Nuit agitée sur l'eau, journée agitée dans la tête des navigateurs. Après un passage nocturne mouvementé à travers les courants des Agulhas, différentes options se dessinent dans l'Indien.
« On fonçait au portant dans 25 noeuds de vent et l'état de la mer était épouvantable, » raconte Ian Walker, skipper d'Abu Dhabi Ocean Racing. La voix du Britannique est fatiguée, et pour cause : Azzam a repris quatre places au classement pendant la nuit. Nouveau leader à 14 heures, le Volvo Open 70 des Émirats a traversé les fameux courants des Agulhas comme ses concurrents : en tâchant de ne rien casser dans cette zone où le vent s'oppose au courant, creusant de courtes vagues dans lesquelles les bateaux tapent sans cesse.
« On a vraiment dû ralentir le bateau pour tout garder en état, » ajoute Walker, « même si on a finalement décidé de franchir le courant aussi vite que possible. C'était plus venté encore en traversant, 30 à 35 noeuds, mais on a réussi à passer avec un spi et une grand-voile haute. »
Au matin, les six concurrents s'étaient extraits de cette zone redoutée, sans avarie à déplorer.
Le soleil s'est levé, le vent est tombé à 10 ou 15 noeuds et on a mis les cirés à sécher. Mais c'est là que le casse-tête a commencé. Deux dépressions doivent fusionner dans l'océan Indien dans les prochains jours, et la situation météo est encore très confuse. Empanner pour se placer au sud de la flotte en allant vers l'est, ou continuer le long de la côte africaine pour être au nord au passage du front froid ?
Tout au sud de la flotte, on trouve Groupama sailing team. Le barreur du bateau français, Charles Caudrelier, revient sur cette position : « Deux options vont se dessiner et on verra bien. L'issue paraît être au sud, on n'est pas mécontents de notre position. Il y a un proverbe qui dit que quand tu ne sais pas où aller en Atlantique, il faut aller à l'ouest, et que dans le sud, il faut aller au sud - on ne l'a pas respecté la première fois, on le fera la deuxième fois ! »
130 milles au nord de Groupama, c'est Telefónica qui a empanné en dernier et se retrouve à l'extrême nord de la flotte. Payant puisque le bateau espagnol, après un début d'étape difficile, passait en tête à 17 heures.
« 130 milles, c'est un écart assez important et ça va être très intéressant, » confirme Andrew Cape, navigateur de l'équipage mené par Iker Martínez. « Je crois que c'est juste une question de travailler avec le vent que vous avez sur le moment pour en tirer le meilleur profit. Il n'y a pas de super plan, parce que ça change trop vite. Il faut juste se servir au mieux de ce qu'on a. Ça peut marcher des deux côtés. C'est vraiment la roulette russe - faites vos jeux. »
Classement à 17 heures :
1 Telefonica
2 Abu Dhabi à 8.10 du leader
3 Puma à 22.20
4 Camper à 44.30
5 Sanya à 57.80
6 Groupama à 60.00
Source : Volvo Ocean Race
Credit : H. Hooper/CAMPER ETNZ/VOR
« On fonçait au portant dans 25 noeuds de vent et l'état de la mer était épouvantable, » raconte Ian Walker, skipper d'Abu Dhabi Ocean Racing. La voix du Britannique est fatiguée, et pour cause : Azzam a repris quatre places au classement pendant la nuit. Nouveau leader à 14 heures, le Volvo Open 70 des Émirats a traversé les fameux courants des Agulhas comme ses concurrents : en tâchant de ne rien casser dans cette zone où le vent s'oppose au courant, creusant de courtes vagues dans lesquelles les bateaux tapent sans cesse.
« On a vraiment dû ralentir le bateau pour tout garder en état, » ajoute Walker, « même si on a finalement décidé de franchir le courant aussi vite que possible. C'était plus venté encore en traversant, 30 à 35 noeuds, mais on a réussi à passer avec un spi et une grand-voile haute. »
Au matin, les six concurrents s'étaient extraits de cette zone redoutée, sans avarie à déplorer.
Le soleil s'est levé, le vent est tombé à 10 ou 15 noeuds et on a mis les cirés à sécher. Mais c'est là que le casse-tête a commencé. Deux dépressions doivent fusionner dans l'océan Indien dans les prochains jours, et la situation météo est encore très confuse. Empanner pour se placer au sud de la flotte en allant vers l'est, ou continuer le long de la côte africaine pour être au nord au passage du front froid ?
Tout au sud de la flotte, on trouve Groupama sailing team. Le barreur du bateau français, Charles Caudrelier, revient sur cette position : « Deux options vont se dessiner et on verra bien. L'issue paraît être au sud, on n'est pas mécontents de notre position. Il y a un proverbe qui dit que quand tu ne sais pas où aller en Atlantique, il faut aller à l'ouest, et que dans le sud, il faut aller au sud - on ne l'a pas respecté la première fois, on le fera la deuxième fois ! »
130 milles au nord de Groupama, c'est Telefónica qui a empanné en dernier et se retrouve à l'extrême nord de la flotte. Payant puisque le bateau espagnol, après un début d'étape difficile, passait en tête à 17 heures.
« 130 milles, c'est un écart assez important et ça va être très intéressant, » confirme Andrew Cape, navigateur de l'équipage mené par Iker Martínez. « Je crois que c'est juste une question de travailler avec le vent que vous avez sur le moment pour en tirer le meilleur profit. Il n'y a pas de super plan, parce que ça change trop vite. Il faut juste se servir au mieux de ce qu'on a. Ça peut marcher des deux côtés. C'est vraiment la roulette russe - faites vos jeux. »
Classement à 17 heures :
1 Telefonica
2 Abu Dhabi à 8.10 du leader
3 Puma à 22.20
4 Camper à 44.30
5 Sanya à 57.80
6 Groupama à 60.00
Source : Volvo Ocean Race