perturbations australes.
Il faut donc s'attendre à un ralentissement général du rythme extrêmement soutenu (et humide) de ces dernières heures et à un resserrement des positions lors des prochaines 24 heures. Il y aurait même du près à effectuer dans des vents de moins de dix nœuds… Le challenge est d'importance car le premier à s'extraire de cette molle accrochera les brises d'Ouest qui pourraient le propulser jusqu'au cap Horn ! Franck Cammas et ses hommes n'ont donc pas de pause en vue alors que les premières 36 heures ont été particulièrement éprouvantes. A noter que la Direction de Course envisage de remonter de un ou deux degrés les marques virtuelles définies sur les 50èmes Hurlants afin de parer la zone des glaces du Pacifique Sud.
Position des concurrents de la Volvo Ocean Race sur la cinquième étape Auckland - Itajaï à 13h00 UTC (14h00 heure française) le 19/03/2012 :
1. Telefonica à 5940,8 milles de l'arrivée
2. Camper - à 14.7 milles du premier
4. Groupama 4 - à 27.9 milles du premier
3. Puma - à 31,1 milles du premier
5. Team Sanya - à 59.6 milles du premier
6. Abu Dhabi Ocean Racing - à 685 milles du premier
Source : Groupama
