Employer le mot « foncer » pour qualifier la vitesse d’un bateau à rames peut paraître excessif. MARINE & Loisirs a comme allumé le turbo ces dernières 24 h avec une journée record à plus de 78 nautiques parcourus de 12 à 12 h TU, une moyenne horaire jamais inférieure à 3 nds et une crête à 3.7 nds. Le vainqueur annoncé de la Bouvet Guyane est bel et bien dans le fort du courant qui va le propulser mardi matin sur la ligne d’arrivée.
Aujourd’hui à 12 H TU, soit 9 h locales à Cayenne, le commandant Pascal Vaudé n’était plus qu’à 180 milles du but. Encore deux petites journées de concentration et d’effort, puis l’homme fort de la course pourra savourer le bonheur du devoir accompli.
Bientôt en file indienne. A chaque jour qui passe, canots du nord et du sud convergent vers Cayenne au point de s’aligner comme en file indienne. 150 milles derrière Pascal Vaudé, Julien Besson (Cariacou Boto 3) consolide sa place de second sur Henri-Georges Hidair (Montsinéry-Tonnegrande). Après le trio de tête, la moyenne tombe au-dessous des 60 nautiques. Ce qui n’est pas étonnant puisque plus on est devant plus on a de courant.
Alain Pinguet, 12ème sur Lilo : « Mon placement dans la course ! Je m’en fous (rires). je suis dans une bonne veine de courant et il faut que je fasse attention à ne pas descendre. Il va falloir que je reprenne quelques minutes dans le nord pendant la journée ». Alain ne veut pas descendre au 3ème étage, entendez pas question de franchir le 4ème parallèle. Alain philosophe sur son sort : «On se gâche un peu la vie avec l’idée de l’arrivée. Le « souci » est qu’on se dit pendant un bon bout de temps qu’on est bien sur l’eau. Mais plus l’arrivée approche, plus on y pense et moins on pense à ce qu’on vivait avant et qui n’était pas si mal. Et on finit par trouver ça moins bien parce que l’arrivée approche... C’est bizarre comme sentiment».
Benoît Souliès « Mon doux Bel Ô que j’ai construit moi-même ». Benoît pense que son Bel Ô sera le premier bateau construit essentiellement par son rameur qui franchira la ligne d’arrivée. En 9ème ou en 8ème position… cela dépend si le Toulousain arrive à prendre le meilleur sur son camarade Eric Lainé, un petit peu devant mais situé presqu’un degré plus sud. « L’ordre m’importe peu », reprend le rugbyman. Ce qui compte c’est d’arriver rapidement. Benoît carbure parce qu’il est pressé d’en finir : « J’ai augmenté ma production d’eau car la température augmente. Le « désal » tourne deux heures par jour ».
Christophe Dupuy : «Quand l’Etoile Magique est passée me voir l’autre jour on m’a demandé ce que j’avais trouvé le mieux et le pire. Ma réponse les a un peu désarçonnés. Je leur ai répondu : « Rien m’a plu ou déplu. Celui qui vient se ressourcer à la Bouvet Guyane risque d’être déçu. Il faut aborder la course comme un défi… » . Christophe est un militaire. Est-ce un avantage ? « Le fait d’être militaire me donne peut-être un avantage dans la manière d’aborder les choses en terme de préparation. De par notre métier, on est pré-formaté pour résoudre des problèmes ou des situations difficiles. J’ai pris cette aventure comme une mission et j’ai intégré dans ma tête toutes les phases de la traversée ». Sauf la pratique de l’aviron. « C’est vrai que je ne me suis pas assez entraîné à l’aviron. Dans la technique de la dérive et la navigation de nuit, j’ai des progrès à faire ». Christophe aimerait bien arriver jeudi.
Henri-Georges Hidair, 3ème à 337 milles de l’arrivée : « Ça serait bien d’arriver jeudi. Mercredi soir, ce serait encore mieux mais on n’a pas encore touché les gros courants ». Hidair était de bonne humeur ce matin : « J’ai réussi à relancer mon « désal » de secours manuel ça fait trois jours. Je dois pomper une heure pour faire 1.5 l. Le rendement n’est pas terrible mais au moins je peux boire. Je pompe une heure vers midi et une heure en soirée ». Il ajoute : «Conserver la 3ème place ? C’est surement une question d’énergie. Et de capacité. Je continue à me rationner. Il faudrait boire 5 l/jour mais j’en prends que 3 l. C’est fatiguant de produire de l’eau douce ».
Source : Bouvet Guyane
Credit : Ch.Lucas
Aujourd’hui à 12 H TU, soit 9 h locales à Cayenne, le commandant Pascal Vaudé n’était plus qu’à 180 milles du but. Encore deux petites journées de concentration et d’effort, puis l’homme fort de la course pourra savourer le bonheur du devoir accompli.
Bientôt en file indienne. A chaque jour qui passe, canots du nord et du sud convergent vers Cayenne au point de s’aligner comme en file indienne. 150 milles derrière Pascal Vaudé, Julien Besson (Cariacou Boto 3) consolide sa place de second sur Henri-Georges Hidair (Montsinéry-Tonnegrande). Après le trio de tête, la moyenne tombe au-dessous des 60 nautiques. Ce qui n’est pas étonnant puisque plus on est devant plus on a de courant.
Alain Pinguet, 12ème sur Lilo : « Mon placement dans la course ! Je m’en fous (rires). je suis dans une bonne veine de courant et il faut que je fasse attention à ne pas descendre. Il va falloir que je reprenne quelques minutes dans le nord pendant la journée ». Alain ne veut pas descendre au 3ème étage, entendez pas question de franchir le 4ème parallèle. Alain philosophe sur son sort : «On se gâche un peu la vie avec l’idée de l’arrivée. Le « souci » est qu’on se dit pendant un bon bout de temps qu’on est bien sur l’eau. Mais plus l’arrivée approche, plus on y pense et moins on pense à ce qu’on vivait avant et qui n’était pas si mal. Et on finit par trouver ça moins bien parce que l’arrivée approche... C’est bizarre comme sentiment».
Benoît Souliès « Mon doux Bel Ô que j’ai construit moi-même ». Benoît pense que son Bel Ô sera le premier bateau construit essentiellement par son rameur qui franchira la ligne d’arrivée. En 9ème ou en 8ème position… cela dépend si le Toulousain arrive à prendre le meilleur sur son camarade Eric Lainé, un petit peu devant mais situé presqu’un degré plus sud. « L’ordre m’importe peu », reprend le rugbyman. Ce qui compte c’est d’arriver rapidement. Benoît carbure parce qu’il est pressé d’en finir : « J’ai augmenté ma production d’eau car la température augmente. Le « désal » tourne deux heures par jour ».
Christophe Dupuy : «Quand l’Etoile Magique est passée me voir l’autre jour on m’a demandé ce que j’avais trouvé le mieux et le pire. Ma réponse les a un peu désarçonnés. Je leur ai répondu : « Rien m’a plu ou déplu. Celui qui vient se ressourcer à la Bouvet Guyane risque d’être déçu. Il faut aborder la course comme un défi… » . Christophe est un militaire. Est-ce un avantage ? « Le fait d’être militaire me donne peut-être un avantage dans la manière d’aborder les choses en terme de préparation. De par notre métier, on est pré-formaté pour résoudre des problèmes ou des situations difficiles. J’ai pris cette aventure comme une mission et j’ai intégré dans ma tête toutes les phases de la traversée ». Sauf la pratique de l’aviron. « C’est vrai que je ne me suis pas assez entraîné à l’aviron. Dans la technique de la dérive et la navigation de nuit, j’ai des progrès à faire ». Christophe aimerait bien arriver jeudi.
Henri-Georges Hidair, 3ème à 337 milles de l’arrivée : « Ça serait bien d’arriver jeudi. Mercredi soir, ce serait encore mieux mais on n’a pas encore touché les gros courants ». Hidair était de bonne humeur ce matin : « J’ai réussi à relancer mon « désal » de secours manuel ça fait trois jours. Je dois pomper une heure pour faire 1.5 l. Le rendement n’est pas terrible mais au moins je peux boire. Je pompe une heure vers midi et une heure en soirée ». Il ajoute : «Conserver la 3ème place ? C’est surement une question d’énergie. Et de capacité. Je continue à me rationner. Il faudrait boire 5 l/jour mais j’en prends que 3 l. C’est fatiguant de produire de l’eau douce ».
Source : Bouvet Guyane