24 heures de virements dans le gros temps le long du Vietnam. Une journée éreintante pour Telefónica et Groupama, qui se collent à dix milles. Une journée faste pour CAMPER, qui revient dangereusement sur eux. Une journée amère pour PUMA, dont l’option à l’est périclite. Une journée au bout du rouleau, à 500 milles de l’arrivée.
20 à 30 virements ! C’est le programme du jour pour les quatre premiers bateaux, Telefónica, Groupama, CAMPER et Abu Dhabi, partis à la côte. À moins de 10 milles du littoral vietnamien, ils se protègent du courant et progressent au près dans 25 à 30 nœuds de nord-est-est et trois à cinq mètres de vagues hachées.
Et l’absence de sommeil, et l’inconfort extrême, ne changent rien à l’engagement des équipages. À l’exception de PUMA, parti au vent, et de Sanya, 229 milles derrière, ils tirent tous des bords en attendant de repartir plus au large grâce à une rotation du vent à gauche.
« C’est une des situations tactiques les plus bizarres que j’ai jamais vue, » commente Chris Nicholson, skipper de CAMPER. « Normalement, on joue avec des bascules bien précises mais, ici, ce sont des bascules progressives basées sur la géographie du Vietnam. S’y ajoutent le courant et les filets de pêche. Un terrain miné pour essayer d’y trouver sa voie. » L’équipage d’Emirates Team New Zealand semble plutôt bien s’en sortir. Avec leur plan Botín, réputé pour bien marcher au près, il a repris une vingtaine de milles au leader en 24 heures.
Nicholson : « Je ne sais pas si on peut rattraper Telefónica et Groupama. C’est beaucoup demander, ils sont vraiment rapides. On a sans doute des vitesses semblables, on est peut-être un peu plus rapides, je ne suis pas sûr. Il y a des chances – ça peut être venté ce soir et si vous envoyez la mauvaise voile, vous vous faites rattraper et ça vous coûte des milles. »
Quand Telefonica et Groupama 4 enclenchaient leur premier virement près du fleuve Mékong, les écarts avec les néo-Zélandais étaient réduits à 40 milles. Et quelques virements de bord plus tard, ce jeudi en début d'après-midi, l'avantage n'était plus que de cinq milles sur Camper ! « La nuit vient de tomber et dans cette mer très courte, très hachée, ce n'est pas facile de bien barrer parce qu'il y a des rotations de vent près des côtes ce qui nous fait parfois naviguer face aux vagues, expliquait Erwan Israel. Nous sommes aussi extrêmement fatigués parce que la course a été intense depuis le départ et nous faisons donc beaucoup de rotations à la barre. Le courant contraire nous a incité à aller jouer à la côte : il y avait un nœud et demi de courant poussé par la mousson qui porte au Sud-Ouest. Nous sommes donc nettement plus abrité depuis que nous sommes près du Viêtnam, mais nous ne pouvons pas nous approcher trop car il y a beaucoup de bancs de sable, jusqu'à trois milles des rivages. Nous avons déjà fait une grosse dizaine de virement de bord et il en reste au moins autant à faire ! Après, nous pourrons repartir au large pour, nous l'espérons, recroiser devant Puma. En fin de nuit (locale) ou au lever du jour, nous pourrons effectuer un dernier virement de bord dans un vent de Nord-Est : ce sera un moment important puisqu'ensuite, nous ferons route directement vers Sanya. Il fait nettement moins chaud mais les conditions de vie sont pires car on se fait sérieusement secouer au près et on a vraiment du mal à dormir… »
Celui qui a perdu du terrain en partant à l’est et qui n’est pas revenu aussi vite que prévu, c’est PUMA Ocean Racing. L’équipage de Ken Read a choisi hier de se décaler à droite de la flotte pour profiter d’un meilleur courant et de meilleurs angles de vent.
Mais le vent était plus à gauche que prévu, le courant moins important et Mar Mostro a dû naviguer plus bas … De quoi l’empêcher de se décaler suffisamment au large pour créer une différence. « Notre mouvement vers l’est était prometteur, » développe Read, « jusqu’à ce qu’on ait une adonnante inattendue qui nous ramène vers le Vietnam. Sans elle, on serait bien placés, mais cette ado nous renvoie assez rapidement dans les cinq. L’humeur du bord est sombre … On espère que ce ne sera qu’une complication mais chaque minute nous coûte des milles. »
Avec Telefónica à 429 milles de l’arrivée à Sanya, sur l’île chinoise de Hainan, les premiers bateaux sont attendus le 4 février entre 08 et 14h heure locale.À bout de souffle, les marins n’en peuvent plus. Mais Nicholson est formel : « Je resterai à bord un mois de plus si ça nous permettait de gagner l’étape. »
ETA des premiers bateaux : le 4 février entre 08 et 14h heure locale (UTC+8, 01 et 07h heure française)
Classement à 17 heures :
1 Telefonica 0.00
2 Groupama 10.80
3 Camper 18.00
4 Puma 27.10
5 Abu Dhabi 28.90
6 Sanya 212.40
Sources : Volvo Ocean Race et Groupama
Credit : A.Ross/Puma/VOR
20 à 30 virements ! C’est le programme du jour pour les quatre premiers bateaux, Telefónica, Groupama, CAMPER et Abu Dhabi, partis à la côte. À moins de 10 milles du littoral vietnamien, ils se protègent du courant et progressent au près dans 25 à 30 nœuds de nord-est-est et trois à cinq mètres de vagues hachées.
Et l’absence de sommeil, et l’inconfort extrême, ne changent rien à l’engagement des équipages. À l’exception de PUMA, parti au vent, et de Sanya, 229 milles derrière, ils tirent tous des bords en attendant de repartir plus au large grâce à une rotation du vent à gauche.
« C’est une des situations tactiques les plus bizarres que j’ai jamais vue, » commente Chris Nicholson, skipper de CAMPER. « Normalement, on joue avec des bascules bien précises mais, ici, ce sont des bascules progressives basées sur la géographie du Vietnam. S’y ajoutent le courant et les filets de pêche. Un terrain miné pour essayer d’y trouver sa voie. » L’équipage d’Emirates Team New Zealand semble plutôt bien s’en sortir. Avec leur plan Botín, réputé pour bien marcher au près, il a repris une vingtaine de milles au leader en 24 heures.
Nicholson : « Je ne sais pas si on peut rattraper Telefónica et Groupama. C’est beaucoup demander, ils sont vraiment rapides. On a sans doute des vitesses semblables, on est peut-être un peu plus rapides, je ne suis pas sûr. Il y a des chances – ça peut être venté ce soir et si vous envoyez la mauvaise voile, vous vous faites rattraper et ça vous coûte des milles. »
Quand Telefonica et Groupama 4 enclenchaient leur premier virement près du fleuve Mékong, les écarts avec les néo-Zélandais étaient réduits à 40 milles. Et quelques virements de bord plus tard, ce jeudi en début d'après-midi, l'avantage n'était plus que de cinq milles sur Camper ! « La nuit vient de tomber et dans cette mer très courte, très hachée, ce n'est pas facile de bien barrer parce qu'il y a des rotations de vent près des côtes ce qui nous fait parfois naviguer face aux vagues, expliquait Erwan Israel. Nous sommes aussi extrêmement fatigués parce que la course a été intense depuis le départ et nous faisons donc beaucoup de rotations à la barre. Le courant contraire nous a incité à aller jouer à la côte : il y avait un nœud et demi de courant poussé par la mousson qui porte au Sud-Ouest. Nous sommes donc nettement plus abrité depuis que nous sommes près du Viêtnam, mais nous ne pouvons pas nous approcher trop car il y a beaucoup de bancs de sable, jusqu'à trois milles des rivages. Nous avons déjà fait une grosse dizaine de virement de bord et il en reste au moins autant à faire ! Après, nous pourrons repartir au large pour, nous l'espérons, recroiser devant Puma. En fin de nuit (locale) ou au lever du jour, nous pourrons effectuer un dernier virement de bord dans un vent de Nord-Est : ce sera un moment important puisqu'ensuite, nous ferons route directement vers Sanya. Il fait nettement moins chaud mais les conditions de vie sont pires car on se fait sérieusement secouer au près et on a vraiment du mal à dormir… »
Celui qui a perdu du terrain en partant à l’est et qui n’est pas revenu aussi vite que prévu, c’est PUMA Ocean Racing. L’équipage de Ken Read a choisi hier de se décaler à droite de la flotte pour profiter d’un meilleur courant et de meilleurs angles de vent.
Mais le vent était plus à gauche que prévu, le courant moins important et Mar Mostro a dû naviguer plus bas … De quoi l’empêcher de se décaler suffisamment au large pour créer une différence. « Notre mouvement vers l’est était prometteur, » développe Read, « jusqu’à ce qu’on ait une adonnante inattendue qui nous ramène vers le Vietnam. Sans elle, on serait bien placés, mais cette ado nous renvoie assez rapidement dans les cinq. L’humeur du bord est sombre … On espère que ce ne sera qu’une complication mais chaque minute nous coûte des milles. »
Avec Telefónica à 429 milles de l’arrivée à Sanya, sur l’île chinoise de Hainan, les premiers bateaux sont attendus le 4 février entre 08 et 14h heure locale.À bout de souffle, les marins n’en peuvent plus. Mais Nicholson est formel : « Je resterai à bord un mois de plus si ça nous permettait de gagner l’étape. »
ETA des premiers bateaux : le 4 février entre 08 et 14h heure locale (UTC+8, 01 et 07h heure française)
Classement à 17 heures :
1 Telefonica 0.00
2 Groupama 10.80
3 Camper 18.00
4 Puma 27.10
5 Abu Dhabi 28.90
6 Sanya 212.40
Sources : Volvo Ocean Race et Groupama