Comme prévu les 23 rameurs solitaires ont franchi ce matin à 10 H TU (heure locale) la ligne de départ de la troisième édition de la Bouvet Guyane. Le temps était idéal avec un soleil légèrement voilé, une mer calme et un vent modéré de NE. Retour sur une journée historique pour l’aviron océanique.
07H30’. Le jour vient de se lever sur Dakar. Un car quitte l’Hôtel N’Gor avec à son bord des skippers au visage tendu. Direction l’anse Bernard où les canots paressent à leurs mouillages. Après d’ultimes rangements, les marins se mettent en tenue de « travail » : casquette saharienne, lunettes de soleil, t-shirt manches longues et gants.
10H. C’est parti. D’entrée de jeu, il est clair que bon nombre de concurrents sont venus sur la Bouvet Guyane avec des ambitions de résultat. Les canots partent en rangs serrés comme pour une régate d’aviron en rivière. C’est un bon départ emmené par Christophe Letendre galvanisé par son fan club de chez Bouvet venu tout exprès de France pour encourager «leur » skipper. Un peu plus tard deux canots se touchent, ceux d’Eric lainé et Pascal Vaudé… Sans conséquence. Il faut dire qu’il y a du monde sur l’eau et les rameurs tournent le dos à leur étrave. Ils ne voient pas ce qui se passe devant.
10H15’. Jean-Jacques Gauthier, champion d’aviron, prend sans surprise la tête de la flotte, comme il l’a fait lors du prologue à Brest. Ce grand gabarit conduit ses avirons avec une infinie douceur et une redoutable efficacité. Dans son sillage évoluent Guillaume Bodin, excellemment parti lui aussi, Christophe Letendre, Pierre Mastalski et plus loin au vent Jean-Christophe Lagrange, le « voileux » de La Transat. Le GPS indique une vitesse de 3 nds : « C’est énorme» lance Jean-Luc Torre, concurrent de la précédente édition. On dit même que le premier pourrait atteindre la Guyane en 35 jours. Tout dépend de la météo !
11 H. Les écarts se creusent entre les premiers et les derniers et des groupes se forment avec des exceptions. Comme Benoît Souliès, encore un grand gabarit joueur de rugby de niveau national à Toulouse, qui emprunte une route le faisant passer au nord de l’île de la Madeleine. La tendance partagée par les leaders était de forcer sur les avirons les premiers jours pour tenir cap à l’Ouest. Benoît est de ceux-là et plus encore. En milieu de la flotte, on apprend que Rémi Dupont s’est fait aborder par un pêcheur mais sans dommage et qu’Eric Lainé aurait cassé la planchette de son cale-pied en tirant un peu trop fort sur les avirons. Dans l’immédiat cela ne l’empêchait pas de caracoler dans le peloton de tête, mais il lui faudra trouver une solution pour remettre en état cet équipement indispensable à la tâche.
12 H. Le vétéran, Didier Lemoine, ferme la marche à proximité d’Henri-Georges Hidair dit « Le Sénateur ». La flotte s’étale sur un bon mille. « En fin de journée, confie Jean-Luc Torre, ils auront perdu la côte de vue. Et là ce sera effectivement parti ». Pourtant les solitaires ne seront pas encore complètement seuls sur mer. Il y a les petits bateaux de pêche peu ou pas éclairés la nuit et puis les cargos tant redoutés un peu plus au large. La première nuit va se passer aux avirons pour beaucoup. Prudence, la route est longue, très longue.
Source : Bouvet Guyane
Crédit : Eric Rousseau / Bouvet Guyane
07H30’. Le jour vient de se lever sur Dakar. Un car quitte l’Hôtel N’Gor avec à son bord des skippers au visage tendu. Direction l’anse Bernard où les canots paressent à leurs mouillages. Après d’ultimes rangements, les marins se mettent en tenue de « travail » : casquette saharienne, lunettes de soleil, t-shirt manches longues et gants.
10H. C’est parti. D’entrée de jeu, il est clair que bon nombre de concurrents sont venus sur la Bouvet Guyane avec des ambitions de résultat. Les canots partent en rangs serrés comme pour une régate d’aviron en rivière. C’est un bon départ emmené par Christophe Letendre galvanisé par son fan club de chez Bouvet venu tout exprès de France pour encourager «leur » skipper. Un peu plus tard deux canots se touchent, ceux d’Eric lainé et Pascal Vaudé… Sans conséquence. Il faut dire qu’il y a du monde sur l’eau et les rameurs tournent le dos à leur étrave. Ils ne voient pas ce qui se passe devant.
10H15’. Jean-Jacques Gauthier, champion d’aviron, prend sans surprise la tête de la flotte, comme il l’a fait lors du prologue à Brest. Ce grand gabarit conduit ses avirons avec une infinie douceur et une redoutable efficacité. Dans son sillage évoluent Guillaume Bodin, excellemment parti lui aussi, Christophe Letendre, Pierre Mastalski et plus loin au vent Jean-Christophe Lagrange, le « voileux » de La Transat. Le GPS indique une vitesse de 3 nds : « C’est énorme» lance Jean-Luc Torre, concurrent de la précédente édition. On dit même que le premier pourrait atteindre la Guyane en 35 jours. Tout dépend de la météo !
11 H. Les écarts se creusent entre les premiers et les derniers et des groupes se forment avec des exceptions. Comme Benoît Souliès, encore un grand gabarit joueur de rugby de niveau national à Toulouse, qui emprunte une route le faisant passer au nord de l’île de la Madeleine. La tendance partagée par les leaders était de forcer sur les avirons les premiers jours pour tenir cap à l’Ouest. Benoît est de ceux-là et plus encore. En milieu de la flotte, on apprend que Rémi Dupont s’est fait aborder par un pêcheur mais sans dommage et qu’Eric Lainé aurait cassé la planchette de son cale-pied en tirant un peu trop fort sur les avirons. Dans l’immédiat cela ne l’empêchait pas de caracoler dans le peloton de tête, mais il lui faudra trouver une solution pour remettre en état cet équipement indispensable à la tâche.
12 H. Le vétéran, Didier Lemoine, ferme la marche à proximité d’Henri-Georges Hidair dit « Le Sénateur ». La flotte s’étale sur un bon mille. « En fin de journée, confie Jean-Luc Torre, ils auront perdu la côte de vue. Et là ce sera effectivement parti ». Pourtant les solitaires ne seront pas encore complètement seuls sur mer. Il y a les petits bateaux de pêche peu ou pas éclairés la nuit et puis les cargos tant redoutés un peu plus au large. La première nuit va se passer aux avirons pour beaucoup. Prudence, la route est longue, très longue.
Crédit : Eric Rousseau / Bouvet Guyane