En attente de la décision d’un sponsor pour boucler son budget, Yann Elies confirme sa volonté farouche d’être au départ le 10 novembre prochain. Le miraculé de la dernière édition estime avoir une revanche à prendre…
Où en êtes-vous de votre recherche de sponsors ?
Yann Eliès : J’ai deux pistes intéressantes. La première est embryonnaire, la seconde est plus avancée. Pour cette dernière, il s’agirait d’un nouveau venu dans le sponsor voile : une entreprise qui a une centaine de concessionnaires en France mais a besoin de leur aval pour se lancer. J’ai rencontré ce sponsor potentiel à l’occasion d’une conférence. J’étais venu témoigner de mon expérience dans le dernier Vendée Globe et parler de mon métier de marin devant les top-managers de cette entreprise.
J’ai eu en face de moi des personnes réceptives à la voile, qui comprennent ce sport et les valeurs qui y sont associées. Mes interlocuteurs sont convaincus qu’un Vendée Globe peut avoir un impact fort en interne, qu’une entreprise peut s’identifier collectivement à ce type projet et développer le sentiment de participer à une aventure hors norme.
Pourquoi est-ce si difficile de boucler son budget ?
Yann Eliès : C’est vraiment contextuel. Un projet qui - comme le mien - joue la gagne s’inscrit sur au moins 3 ans. Or les chefs d’entreprise ne disposent pas d’une telle visibilité en raison de la crise. Le contexte économique étant tendu, les budgets se détournent des supports de communication considérés comme les plus à risque pour préférer des valeurs refuges comme le foot. Pourtant avec ma pomme, c’est la garantie d’avoir des retombées médiatiques. Et au-delà de l’histoire, je vends un podium. Sportivement, je fais partie de cette génération de skippers qui a la possibilité de gagner le Vendée Globe. Il va falloir que je joue finement l’histoire en évitant de me perdre dans les problématiques technologiques. De toute façon, je n’en ai plus le temps, je ferai avec le bateau que je pourrai avoir en évitant de l’alourdir et en prenant un maximum de marges pour finir la course.
Qu’en est-il du bateau ?
Yann Eliès : La liste se réduit à mesure que le temps passe. Des bateaux, j’en avais plein dans la tête mais aujourd’hui il en reste deux qui répondent à mon projet. Celui que je convoite le plus est à Barcelone.
Vous n’avez pas d’appréhension à repartir sur cette course après l’épreuve que vous avez vécue en 2008 ?
Yann Eliès : Des doutes, j’en ai eu pendant quelques heures en arrivant à l’hôpital quand j’ai débarqué de la frégate australienne. Mais ce métier, c’est ma vie et ma passion. Aujourd’hui, je veux finir ce que j’ai commencé il y a quatre ans. Pour moi, cette histoire a un goût d’inachevé. Tant que je n’aurai pas fait ce tour du monde en solitaire, tant que je n’aurai pas remonté le chenal des Sables d’Olonne, il me manquera quelque chose.
Source : Vendee Globe
Où en êtes-vous de votre recherche de sponsors ?
Yann Eliès : J’ai deux pistes intéressantes. La première est embryonnaire, la seconde est plus avancée. Pour cette dernière, il s’agirait d’un nouveau venu dans le sponsor voile : une entreprise qui a une centaine de concessionnaires en France mais a besoin de leur aval pour se lancer. J’ai rencontré ce sponsor potentiel à l’occasion d’une conférence. J’étais venu témoigner de mon expérience dans le dernier Vendée Globe et parler de mon métier de marin devant les top-managers de cette entreprise.
J’ai eu en face de moi des personnes réceptives à la voile, qui comprennent ce sport et les valeurs qui y sont associées. Mes interlocuteurs sont convaincus qu’un Vendée Globe peut avoir un impact fort en interne, qu’une entreprise peut s’identifier collectivement à ce type projet et développer le sentiment de participer à une aventure hors norme.
Pourquoi est-ce si difficile de boucler son budget ?
Yann Eliès : C’est vraiment contextuel. Un projet qui - comme le mien - joue la gagne s’inscrit sur au moins 3 ans. Or les chefs d’entreprise ne disposent pas d’une telle visibilité en raison de la crise. Le contexte économique étant tendu, les budgets se détournent des supports de communication considérés comme les plus à risque pour préférer des valeurs refuges comme le foot. Pourtant avec ma pomme, c’est la garantie d’avoir des retombées médiatiques. Et au-delà de l’histoire, je vends un podium. Sportivement, je fais partie de cette génération de skippers qui a la possibilité de gagner le Vendée Globe. Il va falloir que je joue finement l’histoire en évitant de me perdre dans les problématiques technologiques. De toute façon, je n’en ai plus le temps, je ferai avec le bateau que je pourrai avoir en évitant de l’alourdir et en prenant un maximum de marges pour finir la course.
Qu’en est-il du bateau ?
Yann Eliès : La liste se réduit à mesure que le temps passe. Des bateaux, j’en avais plein dans la tête mais aujourd’hui il en reste deux qui répondent à mon projet. Celui que je convoite le plus est à Barcelone.
Vous n’avez pas d’appréhension à repartir sur cette course après l’épreuve que vous avez vécue en 2008 ?
Yann Eliès : Des doutes, j’en ai eu pendant quelques heures en arrivant à l’hôpital quand j’ai débarqué de la frégate australienne. Mais ce métier, c’est ma vie et ma passion. Aujourd’hui, je veux finir ce que j’ai commencé il y a quatre ans. Pour moi, cette histoire a un goût d’inachevé. Tant que je n’aurai pas fait ce tour du monde en solitaire, tant que je n’aurai pas remonté le chenal des Sables d’Olonne, il me manquera quelque chose.
Source : Vendee Globe