14 jours après le départ, les rameurs en tête de la flotte ont nettement franchi le premiers tiers du trajet. « Une moyenne qui correspond aux prévisions et devrait s’accélérer », estime Michel Horeau. Grâce au vent qui va s’orienter plus de secteur Est dans l’axe de la route. Grâce, plus tard, aux premiers effets des courants océaniques portant à l’Ouest puis au Nord/Ouest.
Les 17 rameurs en course ont pris leur « rythme de croisière » perturbé pour certains par l’absence d’ensoleillement et donc pénalisés par des batteries incapables d’assurer le fonctionnement du dessalinisateur. Henri-Georges Hidair, toujours second, nous disait ce matin avoir réduit sa cadence aux avirons par manque d’eau.
Pour mémoire, le record de la Bouvet Guyane est détenu par Romain Vergé (2006) en 40 jours, 3h 45' et 38''. Il avait été établi sur le parcours St-Louis du Sénégal-Cayenne) plus long qu’au départ de Dakar. On peut donc penser que ce temps sera battu. Mais tout dépend des conditions et des placements des bateaux en approche du continent sud-américain. Pascal Vaudé qui ne cesse d’accroître son avance ces derniers jours signe bien naturellement la meilleure progression de la semaine. Au classement de 11 h TU il était à 1437 milles du but. Le skipper de Marine&Loisirs avait carrément distancé Henri-Georges Hidair que talonne désormais Francis Cerda. Pierre Verdu, 4ème, concède 60.3 milles au leader. Christophe Dupuy affiche une régularité de métronome. Situé trois degrés au nord de Pierre, il est en passe de lui ravir sa place. Jean-Emmanuel Alein et Eric Lainé ont rétrogradé en deuxième semaine mais figurent toujours dans le « top ten ». Christophe Letendre occupait ce matin la place de dixième à 125 milles du leader : un retard équivalent à trois jours de navigation. Déjà !
Bon anniversaire Christophe. En guise de cadeau pour son 45ème anniversaire, le nageur de combat Christophe Dupuy s’est octroyé une belle récompense : ramer dans l’obscurité. Peu avant le lever du jour, ce robuste gaillard a profité de conditions favorables – une mer peu formée et un vent modéré – pour s’essayer au doux exercice de pousser sur les avirons sans distinguer clairement la surface de l’eau. Et ça lui a plu.
A boire ! L’absence d’ensoleillement était beaucoup plus pesante pour Henri-Georges Hidair. Ce matin, le Guyanais avait une voix grave et semblait franchement désolé. La perspective de manquer d’eau douce commençait à le hanter, d’abord pour sa présence aux avirons qui s’est fortement ralentie comme en témoigne le relevé des positions et, plus grave, la perspective de passer carrément en mode survie. En quittant Dakar les rameurs avaient aussi d’autres liquides à bord et un jerrycan plombé de 25 litres d’eau. A n’entamer qu’en situation de danger. Globalement, ça fait fort peu de réserve et s’il devient impossible de faire fonctionner la pompe électrique de l’appareil à fabriquer de l’eau douce, ça devient un vrai souci.
Belle frayeur pour Christophe Letendre. Il nous a raconté avoir été réveillé en sursaut par son alarme d’AIS (système qui permet de détecter la présence d’un navire équipé de ce même appareil obligatoire à bord des bateaux de commerce). Et une fois encore le rameur Bouvet a été réveillé par un danger tout proche. Les deux bateaux ont échangé des signaux lumineux, Christophe s’est brutalement dérouté et s’est fait une jolie frayeur.
Imperturbable Pinguet. Alain Pinguet n’aurait jamais de problème ? On serait tenté de le penser. Le rameur de la Manche ne se plaint jamais. A la question « tout va bien ? », la réponse est immuable : « oui ». Tout au plus apprend-on que son « désal » fonctionne enfin correctement. « Il ne me restait plus qu’une pièce à vérifier et c’est celle-ci qui faisait défaut. Ca marche ! ». Il ne conserve en mémoire que les bons moments : avant-hier ce fut le passage de deux baleines. « J’étais en train de ramer et le temps de saisir mon appareil photo… Les souffleurs avaient disparu ». A chaque jour sa peine.
Benoît Souliès est toujours le plus nord des rameurs. « Je suis la route qu’on m’indique » rétorque le sympathique Toulousain qui s’était octroyé une grasse matinée en ce dimanche avec un repas régional composé de foie gras, cassoulet et une plaquette de chocolat en guise de dessert. L’homme consomme de la calorie et maintient ses batteries perso à bon niveau.
Source : Bouvet Guyane
Credit : Bouvet Guyane
Les 17 rameurs en course ont pris leur « rythme de croisière » perturbé pour certains par l’absence d’ensoleillement et donc pénalisés par des batteries incapables d’assurer le fonctionnement du dessalinisateur. Henri-Georges Hidair, toujours second, nous disait ce matin avoir réduit sa cadence aux avirons par manque d’eau.
Pour mémoire, le record de la Bouvet Guyane est détenu par Romain Vergé (2006) en 40 jours, 3h 45' et 38''. Il avait été établi sur le parcours St-Louis du Sénégal-Cayenne) plus long qu’au départ de Dakar. On peut donc penser que ce temps sera battu. Mais tout dépend des conditions et des placements des bateaux en approche du continent sud-américain. Pascal Vaudé qui ne cesse d’accroître son avance ces derniers jours signe bien naturellement la meilleure progression de la semaine. Au classement de 11 h TU il était à 1437 milles du but. Le skipper de Marine&Loisirs avait carrément distancé Henri-Georges Hidair que talonne désormais Francis Cerda. Pierre Verdu, 4ème, concède 60.3 milles au leader. Christophe Dupuy affiche une régularité de métronome. Situé trois degrés au nord de Pierre, il est en passe de lui ravir sa place. Jean-Emmanuel Alein et Eric Lainé ont rétrogradé en deuxième semaine mais figurent toujours dans le « top ten ». Christophe Letendre occupait ce matin la place de dixième à 125 milles du leader : un retard équivalent à trois jours de navigation. Déjà !
Bon anniversaire Christophe. En guise de cadeau pour son 45ème anniversaire, le nageur de combat Christophe Dupuy s’est octroyé une belle récompense : ramer dans l’obscurité. Peu avant le lever du jour, ce robuste gaillard a profité de conditions favorables – une mer peu formée et un vent modéré – pour s’essayer au doux exercice de pousser sur les avirons sans distinguer clairement la surface de l’eau. Et ça lui a plu.
A boire ! L’absence d’ensoleillement était beaucoup plus pesante pour Henri-Georges Hidair. Ce matin, le Guyanais avait une voix grave et semblait franchement désolé. La perspective de manquer d’eau douce commençait à le hanter, d’abord pour sa présence aux avirons qui s’est fortement ralentie comme en témoigne le relevé des positions et, plus grave, la perspective de passer carrément en mode survie. En quittant Dakar les rameurs avaient aussi d’autres liquides à bord et un jerrycan plombé de 25 litres d’eau. A n’entamer qu’en situation de danger. Globalement, ça fait fort peu de réserve et s’il devient impossible de faire fonctionner la pompe électrique de l’appareil à fabriquer de l’eau douce, ça devient un vrai souci.
Belle frayeur pour Christophe Letendre. Il nous a raconté avoir été réveillé en sursaut par son alarme d’AIS (système qui permet de détecter la présence d’un navire équipé de ce même appareil obligatoire à bord des bateaux de commerce). Et une fois encore le rameur Bouvet a été réveillé par un danger tout proche. Les deux bateaux ont échangé des signaux lumineux, Christophe s’est brutalement dérouté et s’est fait une jolie frayeur.
Imperturbable Pinguet. Alain Pinguet n’aurait jamais de problème ? On serait tenté de le penser. Le rameur de la Manche ne se plaint jamais. A la question « tout va bien ? », la réponse est immuable : « oui ». Tout au plus apprend-on que son « désal » fonctionne enfin correctement. « Il ne me restait plus qu’une pièce à vérifier et c’est celle-ci qui faisait défaut. Ca marche ! ». Il ne conserve en mémoire que les bons moments : avant-hier ce fut le passage de deux baleines. « J’étais en train de ramer et le temps de saisir mon appareil photo… Les souffleurs avaient disparu ». A chaque jour sa peine.
Benoît Souliès est toujours le plus nord des rameurs. « Je suis la route qu’on m’indique » rétorque le sympathique Toulousain qui s’était octroyé une grasse matinée en ce dimanche avec un repas régional composé de foie gras, cassoulet et une plaquette de chocolat en guise de dessert. L’homme consomme de la calorie et maintient ses batteries perso à bon niveau.
Source : Bouvet Guyane