Après deux semaines de mer, au nord-ouest de la Nouvelle-Calédonie, les 1300 milles restants s’annoncent délicats. Une météo instable en mer de Tasmanie menace la hiérarchie de la course et l’avance de Groupama, toujours premier à 70 milles de PUMA.
Ralentis depuis la fin du week-end, Franck Cammas et ses hommes devraient retrouver du tonus dès ce lundi soir. Sur Groupama 4, ce matin, Yann Riou trouvait d'ailleurs le temps un peu long à bord. «C’est vrai que les journées ont tendance à devenir un peu monotones sur Groupama 4. Quelques changements de voiles, pas beaucoup d’action. En termes de stratégie, on peut dire aussi que les routes sont déjà plus ou moins tracées, au moins pour les deux ou trois prochains jours. Par contre, il semblerait que la fin de l’étape soit un plus mouvementée. À la lecture des fichiers du jour, il semble qu’on se dirige plutôt vers quelque chose qui ressemble à une sorte de re-départ pas très loin de l’arrivée.»
À 200 milles de la Nouvelle-Calédonie, les concurrents convergent dans une petite dizaine de nœuds de sud-est. Groupama sailing team et PUMA Ocean Racing, les deux premiers bateaux, abattent légèrement pour accélérer ; Telefónica et CAMPER with Emirates Team New Zealand, troisième et cinquième, viennent de virer pour quitter l’ouest.
Deux défis attendent cette flotte regroupée : bien dépasser la Nouvelle-Calédonie en se méfiant de son dévent, et négocier le prochain changement météo d’ici mercredi, en mer de Tasmanie.
« On doit passer sous le vent de la Nouvelle-Calédonie, » explique le skipper de Team Sanya Mike Sanderson, joint par téléphone ce midi. L’île française est montagneuse et longue de 300 milles. Elle perturbe les vents dans son ouest. « Il faut prévoir suffisamment large car, vus les vents dominants, il y aura un gros dévent. Ce sera intéressant de voir dans quelle mesure les gars à l’est sont prêts à aller sous le vent de l’île. Ils ont eu une position très solide et maintenant, ils essayent d’abattre pour consolider ça et rester devant Telefónica, qui attaque. »
Sixième à 13h UTC, l’équipage de Sanderson espère tirer profit de l’incertitude météo des prochains jours pour regagner sur les bateaux de nouvelle génération. Une dépression qui se dirige vers les îles Fiji créé une zone d’instabilité en mer de Tasmanie, avec une potentielle zone de vent faible à l’approche de la Nouvelle-Zélande. Pour les poursuivants, ce pourrait être l’occasion de reprendre du terrain sur les leaders, ralentis.
« Après l’île, je pense que les opportunités seront nombreuses. Telefónica est en marche mais nous, on est toujours dans la même position par rapport à CAMPER et Abu Dhabi depuis qu’on a tourné vers le sud, il y a 2500 milles. On est contents de ça. Dans un coin de ma tête, j’ai le sentiment qu’on mérite de battre quelqu’un sur cette étape. J’espère que ce sera notre tour entre la Nouvelle-Calédonie et la Nouvelle-Zélande. »
Ian Walker a le même espoir. « Peut-être que les leaders vont ralentir dans ces petits airs et que la flotte se compressera, » confie le skipper d’Abu Dhabi Ocean Racing, quatrième à 13h UTC. Il espère lui aussi reprendre des milles sur les premiers en utilisant cette inconnue météo, mais comprend bien qu’un renversement de situation déplairait aux leaders français …
« On verra – j’imagine que Groupama souhaite que rien ne change ! »
Classement à 17 heures :1 Groupama 0.00
2 Puma 83.70
3 Telefonica 133.20
4 Camper 169.00
5 Abu Dhabi 173.20
6 Sanya 254.10
Source : Volvo Ocean Race
Credit : Y.Riou/Groupama/VOR
Ralentis depuis la fin du week-end, Franck Cammas et ses hommes devraient retrouver du tonus dès ce lundi soir. Sur Groupama 4, ce matin, Yann Riou trouvait d'ailleurs le temps un peu long à bord. «C’est vrai que les journées ont tendance à devenir un peu monotones sur Groupama 4. Quelques changements de voiles, pas beaucoup d’action. En termes de stratégie, on peut dire aussi que les routes sont déjà plus ou moins tracées, au moins pour les deux ou trois prochains jours. Par contre, il semblerait que la fin de l’étape soit un plus mouvementée. À la lecture des fichiers du jour, il semble qu’on se dirige plutôt vers quelque chose qui ressemble à une sorte de re-départ pas très loin de l’arrivée.»
À 200 milles de la Nouvelle-Calédonie, les concurrents convergent dans une petite dizaine de nœuds de sud-est. Groupama sailing team et PUMA Ocean Racing, les deux premiers bateaux, abattent légèrement pour accélérer ; Telefónica et CAMPER with Emirates Team New Zealand, troisième et cinquième, viennent de virer pour quitter l’ouest.
Deux défis attendent cette flotte regroupée : bien dépasser la Nouvelle-Calédonie en se méfiant de son dévent, et négocier le prochain changement météo d’ici mercredi, en mer de Tasmanie.
« On doit passer sous le vent de la Nouvelle-Calédonie, » explique le skipper de Team Sanya Mike Sanderson, joint par téléphone ce midi. L’île française est montagneuse et longue de 300 milles. Elle perturbe les vents dans son ouest. « Il faut prévoir suffisamment large car, vus les vents dominants, il y aura un gros dévent. Ce sera intéressant de voir dans quelle mesure les gars à l’est sont prêts à aller sous le vent de l’île. Ils ont eu une position très solide et maintenant, ils essayent d’abattre pour consolider ça et rester devant Telefónica, qui attaque. »
Sixième à 13h UTC, l’équipage de Sanderson espère tirer profit de l’incertitude météo des prochains jours pour regagner sur les bateaux de nouvelle génération. Une dépression qui se dirige vers les îles Fiji créé une zone d’instabilité en mer de Tasmanie, avec une potentielle zone de vent faible à l’approche de la Nouvelle-Zélande. Pour les poursuivants, ce pourrait être l’occasion de reprendre du terrain sur les leaders, ralentis.
« Après l’île, je pense que les opportunités seront nombreuses. Telefónica est en marche mais nous, on est toujours dans la même position par rapport à CAMPER et Abu Dhabi depuis qu’on a tourné vers le sud, il y a 2500 milles. On est contents de ça. Dans un coin de ma tête, j’ai le sentiment qu’on mérite de battre quelqu’un sur cette étape. J’espère que ce sera notre tour entre la Nouvelle-Calédonie et la Nouvelle-Zélande. »
Ian Walker a le même espoir. « Peut-être que les leaders vont ralentir dans ces petits airs et que la flotte se compressera, » confie le skipper d’Abu Dhabi Ocean Racing, quatrième à 13h UTC. Il espère lui aussi reprendre des milles sur les premiers en utilisant cette inconnue météo, mais comprend bien qu’un renversement de situation déplairait aux leaders français …
« On verra – j’imagine que Groupama souhaite que rien ne change ! »
Classement à 17 heures :
2 Puma 83.70
3 Telefonica 133.20
4 Camper 169.00
5 Abu Dhabi 173.20
6 Sanya 254.10
Source : Volvo Ocean Race