Paysage surréaliste que celui des buildings de l'île de Singapour surgissant au milieu d'un archipel équatorial aux multiples facettes : un véritable labyrinthe dans lequel se sont engagés les cinq premiers équipages. Un dernier bord jusqu'au cap Ayam et la longue remontée au près vers le Vietnam va commencer
.
« En entrant dans le détroit de Malacca, je m'attendais à vivre des moments délicats et compliqués, et à une belle bagarre avec le reste de la flotte : il y avait tous les ingrédients pour mettre en valeur la tactique et l'opportunité stratégique en utilisant les courants, les grains, les effets de côte. Et c'est ce que nous avons eu ! La surprise, c'est le trafic même si nous savions qu'il était important, car il y a énormément de pêcheurs avec des bateaux d'un autre temps, parfois pas éclairés la nuit au milieu des cargos… De jour, il y a plein d'obstacles que nous devons éviter, mais la nuit, nous ne savons pas où ils sont ! Et on voit que les écarts se font et se défont extrêmement vite dans ce genre de passage. » précisait ce lundi matin Franck Cammas.
Au pied de la cité commerçante
La descente dans l'entonnoir de Malacca s'est finalement bien déroulée pour les cinq premiers VOR-70 car Sanya a toujours du mal à s'extraire des pièges indonésiens à plus de 150 milles des leaders espagnols. Pour Groupama 4, le bilan à la sortie de cette deuxième tranche du parcours est positif puisque Telefonica n'est qu'à trois milles devant et Puma à cinq milles derrière. Quant aux néo-Zélandais, ce sont les grands perdants du goulet en raison de leur option le long des rives malaisiennes et Camper est même dans le tableau arrière de Abu Dhabi ! A plus de quinze milles de Franck Cammas et ses hommes, ces deux équipages devraient encore perdre du terrain ce lundi après-midi car ils vont devoir louvoyer jusqu'à Singapour quand le trio de tête peut déjà entrer en mer de Chine sur un seul bord.
« Nous sommes revenus sur Telefonica en utilisant au mieux un grain de pluie la nuit précédente : on a pu surfer sur sa bordure pendant quelques heures à plus de dix-sept nœuds alors que normalement, avec les six à sept nœuds de vent habituels, on divise la vitesse par deux. Nous avons ainsi pu revenir au contact de Puma et à suivre, nous avons fait une très bonne journée en restant au milieu du canal. » soulignait le skipper de Groupama 4.
Une troisième tranche vivifiante !
Désormais, les conditions de navigation vont être moins stressantes puisque la mousson va s'installer durablement sans être perturbée par les montagnes malaisiennes. De plus les courants de marée n'auront plus d'effet et le trafic maritime va s'assagir au fil des milles. Mais toujours sous un soleil de plomb et des grains pluvieux, l'atmosphère ne va pas être très agréable quand Groupama 4, gîté à 20°, va pourfendre les vagues dans un mélange de chocs et de vibrations qui vont égrainer les 1 200 milles de navigation contre le vent de Nord-Est. Dans un premier temps, les leaders vont pouvoir gagner dans l'Est bâbord amure jusqu'à l'archipel des Grandes Bunguran avant de virer de bord plein Nord vers les côtes vietnamiennes. C'est le moment du déclenchement de ce louvoyage qui peut permettre à Groupama 4 de dépasser les Espagnols, décidément très percutants sur les étapes océaniques…
« Il nous reste 1 200 milles après Singapour et il faut que nous sortions au plus près du leader. Après, ce sera une longue remontée contre le vent : nous savons que nous avons progressé dans ces conditions, mais Telefonica reste redoutable à cette allure. Il faudra tirer les bons bords car avec 1 000 milles au près, il va se passer plein de choses. C'est toujours bien de commencer avec un bon écart sur Camper qui peut aller très vite dans ces conditions. Cela va nous changer du détroit de Malacca : la mer va se creuser, ça va taper et le confort va devenir précaire ! » concluait Franck Cammas.
Classement à 17 heures :
1 Telefonica 0.00
2 Groupama 3.40
3 Puma 10.70
4 Abu Dhabi 23.90
5 Camper 25.50
6 Sanya 171.10
Source : Groupama
Credit : Y. Riou/Groupama/VOR
« En entrant dans le détroit de Malacca, je m'attendais à vivre des moments délicats et compliqués, et à une belle bagarre avec le reste de la flotte : il y avait tous les ingrédients pour mettre en valeur la tactique et l'opportunité stratégique en utilisant les courants, les grains, les effets de côte. Et c'est ce que nous avons eu ! La surprise, c'est le trafic même si nous savions qu'il était important, car il y a énormément de pêcheurs avec des bateaux d'un autre temps, parfois pas éclairés la nuit au milieu des cargos… De jour, il y a plein d'obstacles que nous devons éviter, mais la nuit, nous ne savons pas où ils sont ! Et on voit que les écarts se font et se défont extrêmement vite dans ce genre de passage. » précisait ce lundi matin Franck Cammas.
Au pied de la cité commerçante
La descente dans l'entonnoir de Malacca s'est finalement bien déroulée pour les cinq premiers VOR-70 car Sanya a toujours du mal à s'extraire des pièges indonésiens à plus de 150 milles des leaders espagnols. Pour Groupama 4, le bilan à la sortie de cette deuxième tranche du parcours est positif puisque Telefonica n'est qu'à trois milles devant et Puma à cinq milles derrière. Quant aux néo-Zélandais, ce sont les grands perdants du goulet en raison de leur option le long des rives malaisiennes et Camper est même dans le tableau arrière de Abu Dhabi ! A plus de quinze milles de Franck Cammas et ses hommes, ces deux équipages devraient encore perdre du terrain ce lundi après-midi car ils vont devoir louvoyer jusqu'à Singapour quand le trio de tête peut déjà entrer en mer de Chine sur un seul bord.
« Nous sommes revenus sur Telefonica en utilisant au mieux un grain de pluie la nuit précédente : on a pu surfer sur sa bordure pendant quelques heures à plus de dix-sept nœuds alors que normalement, avec les six à sept nœuds de vent habituels, on divise la vitesse par deux. Nous avons ainsi pu revenir au contact de Puma et à suivre, nous avons fait une très bonne journée en restant au milieu du canal. » soulignait le skipper de Groupama 4.
Une troisième tranche vivifiante !
Désormais, les conditions de navigation vont être moins stressantes puisque la mousson va s'installer durablement sans être perturbée par les montagnes malaisiennes. De plus les courants de marée n'auront plus d'effet et le trafic maritime va s'assagir au fil des milles. Mais toujours sous un soleil de plomb et des grains pluvieux, l'atmosphère ne va pas être très agréable quand Groupama 4, gîté à 20°, va pourfendre les vagues dans un mélange de chocs et de vibrations qui vont égrainer les 1 200 milles de navigation contre le vent de Nord-Est. Dans un premier temps, les leaders vont pouvoir gagner dans l'Est bâbord amure jusqu'à l'archipel des Grandes Bunguran avant de virer de bord plein Nord vers les côtes vietnamiennes. C'est le moment du déclenchement de ce louvoyage qui peut permettre à Groupama 4 de dépasser les Espagnols, décidément très percutants sur les étapes océaniques…
« Il nous reste 1 200 milles après Singapour et il faut que nous sortions au plus près du leader. Après, ce sera une longue remontée contre le vent : nous savons que nous avons progressé dans ces conditions, mais Telefonica reste redoutable à cette allure. Il faudra tirer les bons bords car avec 1 000 milles au près, il va se passer plein de choses. C'est toujours bien de commencer avec un bon écart sur Camper qui peut aller très vite dans ces conditions. Cela va nous changer du détroit de Malacca : la mer va se creuser, ça va taper et le confort va devenir précaire ! » concluait Franck Cammas.
Classement à 17 heures :
1 Telefonica 0.00
2 Groupama 3.40
3 Puma 10.70
4 Abu Dhabi 23.90
5 Camper 25.50
6 Sanya 171.10
Source : Groupama