Dès demain vendredi, la course reprend ses droits avec la régate « in-port » à Abu Dhabi, un parcours court et intense qui met en valeur les qualités de manoeuvre des équipages et l'agressivité au départ. Franck Cammas et ses hommes n'ont fait que progresser sur ce format depuis Alicante
Bien se positionner, mais surtout trouver le rythme dès le coup de canon, tel est le jeu de ces régates organisées dans chaque port d'accueil de la Volvo Ocean Race. Pour l'instant, Franck Cammas et son équipage n'ont récolté que quatre points sur les deux « in-port » d'Alicante et de Cape Town, alors que Abu Dhabi, Puma et Camper ont engrangé neuf points sur ces deux manches courtes. Il y a donc du travail pour l'équipage de Groupama 4 qui n'a pas encore acquis tous les automatismes nécessaires à ce format de course qui ne dure qu'une petite heure. Mais incontestablement, les navigants progressent en termes de manœuvres comme ils l'ont démontré lors de l'étape Sharjah-Abu Dhabi où ils ont pu dépasser à la régulière les Espagnols leaders à la dernière bouée du parcours. De plus, Groupama 4 s'est imposé mercredi lors de la « practice race » courue dans une brise très faible et variable. Le bateau français a pu profiter de l'escale pour réparer la fissure constatée sur le bas du bordé bâbord. Par ailleurs, Franck Cammas et ses hommes bénéficient d'un nouveau Code 0 (très grand génois) qui semble donner satisfaction dans le petit temps.
Les prévisions météorologiques sont plutôt orientées vers des faibles brises pour la régate « in-port » de vendredi avec moins de dix nœuds de secteur Sud-Ouest, un vent qui pourrait bien s'écrouler sous l'effet d'une brise thermique au moment du départ (11h, heure française). En revanche, le Chammal semble de retour pour la première partie de la troisième étape entre Abu Dhabi et Sharjah qui sera donné samedi à 11h (heure française) puisqu'une vingtaine de nœuds sont programmées de secteur Nord-Ouest, mollissant à moins de dix nœuds pour la deuxième moitié de ce parcours de 106 milles. Notons que cette manche de sept heures environ débutera par un préliminaire d'une quarantaine de minutes entre des bouées mouillées devant le port d'Abu Dhabi. Comme pour la régate « in-port » de vendredi, six points seront attribués au vainqueur de ce parcours jusqu'à Sharjah, cinq points au deuxième, quatre points au troisième…
Le point de vue de l'équipage de Groupama 4
« Le plan d'eau est soumis à la brise thermique qui arrive dans l'après-midi parce que la matinée est caractérisée par un vent de terre faible. En général, à l'heure programmée du départ de la régate « in-port » de vendredi, il n'y a pas de vent parce que c'est la phase de transition entre ces deux brises… Ce sera donc compliqué ! Surtout pour le tacticien. Mais la mer est plate et les bateaux glissent bien dès que le vent est établi : c'est très sympa comme nous avons pu le voir lors de la practice race de mercredi. Nous avons gagné en confiance dans ces conditions et même si nous avions une nouvelle voile pour cette régate, il est difficile de tirer des conclusions sur un parcours aussi court avec un vent aussi tordu. C'est toujours bien de franchir la ligne d'arrivée en tête ! Plus le temps passe, moins nous faisons d'erreurs parce que nous connaissons mieux le bateau et nos concurrents. Notre ambition augmente au fil des manches… » analysait Franck Cammas à l'issue de la victoire de Groupama 4 lors de la « practice race » de mercredi.
« Nous avons essayé de collecter le maximum d'informations météo sur le plan d'eau : il n'y a pas vraiment de vent établi en ce moment et c'est donc un régime de brise thermique qui prédomine. Il y a aussi du courant parce qu'il y a deux grosses rivières qui se déversent dans le golfe persique devant Abu Dhabi. Nous avons surtout travaillé les enchaînement parce que ce sont des parcours très courts qui se jouent beaucoup sur le départ et les manœuvres : nous avons essayé de mettre en place des schémas pour s'adapter très vite aux conditions particulières de navigation et de météo. Ce n'est pas dans ce format que nous sommes les plus à l'aise parce que nous sommes l'équipe la moins expérimentée pour les « in-port » par rapport aux autres teams qui ont des équipiers venus de la Coupe de l'America ou du match-racing. » précisait Charles Caudrelier avant la practice race de mercredi.
Et Thomas Coville de confirmer : « C'est ça qui est bien dans la Volvo Ocean Race : à chaque étape, il y a une nouvelle bagarre qui remet les compteurs à zéro. Cela permet aussi de se relancer avant les grands parcours océaniques. On a vu que même avec du vent, la phase d'approche de la ligne de départ est fondamentale. Les places sont quasiment acquises à la première bouée au vent ! Cela met la pression sur tout l'équipage et notamment sur le tacticien et le barreur, et cela ressemble au format de la Coupe de l'America ou des Jeux Olympiques : le départ est très important, car comme pour un sprinter, c'est la phase de lancement qui prédomine... J'adore cette émulation et cette espèce de stress qu'il y a avant le coup de canon ! Cela change la physionomie de la course pendant quelques heures par rapport aux grandes étapes qui se jouent sur la durée et l'endurance. C'est un sprint et il faut tout lâcher. On ne cesse de progresser avec un équipage plutôt jeune qui possède un bon potentiel d'adaptation et qui nous permet de se rapprocher des leaders. Cela donne une dynamique positive à l'équipage : on est outsider mais on vise le podium ! »
Prix Inmarsat
Notons que le Media crew member de Groupama 4, Yann Riou a été honoré à Abu Dhabi pour la qualité du contenu envoyé lors de l'étape Cape Town-Abu Dhabi. Partenaire officiel de la Volvo Ocean Race, Inmarsat fournit les technologies satellites qui permettent aux équipiers média de transmettre leurs contenus à haut débit au QG de la course et au monde entier. Inmarsat sponsorise ce prix à hauteur de 1000 euros sur chaque étape et 10 000 euros seront également remis à la fin de l'épreuve, pour la meilleure contribution à la couverture de la course.
« Je pense que le jury a récompensé en particulier la régularité et la quantité de travail réalisée durant cette deuxième étape. Mais quand nous sommes sur l'eau, je ne pense pas à ce prix : cela vient naturellement ou pas… » indiquait Yann Riou lors de la remise du prix du meilleur media man décerné par le directeur de la communication Jon Bramley et le vice-président des affaires extérieures de Inmarsat, Chris McLaughlin.
Source : Groupama
Credit : P. Todd/VOR
Bien se positionner, mais surtout trouver le rythme dès le coup de canon, tel est le jeu de ces régates organisées dans chaque port d'accueil de la Volvo Ocean Race. Pour l'instant, Franck Cammas et son équipage n'ont récolté que quatre points sur les deux « in-port » d'Alicante et de Cape Town, alors que Abu Dhabi, Puma et Camper ont engrangé neuf points sur ces deux manches courtes. Il y a donc du travail pour l'équipage de Groupama 4 qui n'a pas encore acquis tous les automatismes nécessaires à ce format de course qui ne dure qu'une petite heure. Mais incontestablement, les navigants progressent en termes de manœuvres comme ils l'ont démontré lors de l'étape Sharjah-Abu Dhabi où ils ont pu dépasser à la régulière les Espagnols leaders à la dernière bouée du parcours. De plus, Groupama 4 s'est imposé mercredi lors de la « practice race » courue dans une brise très faible et variable. Le bateau français a pu profiter de l'escale pour réparer la fissure constatée sur le bas du bordé bâbord. Par ailleurs, Franck Cammas et ses hommes bénéficient d'un nouveau Code 0 (très grand génois) qui semble donner satisfaction dans le petit temps.
Les prévisions météorologiques sont plutôt orientées vers des faibles brises pour la régate « in-port » de vendredi avec moins de dix nœuds de secteur Sud-Ouest, un vent qui pourrait bien s'écrouler sous l'effet d'une brise thermique au moment du départ (11h, heure française). En revanche, le Chammal semble de retour pour la première partie de la troisième étape entre Abu Dhabi et Sharjah qui sera donné samedi à 11h (heure française) puisqu'une vingtaine de nœuds sont programmées de secteur Nord-Ouest, mollissant à moins de dix nœuds pour la deuxième moitié de ce parcours de 106 milles. Notons que cette manche de sept heures environ débutera par un préliminaire d'une quarantaine de minutes entre des bouées mouillées devant le port d'Abu Dhabi. Comme pour la régate « in-port » de vendredi, six points seront attribués au vainqueur de ce parcours jusqu'à Sharjah, cinq points au deuxième, quatre points au troisième…
Le point de vue de l'équipage de Groupama 4
« Le plan d'eau est soumis à la brise thermique qui arrive dans l'après-midi parce que la matinée est caractérisée par un vent de terre faible. En général, à l'heure programmée du départ de la régate « in-port » de vendredi, il n'y a pas de vent parce que c'est la phase de transition entre ces deux brises… Ce sera donc compliqué ! Surtout pour le tacticien. Mais la mer est plate et les bateaux glissent bien dès que le vent est établi : c'est très sympa comme nous avons pu le voir lors de la practice race de mercredi. Nous avons gagné en confiance dans ces conditions et même si nous avions une nouvelle voile pour cette régate, il est difficile de tirer des conclusions sur un parcours aussi court avec un vent aussi tordu. C'est toujours bien de franchir la ligne d'arrivée en tête ! Plus le temps passe, moins nous faisons d'erreurs parce que nous connaissons mieux le bateau et nos concurrents. Notre ambition augmente au fil des manches… » analysait Franck Cammas à l'issue de la victoire de Groupama 4 lors de la « practice race » de mercredi.
« Nous avons essayé de collecter le maximum d'informations météo sur le plan d'eau : il n'y a pas vraiment de vent établi en ce moment et c'est donc un régime de brise thermique qui prédomine. Il y a aussi du courant parce qu'il y a deux grosses rivières qui se déversent dans le golfe persique devant Abu Dhabi. Nous avons surtout travaillé les enchaînement parce que ce sont des parcours très courts qui se jouent beaucoup sur le départ et les manœuvres : nous avons essayé de mettre en place des schémas pour s'adapter très vite aux conditions particulières de navigation et de météo. Ce n'est pas dans ce format que nous sommes les plus à l'aise parce que nous sommes l'équipe la moins expérimentée pour les « in-port » par rapport aux autres teams qui ont des équipiers venus de la Coupe de l'America ou du match-racing. » précisait Charles Caudrelier avant la practice race de mercredi.
Et Thomas Coville de confirmer : « C'est ça qui est bien dans la Volvo Ocean Race : à chaque étape, il y a une nouvelle bagarre qui remet les compteurs à zéro. Cela permet aussi de se relancer avant les grands parcours océaniques. On a vu que même avec du vent, la phase d'approche de la ligne de départ est fondamentale. Les places sont quasiment acquises à la première bouée au vent ! Cela met la pression sur tout l'équipage et notamment sur le tacticien et le barreur, et cela ressemble au format de la Coupe de l'America ou des Jeux Olympiques : le départ est très important, car comme pour un sprinter, c'est la phase de lancement qui prédomine... J'adore cette émulation et cette espèce de stress qu'il y a avant le coup de canon ! Cela change la physionomie de la course pendant quelques heures par rapport aux grandes étapes qui se jouent sur la durée et l'endurance. C'est un sprint et il faut tout lâcher. On ne cesse de progresser avec un équipage plutôt jeune qui possède un bon potentiel d'adaptation et qui nous permet de se rapprocher des leaders. Cela donne une dynamique positive à l'équipage : on est outsider mais on vise le podium ! »
Prix Inmarsat
Notons que le Media crew member de Groupama 4, Yann Riou a été honoré à Abu Dhabi pour la qualité du contenu envoyé lors de l'étape Cape Town-Abu Dhabi. Partenaire officiel de la Volvo Ocean Race, Inmarsat fournit les technologies satellites qui permettent aux équipiers média de transmettre leurs contenus à haut débit au QG de la course et au monde entier. Inmarsat sponsorise ce prix à hauteur de 1000 euros sur chaque étape et 10 000 euros seront également remis à la fin de l'épreuve, pour la meilleure contribution à la couverture de la course.
« Je pense que le jury a récompensé en particulier la régularité et la quantité de travail réalisée durant cette deuxième étape. Mais quand nous sommes sur l'eau, je ne pense pas à ce prix : cela vient naturellement ou pas… » indiquait Yann Riou lors de la remise du prix du meilleur media man décerné par le directeur de la communication Jon Bramley et le vice-président des affaires extérieures de Inmarsat, Chris McLaughlin.
Source : Groupama