VOR / Gros plan sur Iker Martinez et Xabi Fernandez, leaders de la course sur Telefonica

Cette année, ils ont été nommés marins ISAF 2011. Cette semaine, ils ont remporté leur troisième victoire de manche sur la Volvo Ocean Race 2011/12. Respectivement skipper et régleur pour Telefónica, Iker Martínez et Xabi Fernandez forment un duo hallucinant, qui a l’air de sourire à leur équipage.

Credit : Chapi

Martínez, 34 ans, et Fernandez, 35, sont originaires de Guipúzcoa, pays basque espagnol. Ils se connaissent depuis plus de 10 ans – eux-mêmes ont perdu le compte. Ils ont appris à régater ensemble. Ensemble, ils ont remporté l’or et l’argent olympique en 49er. Toujours ensemble, ils ont pris la deuxième place de la Barcelona World Race en 2010.

Ils s’attaquent maintenant à leur troisième Volvo Ocean Race avec Team Telefónica. Et ça marche : Telefónica vient de remporter la première partie de l’étape 2. Également vainqueur de la première étape et de la course In-Port du Cap, l’équipage mène au classement provisoire. Grâce au duo basque ? 



« Ils apportent direction et expérience, » affirme Neil McDonald, chef de quart du bateau bleu. « À bord, ils n’ont pas besoin de se parler. C’est impressionnant : ils passent l’un à côté de l’autre et ça leur suffit pour communiquer. Xabi a une position privilégiée, parce qu’il est dans l’équipage, mais qu’il est aussi partie intégrante du duo Iker - Xabi. Il peut passer d’un côté à l’autre. C’est une situation très solide. »

L’un et l’autre sont d’excellents marins, leur palmarès parle pour eux, mais surtout de très gros bosseurs.


« La qualité de Xabi qui fait la différence, » raconte Martínez au lendemain de son arrivée dans l’océan Indien, « c’est son endurance, sa résistance. C’est quelqu’un qui peut travailler très dur pendant très longtemps. Quand les choses se compliquent, qu’il fait froid, que c’est dur, il est toujours à 100 %. Tout le monde n’est pas comme ça. »

Même écho chez Fernandez : « Je suis impressionné par la capacité de travail d’Iker. Avec lui, c’est dur de prendre du repos ! C’est aussi pour ça qu’on ne se dispute pas, parce qu’on sait tous les deux que nous sommes à fond tout le temps. On ne peut rien reprocher à quelqu’un qui donne tout. »

Mais ce ne sont pas seulement leurs compétences ou leur force de travail qu’ils apportent à l’équipe : c’est surtout leur complicité. 

« Iker et moi, nous nous connaissons très bien et nous nous comprenons, » explique Fernandez. « Sur le bateau, j’essaye d’aider l’équipage à comprendre ce qu’il veut, à saisir son message – qui est généralement ‘poussez, poussez, poussez !’  Je pense que c’est quelque chose de positif, un extra. »

« De les voir réussir à passer du dériveur à la course au large avec autant de succès, ça m’épate ! » McDonald s’enthousiasme : « Très peu de personnes peuvent faire ça. Et ils sont encore jeunes ... Ils ont un sacré chemin à parcourir. »