Après la victoire de Telefónica sur la course In-Port Sanya Haitang Bay aujourd’hui en Chine, la Volvo Ocean Race modifie la quatrième étape vers Auckland. Le départ prévu demain à 07h heure française est maintenu mais l’étape est divisée pour des raisons de sécurité.
"Nous prenons cette décision d’après les conseils météo reçus de nos experts au QG d’Alicante et des experts des équipes." Le directeur de course Jack Lloyd a informé les équipes ce samedi que l’étape 4 serait divisée pour des raisons de sécurité : les six bateaux resteront à Sanya après le départ, dimanche, laissant à la méteo le temps de se dégager. Les prévisions météo annoncent effectivement des conditions non praticables au sud de la mer de Chine, avec des vagues pouvant atteindre huit mètres.
Le départ de la première partie est prévu à 14h heure locale (07h heure française) et verra les bateaux s’affronter sur un parcours côtier en baie de Sanya, passer la statue du buddha Guanyin du sud de la mer de Chine et arriver devant le phare de la baie de Sanya, à l’entrée de la marina.
La flotte attendra ensuite des conditions suffisamment sûres pour naviguer. Le retard ne devrait pas durer plus de 24 heures. Le deuxième départ se fera en décalé suivant l’ordre d’arrivée des bateaux à la fin de la première partie. « On pourrait repartir pendant la nuit, lundi matin, » a annoncé Lloyd aux équipes.
Des rafales à plus de 40 nœuds et des vagues de huit mètres ont poussé à prendre cette décision selon le directeur général de la course, Knut Frostad.
« Nous prenons cette décision d’après les conseils météo reçus de nos experts au QG d’Alicante et des experts des équipes. Ils sont tous convaincus que les conditions seront dangereuses jusqu’à 12 à 18 heures après le départ, avec des vagues qui pourraient casser les bateaux s’ils devaient les franchir. Ça a été une décision très, très difficile à prendre et nous avons attendu aussi longtemps que possible pour prendre la bonne. »
Décision soutenue par le skipper de Telefónica Iker Martínez, leader au classement général : « Nous devons nous fier aux prévisions. C’était un choix très dur à faire mais c’est clairement une question de sécurité et on ne veut pas foncer dans un mur. »
Les problèmes rencontrés par la flotte dans cette zone pendant la dernière édition de la course sont forcément présents dans l’esprit des organisateurs. La plupart des bateaux avaient alors souffert de graves avaries – on avait même parlé de carnage.
Cette édition 2011-12 a d’ailleurs déjà eu son lot de complications avec les abandons de Team Sanya, Abu Dhabi Ocean Racing et PUMA Ocean Racing sur la première étape pour dégâts matériels. Team Sanya a aussi dû faire un arrêt technique à Madagascar lors de la deuxième étape, ratant le transit de la flotte à travers les eaux de l’océan Indien affectées par la piraterie.
L’étape 4 emmène la flotte de Chine à Auckland, en Nouvelle-Zélande, en 5220 milles. Aucun point ne sera attribué pour la première partie de l’étape.
C’est donc pour éviter le pire du sud de la mer de Chine, les 700 premiers milles entre Sanya et le détroit de Luçon, que l’étape est modifiée. Mais une fois ce piège derrière, l’étape reste compliquée.
« C’est une zone dynamique par nature, » explique Gonzalo Infante, le météorologiste de l’organisation. « Des tropiques à la Tasmanie, les systèmes météo évoluent vite. Ce sera l’une des étapes les plus tactiques jusqu’à présent avec de nombreuses options possibles. »
Juste après Luçon, il faudra choisir entre nord et sud pour traverser la mer des Philippines. L’anticyclone actuellement au dessus de la Chine se déplacera vers l’est, apportant des vents faibles et une possible compression de la flotte. Laquelle cherchera à accrocher les alizés du Pacifique Nord, qui sont instables et influencés par les îles des Philippines, de Papouasie – Nouvelle Guinée et d’Indonésie.
Obstacle suivant : le Pot-Au-Noir, poussé au sud par la mousson du Pacifique Nord. Cette zone instable, ponctuée de grains et de vents faibles et instables autour des iles Salomon, est large de cinq à 10 degrés.
Les Volvo Open 70 devront ensuite franchir la zone de convergence du Pacifique Sud (SPCZ). Ce front permanent agit comme une extension du Pot-Au-Noir et peut en compliquer la sortie. 2012 est une année affectée par le phénomène La Niña : la température de l’océan est plus basse que d’habitude, ce qui atténue cependant l’effet de cette zone.
Les Fiji dépassées, les concurrents navigueront à l’est de l’Australie en pleine saison des ouragans ! Un risque qui ne les menace pas directement, car ils pourront les repérer à l’avance et dévier leur route en conséquence, mais les conséquences stratégiques seront importantes.
Enfin, il faudra traverser la mer de Tasmanie, une zone plus dynamique encore. Pas de choix tactique radical mais une météo changeante, entre tropiques et mers du Sud, pour un dernier casse-tête avant d’atteindre Auckland.
Source : Volvo Ocean Race
"Nous prenons cette décision d’après les conseils météo reçus de nos experts au QG d’Alicante et des experts des équipes." Le directeur de course Jack Lloyd a informé les équipes ce samedi que l’étape 4 serait divisée pour des raisons de sécurité : les six bateaux resteront à Sanya après le départ, dimanche, laissant à la méteo le temps de se dégager. Les prévisions météo annoncent effectivement des conditions non praticables au sud de la mer de Chine, avec des vagues pouvant atteindre huit mètres.
Le départ de la première partie est prévu à 14h heure locale (07h heure française) et verra les bateaux s’affronter sur un parcours côtier en baie de Sanya, passer la statue du buddha Guanyin du sud de la mer de Chine et arriver devant le phare de la baie de Sanya, à l’entrée de la marina.
La flotte attendra ensuite des conditions suffisamment sûres pour naviguer. Le retard ne devrait pas durer plus de 24 heures. Le deuxième départ se fera en décalé suivant l’ordre d’arrivée des bateaux à la fin de la première partie. « On pourrait repartir pendant la nuit, lundi matin, » a annoncé Lloyd aux équipes.
Des rafales à plus de 40 nœuds et des vagues de huit mètres ont poussé à prendre cette décision selon le directeur général de la course, Knut Frostad.
« Nous prenons cette décision d’après les conseils météo reçus de nos experts au QG d’Alicante et des experts des équipes. Ils sont tous convaincus que les conditions seront dangereuses jusqu’à 12 à 18 heures après le départ, avec des vagues qui pourraient casser les bateaux s’ils devaient les franchir. Ça a été une décision très, très difficile à prendre et nous avons attendu aussi longtemps que possible pour prendre la bonne. »
Décision soutenue par le skipper de Telefónica Iker Martínez, leader au classement général : « Nous devons nous fier aux prévisions. C’était un choix très dur à faire mais c’est clairement une question de sécurité et on ne veut pas foncer dans un mur. »
Les problèmes rencontrés par la flotte dans cette zone pendant la dernière édition de la course sont forcément présents dans l’esprit des organisateurs. La plupart des bateaux avaient alors souffert de graves avaries – on avait même parlé de carnage.
Cette édition 2011-12 a d’ailleurs déjà eu son lot de complications avec les abandons de Team Sanya, Abu Dhabi Ocean Racing et PUMA Ocean Racing sur la première étape pour dégâts matériels. Team Sanya a aussi dû faire un arrêt technique à Madagascar lors de la deuxième étape, ratant le transit de la flotte à travers les eaux de l’océan Indien affectées par la piraterie.
L’étape 4 emmène la flotte de Chine à Auckland, en Nouvelle-Zélande, en 5220 milles. Aucun point ne sera attribué pour la première partie de l’étape.
C’est donc pour éviter le pire du sud de la mer de Chine, les 700 premiers milles entre Sanya et le détroit de Luçon, que l’étape est modifiée. Mais une fois ce piège derrière, l’étape reste compliquée.
« C’est une zone dynamique par nature, » explique Gonzalo Infante, le météorologiste de l’organisation. « Des tropiques à la Tasmanie, les systèmes météo évoluent vite. Ce sera l’une des étapes les plus tactiques jusqu’à présent avec de nombreuses options possibles. »
Juste après Luçon, il faudra choisir entre nord et sud pour traverser la mer des Philippines. L’anticyclone actuellement au dessus de la Chine se déplacera vers l’est, apportant des vents faibles et une possible compression de la flotte. Laquelle cherchera à accrocher les alizés du Pacifique Nord, qui sont instables et influencés par les îles des Philippines, de Papouasie – Nouvelle Guinée et d’Indonésie.
Obstacle suivant : le Pot-Au-Noir, poussé au sud par la mousson du Pacifique Nord. Cette zone instable, ponctuée de grains et de vents faibles et instables autour des iles Salomon, est large de cinq à 10 degrés.
Les Volvo Open 70 devront ensuite franchir la zone de convergence du Pacifique Sud (SPCZ). Ce front permanent agit comme une extension du Pot-Au-Noir et peut en compliquer la sortie. 2012 est une année affectée par le phénomène La Niña : la température de l’océan est plus basse que d’habitude, ce qui atténue cependant l’effet de cette zone.
Les Fiji dépassées, les concurrents navigueront à l’est de l’Australie en pleine saison des ouragans ! Un risque qui ne les menace pas directement, car ils pourront les repérer à l’avance et dévier leur route en conséquence, mais les conséquences stratégiques seront importantes.
Enfin, il faudra traverser la mer de Tasmanie, une zone plus dynamique encore. Pas de choix tactique radical mais une météo changeante, entre tropiques et mers du Sud, pour un dernier casse-tête avant d’atteindre Auckland.
Source : Volvo Ocean Race