Au 35ème jour de mer, le Maxi Banque Populaire V est repassé au delà de la barre symbolique des 1000 milles d'avance sur le temps de référence du Trophée Jules Verne. Une bonne nouvelle qui vient s'associer à la négociation sans trop d'encombres des deux premiers "pièges" tendus sur la route atlantique. A l'heure où les alizés font ressentir leurs prémices, il reste encore à Loïck Peyron et l'équipage plusieurs écueuils de taille à contourner sur ce chemin vers Ouessant. Mais d'ici là, l'été s'installe sur les filets du trimaran géant, rendant la navigation au près étonnamment réjouissante pour les marins.
Depuis le départ du Maxi Banque Populaire V à la conquête du tour du monde en équipage sans escale, il est souvent question de cette discipline plutôt équestre qu'est le saut d'obstacle. En effet, qu'il s'agisse d'appréhender un phénomène météo de nature à faire chuter l'avance engrangée, de voir s'échapper le rendez-vous avec un système attendu ou encore d'esquiver les dangers avérés d'une navigation au beau milieu des icebergs, Loïck Peyron et son équipage sont passés maîtres dans l'exercice. Sur les quatre "barrages" installés sur l'Atlantique pour cette remontée vers la ligne d'arrivée, deux sont déjà dans le sillage du trimaran géant aux couleurs de la Banque de la Voile. Un tour de force possible notamment grâce à l'ange gardien du Team, le routeur à terre, Marcel van Triest : " Avant hier, il restait encore quatre obstacles avant de rentrer à la maison. On en a franchi deux, l'anticyclone hier et le font froid au large de Rio la nuit dernière. Aujourd'hui, ils sont au près pour rejoindre les alizés. Il y aura peut-être deux ou trois heures de bâbord et après c'est tout droit jusqu'à l'Equateur. Il ne devrait pas y avoir de secret d'ici là. On peut presque dire qu'ils sont déjà dans les alizés, car ils ont actuellement du Nord Est, qui va tourner Est/Nord Est avant de finir au Sud Est. Après ça, il restera encore deux obstacles avant l'arrivée : le Pot au Noir et surtout l'anticyclone des Açores. On vise l'Ouest de l'anticyclone. On ne cherche pas à pointer l'étrave directement sur Ouessant ".
Chaleurs et concentration
Au près le long des côtes brésiliennes, les marins du Maxi Banque Populaire V bénéficient donc actuellement d'un vent de Nord Est d'une bonne quinzaine de nœuds, qui leur permet de consolider une avance qui se porte désormais à plus de 1 000 milles. Dans des conditions loin d'être les plus propices à la performance optimale de la monture, les moyennes tiennent toutefois bon. Ajoutées à des températures estivales, les données du moment sont propices à une navigation placée sous le signe du plaisir mais aussi parfois à une légère relâche... sitôt auto-jugulée par les équipiers, bien conscients du fait que le travail est loin d'être achevé.
L'un des barreurs du bord, Thierry Chabagny évoquait ce midi un tableau pour le moins enviable : " Nous avons un grand soleil, il fait chaud. La mer est chaude, au dessus de 20° et l'air est à 24° environ. C'est super agréable. Tout à l'heure, j'étais à la barre en short et tee-shirt. Nous sommes au près, notre vitesse n'est donc pas incroyable mais ça ventile bien. C'est sympa de retrouver ces latitudes. Nous sommes en tee-shirt blanc pour ne pas chauffer dans le dos. On a sorti la crème, les lunettes. Tout le monde est en crocs, pieds nus. C'est un vrai bonheur ! Du fait de ne plus être dans les 40èmes, il y a naturellement une baisse de pression et le fait d'être dans les alizés fait qu'on a tendance à se relâcher un peu, or il ne faut pas oublier que dans ces records, la moindre petite inattention peut coûter cher ".
Engranger les milles pour la suite
Ce régime favorable et relativement simple devrait encore durer tout cette journée de mardi, mais également demain mercredi. L'occasion pour Loïck Peyron et ses comparses de consolider leur matelas de milles à bon escient pour la suite, ainsi que le confirmait Marcel van Triest : " Banque Populaire va accroître son avance considérablement parce que Groupama 3 avait enchaîné deux mauvaises journées. Il faudra ça parce qu'on aura un Atlantique Nord beaucoup moins rapide que Franck Cammas. Il reste encore neuf/dix jours de mer si tout se passe bien ". Du côté des côtes brésiliennes, les quatorze marins sont plus que jamais conscients du chemin qui reste à parcourir et savent qu'il leur faudra encore adapter leur navigation à une donne changeante jusqu'au bout. Des nuits plus longues que celles du Pacifique, la disparition des glaces mais le retour des grains, et bientôt de nouveau le froid de l'hiver européen... Avant la délivrance de l'arrivée. Mais ceci est une autre histoire !
Avance à 16h00
1021,10 milles d'avance par rapport au temps de référence
Credit : BPCE
Depuis le départ du Maxi Banque Populaire V à la conquête du tour du monde en équipage sans escale, il est souvent question de cette discipline plutôt équestre qu'est le saut d'obstacle. En effet, qu'il s'agisse d'appréhender un phénomène météo de nature à faire chuter l'avance engrangée, de voir s'échapper le rendez-vous avec un système attendu ou encore d'esquiver les dangers avérés d'une navigation au beau milieu des icebergs, Loïck Peyron et son équipage sont passés maîtres dans l'exercice. Sur les quatre "barrages" installés sur l'Atlantique pour cette remontée vers la ligne d'arrivée, deux sont déjà dans le sillage du trimaran géant aux couleurs de la Banque de la Voile. Un tour de force possible notamment grâce à l'ange gardien du Team, le routeur à terre, Marcel van Triest : " Avant hier, il restait encore quatre obstacles avant de rentrer à la maison. On en a franchi deux, l'anticyclone hier et le font froid au large de Rio la nuit dernière. Aujourd'hui, ils sont au près pour rejoindre les alizés. Il y aura peut-être deux ou trois heures de bâbord et après c'est tout droit jusqu'à l'Equateur. Il ne devrait pas y avoir de secret d'ici là. On peut presque dire qu'ils sont déjà dans les alizés, car ils ont actuellement du Nord Est, qui va tourner Est/Nord Est avant de finir au Sud Est. Après ça, il restera encore deux obstacles avant l'arrivée : le Pot au Noir et surtout l'anticyclone des Açores. On vise l'Ouest de l'anticyclone. On ne cherche pas à pointer l'étrave directement sur Ouessant ".
Chaleurs et concentration
Au près le long des côtes brésiliennes, les marins du Maxi Banque Populaire V bénéficient donc actuellement d'un vent de Nord Est d'une bonne quinzaine de nœuds, qui leur permet de consolider une avance qui se porte désormais à plus de 1 000 milles. Dans des conditions loin d'être les plus propices à la performance optimale de la monture, les moyennes tiennent toutefois bon. Ajoutées à des températures estivales, les données du moment sont propices à une navigation placée sous le signe du plaisir mais aussi parfois à une légère relâche... sitôt auto-jugulée par les équipiers, bien conscients du fait que le travail est loin d'être achevé.
L'un des barreurs du bord, Thierry Chabagny évoquait ce midi un tableau pour le moins enviable : " Nous avons un grand soleil, il fait chaud. La mer est chaude, au dessus de 20° et l'air est à 24° environ. C'est super agréable. Tout à l'heure, j'étais à la barre en short et tee-shirt. Nous sommes au près, notre vitesse n'est donc pas incroyable mais ça ventile bien. C'est sympa de retrouver ces latitudes. Nous sommes en tee-shirt blanc pour ne pas chauffer dans le dos. On a sorti la crème, les lunettes. Tout le monde est en crocs, pieds nus. C'est un vrai bonheur ! Du fait de ne plus être dans les 40èmes, il y a naturellement une baisse de pression et le fait d'être dans les alizés fait qu'on a tendance à se relâcher un peu, or il ne faut pas oublier que dans ces records, la moindre petite inattention peut coûter cher ".
Engranger les milles pour la suite
Ce régime favorable et relativement simple devrait encore durer tout cette journée de mardi, mais également demain mercredi. L'occasion pour Loïck Peyron et ses comparses de consolider leur matelas de milles à bon escient pour la suite, ainsi que le confirmait Marcel van Triest : " Banque Populaire va accroître son avance considérablement parce que Groupama 3 avait enchaîné deux mauvaises journées. Il faudra ça parce qu'on aura un Atlantique Nord beaucoup moins rapide que Franck Cammas. Il reste encore neuf/dix jours de mer si tout se passe bien ". Du côté des côtes brésiliennes, les quatorze marins sont plus que jamais conscients du chemin qui reste à parcourir et savent qu'il leur faudra encore adapter leur navigation à une donne changeante jusqu'au bout. Des nuits plus longues que celles du Pacifique, la disparition des glaces mais le retour des grains, et bientôt de nouveau le froid de l'hiver européen... Avant la délivrance de l'arrivée. Mais ceci est une autre histoire !
Avance à 16h00
1021,10 milles d'avance par rapport au temps de référence
Source : Banque Populaire