Régates / Plus de classes aux Voiles de Saint Barth ! (images)

Avec la nouvelle année, le compte à rebours est déclenché pour toute l’équipe d’organisation des 3èmes Voiles de Saint-Barth, qui invite de nouveau Yachtsmen, skippers et marins de tous les horizons à venir du 2 au 7 avril prochain profiter d’une pleine semaine de régates conviviales sur l’un des plus enchanteurs plans d’eau au monde.

© Christophe Jouany / Les Voiles de St Barth

Et pour sa troisième (seulement !) année d’existence, l’événement concocté par François Tolède, Luc Poupon et le Yacht Club de Saint-Barth, poursuit une croissance maîtrisée, offrant aux aficionados de belles courses un plateau toujours plus attractif, et un programme finement équilibré où le sportif le dispute au festif, sur terre comme sur mer. L’objectif d’atteindre les 70 bateaux engagés est sur le point d’être gagné, et les participations assurées d’emblématiques yachts classiques comme Dorade (Olin Stephens 1930) et d’une nouvelle Classe de IRC 52 confèrent aux Voiles de Saint-Barth un attrait considérable pour une régate d’ores et déjà dotée d’un prestige flatteur dans toute la Caraïbe.

Gustavia fait le plein
François Tolède n’en fait pas mystère, c’est la capacité d’accueil du joli port de Gustavia qui fixe les limites au succès exponentiel et quantitatif des Voiles de Saint-Barth. Avec 70 unités dûment inscrites ou en voie d’engagement pour l’édition 2012, le plateau affiche quasiment complet, et les 6 groupes pré-définis annoncent d’excitantes confrontations : “Avec plus de 30% de bateaux supplémentaires inscrits par rapport à 2011, nous avons décidé de mettre en place pour cette nouvelle édition plus de classes qui garantiront des courses serrées dans chacune d’elles” précise Annalisa GEE des Voiles de Saint-Barth et de la promotion des Voiles de Saint-Barth aux Etats-Unis.

Maxi-Yachts, de beaux duels en perspective
Les grands et spectaculaires Maxis, autour des « fidèles » Sojana (Farr 115) et Highland Breeze (Swan 112) verront leur superbe contester par de formidables prototypes comme Rambler 90 ou Idea, plan Reichel Pugh de 78 pieds, au sein d’un groupe fort d’une dizaine de bateaux.
Le 112 pieds Nilaya est un nouveau venu aux Voiles ; il a remporté, pour sa première année de compétition, la Super Yacht Cup à Palma et la Rolex Cup en Sardaigne, dans la catégorie Super Maxi. Le Néerlandais Bouwe Bekking, tacticien l’an passé à bord d’Highland Breeze officiera cette année sur Nilaya à la tactique ; explique Bekking. « Nous disposons d’une très belle équipe, qui navigue ensemble depuis de nombreuses années avec le propriétaire Filip Balcaen sur tous types de bateaux. L’équipage est majoritairement belge et néerlandais. »« Nos adversaires directs seront Sojana et Highland Breeze qui comme Nilaya naviguent avec tout le confort d’un yacht de luxe. Rambler et Firefly jouent clairement dans une autre catégorie. Mais nous avons prouvé, notamment à Saint-Tropez, notre capacité à battre des prototypes de course pure. » Bekking précise par ailleurs que Highland Breeze et son propriétaire Ben Kolff se présenteront cette année à Saint-Barthélemy avec un équipage très compétitif, et avec de réelles ambitions. Et d’ajouter “les eaux autour de Saint-Barth sont incroyables. Des couleurs fabuleuses, toujours une belle brise et de jolis parcours… on ne peut pas imaginer un meilleur endroit pour régater”.

Les TP 52 s’invitent à la fête.
Vesper et son équipage « All Star » Néo-Zélandais brillamment mené par Gavin Brady avaient l’an passé largement dominé les débats à Saint-Barthélemy et offert à son propriétaire Jim Swartz une incontestable victoire. La vélocité, l’élégance, l’exigence de professionnalisme que véhiculent ces monotypes polyvalents de 52 pieds ont séduit les organisateurs des Voiles de Saint-Barth qui ont répondu avec enthousiasme à la proposition de Jim Swartz d’ouvrir plus largement encore les débats aux propriétaires et skippers désireux de lâcher le fabuleux potentiel de leurs monotypes. Quatre TP 52 ont ainsi d’ores et déjà répondu à cette invitation, dont le redoutable « PowerPlay » à Peter Cunningham. Ajoutés au Plan Reichel Pugh IRC 52 “Highland Fling XII” (avec Peter Holmberg) et “Mayhem”, ces TP 52 navigueront aux Voiles sous jauge IRC, et bénéficieront d’un classement propre.
« L’arrêt de la Med Cup (Compétition internationale réunissant les TP 52 et les Soto 40) est certes une très mauvaise nouvelle pour la voile sponsorisée » explique l’Américain Tony Rey, équipier et manager de PowerPlay, mais ce n’est pas si grave pour nous puisque nous allons naviguer sous la jauge IRC en Méditerranée et dans les Caraïbes. » Huit IRC 52, PowerPlay inclus, ont ainsi concouru à Key West et quatre bateaux sont déjà inscrits aux Voiles de Saint-Barth, dernier rendez-vous pour ces bolides avant de rejoindre l‘Europe. Et Tony Rey, « vétéran » de trois campagnes de la Coupe de l’America de conclure ; « Peter Cunningham est très excité à l’idée de régater avec le PowerPlay Racing team dans les eaux caribéennes. »
A l’élégance et à la performance des Maxi Yachts, cette classe éminemment élitiste vient rehausser davantage encore la coloration sportive des Voiles de Saint-Barth.

Si ces grands Maxis et les IRC52 focaliseront les regards, le groupe des Racing Spinnaker se distinguera lui par sa densité dans les phases de départ et au passage des marques de parcours. 18 voiliers constituent à ce jour ce groupe de fins « Racing Spinnaker » de 35 à 65 pieds, que le « régional de l’étape » Patrick Demarchelier à la barre de son Swan 45 Puffy rêve de dominer en ses eaux. Les inscriptions battent toujours leur plein et pas moins de 5 voiliers supplémentaires pourraient rejoindre cette flotte.

La catégorie des Racing non spinnaker est elle aussi en pleine effervescence avec pas moins d’une dizaine de postulants en cours d’inscription pour rejoindre les 7 voiliers déjà engagés. Là encore, la bagarre entre J 120, Grand Soleil, First, Elan, Kiwi ou X Yacht s’annonce somptueuse entre équipages internationaux venus d’Europe, d’Amérique et des Antilles.

Les multicoques ne seront pas en reste et à l’instar de chacun des 6 groupes du millésime 2012 des Voiles de Saint-Barth, le groupe qui leur est dédié est lui aussi en pleine expansion avec l’arrivée de nouveaux catamarans et trimarans de course croisière.

Dorade avec les Classics
Les Voiles de Saint-Barth persistent et signent. Oui ! les élégants yachts classiques ont assurément leur place dans l’écrin de Saint-Barthélemy et le plateau chaque année un peu plus conséquent s’enrichit en 2012 d’un nouvel arrivant, le sublime yawl Bermudien Dorade, fruit du génie conjugué de l’architecte Olin Stephens, et du savoir-créer du chantier Minneford Yard de New York. Dès son lancement en 1931, Dorade fut considéré comme le premier yacht moderne, avec ses lignes étroites et son ingénieux système de ballasts. Sa victoire cette même année dans la course Transatlantique d’ouest en est, face à de plus puissantes unités, allait sceller l’association des deux talents Sparkman et Stephens et favoriser l’émergence de générations de yawls et de ketchs rapides et beaux, à l’image du mythique Stormy Weather (1934).

Peter Harrison, parrain d'exception
Après le photographe de mode de renommée mondiale Patrick Demarchelier en 2010, et le musicien Jimmy Buffett l'an passé, c'est à l’entrepreneur, « self made man » Britannique Peter Harrison, propriétaire du Maxi ketch Sojana d’hériter du très honorifique titre de "parrain des Voiles de Saint-Barth 2012". Peter adore Saint-Barthélemy et ne manquerait pour rien au monde l’occasion de libérer la puissance de son Maxi de 115 pieds Sojana. Il sait qu’il dispose avec les Français Lionel Péan et Jacques Vincent de professionnels avertis capables d’encadrer un équipage très international tout en préservant le standing qui sied à un Maxi Yacht. "Il s'agit évidemment d'un groupe très fort et il sera difficile pour Sojana et son équipage de faire aussi bien ou mieux que la troisième place obtenue en 2011, " dit Peter Harrison qui va participer aux Voiles de Saint-Barth pour la troisième fois et qui estime que c'est son "goût prononcé pour l'aventure et la compétition", qui fait qu'il a été choisi comme parrain. Parmi les raisons qui expliquent le succès de l'épreuve selon Peter Harrison figurant "l'endroit... l'impressionnante organisation... la qualité et l'aptitude des participants, et bien entendu, son côté social avec la convivialité et les rencontres avec les autres équipages."


Source : Mer et Media / Les Voiles de Saint Barth