Incroyable retournement de situation après six jours de course et seulement 1 600 milles parcouru depuis le départ de Cape Town ! D'un côté, Groupama 4 navigue en pointe de la flotte sur le 39° Sud quand quatre autres voiliers sont sur le 36° Sud, et que Sanya a décidé d'ouvrir une nouvelle voie par le Nord…. Face au front qui persiste, il y a les joueurs, qui tentent le tout pour le tout et les raisonnables, qui restent au centre. Groupama a fait le pari du sud, Sanya tente le nord et les quatre autres, menés par PUMA, poussent toujours à l'est.
En un peu plus d'une journée, Groupama 4 s'est glissé à plus de 200 milles sous le peloton désormais emmené par les Américains de Puma et les néo-Zélandais de Camper ! Un décalage latéral qui peut surprendre mais qui s'explique par la volonté du skipper français d'aller chercher un passage plus facile pour franchir le front qui bloque tout le monde depuis plus de trois jours…
« Il y a maintenant moins de mer que les autres jours, mais nous avons toujours devant nous une barrière à franchir. Certains ont choisi d'aller tout droit en se disant qu'à un moment, la barrière va s'ouvrir, et nous, on essaye plutôt de trouver des trous dans la clôture… C'est pour cela que nous nous sommes décalés vers le Sud-Est pour faire le tour de la barrière ! Cela rallonge la route et ce n'est pas positif au classement pour l'instant puisque nous naviguons à 90° de la route, mais nous espérons accrocher le nouveau vent les premiers, une brise qui va nous propulser alors en route directe vers l'arrivée » indiquait ce samedi matin Charles Caudrelier.
« Groupama a l'air bien parti ! » Le navigateur de Team Sanya, Aksel Magdahl, aime les options osées. « Pour être honnête, j'avais des doutes jusqu'à hier soir, mais leur position me semble désormais très solide. Bravo à eux ! »
Avec son skipper Mike Sanderson, Magdahl a décidé d'empanner aujourd'hui pour partir au nord. L'objectif du bateau chinois est d'accélérer en attrapant une dépression tropicale à l'est de Madagascar.
« C'est risqué, bien sûr, » continue Magdahl, « et ça fait bizarre de se détourner, mais on espère trouver de la brise dans cette dépression. Les 24 prochaines heures seront excitantes et décisives. On a soupesé les risques et on pense qu'au pire des cas, nous serons suffisamment rapides pour justifier cette initiative. Ça va être excitant ! »
Si le Norvégien a le goût du risque, on tient un autre discours à bord d'Abu Dhabi Ocean Racing. L'un des quatre bateaux à faire route à l'est, Azzam pointe en troisième position derrière CAMPER with Emirates Team New Zealand, deuxième, et PUMA Ocean Racing, premier.
« La situation n'est pas claire, » raconte le paisible Jules Salter, navigateur pour Abu Dhabi, au téléphone. « On essaye juste de suivre une route consistante, parce que l'étape est encore longue. On a des bateaux à côté avec qui on va se bagarrer. Pour le moment, on s'accroche. Le front devrait diminuer et on traversera dans la transition pour rejoindre l'anticyclone. C'est difficile d'y voir clair, les modèles ne disent pas tout. Il y a une bonne part de chance ! Mais si on continue d'essayer, je suis sûr que ça va passer. »
Pour résumer, la flotte s'éclate en trois visions à plus ou moins long terme : d'un côté, le voilier français qui réalise un grand tour par le Sud pour se repositionner sur la bordure Nord de l'anticyclone des Mascareignes à l'horizon du milieu de la semaine prochaine ; de l'autre le bateau chinois qui décroche par le Nord pour dessiner une sinusoïdale autour d'une dépression tropicale en formation et devrait alors prendre le leadership à court terme ; enfin au centre, les quatre VO-70 ne veulent prendre aucune initiative pour rester entre eux au contact en espérant faire la différence uniquement sur la vitesse pure et sur de micro options tactiques.
Classement à 17h00 heure française :
1. Camper
2. Puma - à 0,20 mille du premier
3. Abu Dhabi Ocean Racing - à 3,80 milles du premier
4. Telefonica - à 23,90 milles du premier
5. Team Sanya - à 28,60 milles du premier
6. Groupama 4 - à 88,50 milles du premier
Sources : Groupama et Volvo Ocean Race
Credit : Y. Riou / Groupama /VOR
En un peu plus d'une journée, Groupama 4 s'est glissé à plus de 200 milles sous le peloton désormais emmené par les Américains de Puma et les néo-Zélandais de Camper ! Un décalage latéral qui peut surprendre mais qui s'explique par la volonté du skipper français d'aller chercher un passage plus facile pour franchir le front qui bloque tout le monde depuis plus de trois jours…
« Il y a maintenant moins de mer que les autres jours, mais nous avons toujours devant nous une barrière à franchir. Certains ont choisi d'aller tout droit en se disant qu'à un moment, la barrière va s'ouvrir, et nous, on essaye plutôt de trouver des trous dans la clôture… C'est pour cela que nous nous sommes décalés vers le Sud-Est pour faire le tour de la barrière ! Cela rallonge la route et ce n'est pas positif au classement pour l'instant puisque nous naviguons à 90° de la route, mais nous espérons accrocher le nouveau vent les premiers, une brise qui va nous propulser alors en route directe vers l'arrivée » indiquait ce samedi matin Charles Caudrelier.
« Groupama a l'air bien parti ! » Le navigateur de Team Sanya, Aksel Magdahl, aime les options osées. « Pour être honnête, j'avais des doutes jusqu'à hier soir, mais leur position me semble désormais très solide. Bravo à eux ! »
Avec son skipper Mike Sanderson, Magdahl a décidé d'empanner aujourd'hui pour partir au nord. L'objectif du bateau chinois est d'accélérer en attrapant une dépression tropicale à l'est de Madagascar.
« C'est risqué, bien sûr, » continue Magdahl, « et ça fait bizarre de se détourner, mais on espère trouver de la brise dans cette dépression. Les 24 prochaines heures seront excitantes et décisives. On a soupesé les risques et on pense qu'au pire des cas, nous serons suffisamment rapides pour justifier cette initiative. Ça va être excitant ! »
Si le Norvégien a le goût du risque, on tient un autre discours à bord d'Abu Dhabi Ocean Racing. L'un des quatre bateaux à faire route à l'est, Azzam pointe en troisième position derrière CAMPER with Emirates Team New Zealand, deuxième, et PUMA Ocean Racing, premier.
« La situation n'est pas claire, » raconte le paisible Jules Salter, navigateur pour Abu Dhabi, au téléphone. « On essaye juste de suivre une route consistante, parce que l'étape est encore longue. On a des bateaux à côté avec qui on va se bagarrer. Pour le moment, on s'accroche. Le front devrait diminuer et on traversera dans la transition pour rejoindre l'anticyclone. C'est difficile d'y voir clair, les modèles ne disent pas tout. Il y a une bonne part de chance ! Mais si on continue d'essayer, je suis sûr que ça va passer. »
Pour résumer, la flotte s'éclate en trois visions à plus ou moins long terme : d'un côté, le voilier français qui réalise un grand tour par le Sud pour se repositionner sur la bordure Nord de l'anticyclone des Mascareignes à l'horizon du milieu de la semaine prochaine ; de l'autre le bateau chinois qui décroche par le Nord pour dessiner une sinusoïdale autour d'une dépression tropicale en formation et devrait alors prendre le leadership à court terme ; enfin au centre, les quatre VO-70 ne veulent prendre aucune initiative pour rester entre eux au contact en espérant faire la différence uniquement sur la vitesse pure et sur de micro options tactiques.
Classement à 17h00 heure française :
1. Camper
2. Puma - à 0,20 mille du premier
3. Abu Dhabi Ocean Racing - à 3,80 milles du premier
4. Telefonica - à 23,90 milles du premier
5. Team Sanya - à 28,60 milles du premier
6. Groupama 4 - à 88,50 milles du premier
Sources : Groupama et Volvo Ocean Race