A 1 000 kilomètres au Sud de la Nouvelle-Zélande, le Maxi Banque Populaire V connait un léger ralentissement en ce vingt-et-unième jour de course dans ce Trophée Jules Verne. Dans des conditions de vent plus molles - 18 nœuds - et une mer qui s'est franchement calmée, l’équipage du maxi trimaran met à profit une parenthèse pacifique pour effectuer le tour complet du bateau avant la suite. D'ici à quelques heures, un changement de programme radical s'annonce, alors même que jamais l'équipage de la Banque de la Voile n'était encore descendu aussi Sud dans son parcours contre le temps.
La vacation d'hier était l'occasion pour Loïck Peyron d'évoquer un passage à la franche accalmie pour ce 13 décembre. A l'heure où dans l'océan Pacifique, le jour décline, les prévisions se confirment. Ainsi, avec un vent de Nord Ouest tombé à 18 nœuds, les moyennes du Maxi Banque Populaire V ont chuté. Mais en la matière, la nouvelle tombait à bord comme une belle respiration entre deux épisodes nettement moins confortables. Contacté ce midi par le PC Course en direct de la Fédération Française de Voile, Pierre-Yves Moreau dépeignait le tableau du moment : " C'est la tombée de la nuit pour nous, mais les nuits sont très courtes, c'est plus de la pénombre. La luminosité baisse beaucoup mais il ne fait pas complètement nuit. Après deux journées difficiles au Sud de l'Australie, c'est un peu plus calme aujourd'hui. On a replongé ces dernières heures et nous sommes maintenant au Sud de la Nouvelle-Zélande. La mer s'est beaucoup calmée et ça fait vraiment du bien ". Des nuits réduites à portion congrue, voire inexistantes et une journée placée sous le signe de belles éclaircies, le boat-captain du trimaran géant, l’un des bizuths de ce tour du monde, appréciait et tentait de maîtriser les longueurs et des désagréments d'une vie dominée par l'humidité : " On met des couches de vêtements, des polaires, des bonnets mais la priorité c'est de garder les gants au sec. On essaye de préserver nos affaires de l'humidité et la meilleure solution pour que ce soit sec, c'est encore de dormir avec. Le Sud c'est très long. En ce qui me concerne, je commence à trouver ça long. Mais ça avance bien et tout se passe bien à bord ".
A 5 000 milles du Cap Horn
Jamais depuis leur entrée dans ce monde à part, Loïck Peyron et les hommes du Maxi Banque Populaire n'étaient-ils descendus aussi Sud. Pointant aujourd'hui par 56° Sud, ils se situent en effet presque à latitude du cap Horn, le dernier des trois caps à passer avant le retour en Atlantique. Mais pour cela, il reste encore plus de 5 000 milles et une dizaine de jours d'une navigation complexe pour en finir avec le Pacifique. A bord, on cherche toujours le meilleur compromis, on se prépare pour la suite et la négociation d'un nouvel épisode particulièrement éprouvant : " On n'était pas descendu aussi bas depuis le départ. On fait attention aux glaces, mais on sait aussi que plus on ira dans le Sud et plus la route sera courte. Nous allons empanner dans du vent relativement faible d'ici peu de temps. Ensuite ce sera du près dans un vent toujours faible, puis du reaching dans du vent très fort. Ca ne va pas durer très longtemps, mais il va falloir être très vigilant ".
Bestiaire extraordinaire
"Il y avait trois ou quatre albatros qui se trouvaient autour du bateau aujourd'hui et d'autres petits oiseaux marins qui planent, battent très peu des ailes. Nous étions tous émerveillés. Nous avons également vu deux baleines passer pas très loin de nous hier. On les a vu, c'est joli. On est content mais sans plus, parce que qu'on sait à quel point un choc avec l'une d'entre elles peut être lourd de conséquences, surtout dans cette zone...".
Avance à 16h00 :
2103 milles d'avance par rapport au temps de référence
Credit : BPCE
La vacation d'hier était l'occasion pour Loïck Peyron d'évoquer un passage à la franche accalmie pour ce 13 décembre. A l'heure où dans l'océan Pacifique, le jour décline, les prévisions se confirment. Ainsi, avec un vent de Nord Ouest tombé à 18 nœuds, les moyennes du Maxi Banque Populaire V ont chuté. Mais en la matière, la nouvelle tombait à bord comme une belle respiration entre deux épisodes nettement moins confortables. Contacté ce midi par le PC Course en direct de la Fédération Française de Voile, Pierre-Yves Moreau dépeignait le tableau du moment : " C'est la tombée de la nuit pour nous, mais les nuits sont très courtes, c'est plus de la pénombre. La luminosité baisse beaucoup mais il ne fait pas complètement nuit. Après deux journées difficiles au Sud de l'Australie, c'est un peu plus calme aujourd'hui. On a replongé ces dernières heures et nous sommes maintenant au Sud de la Nouvelle-Zélande. La mer s'est beaucoup calmée et ça fait vraiment du bien ". Des nuits réduites à portion congrue, voire inexistantes et une journée placée sous le signe de belles éclaircies, le boat-captain du trimaran géant, l’un des bizuths de ce tour du monde, appréciait et tentait de maîtriser les longueurs et des désagréments d'une vie dominée par l'humidité : " On met des couches de vêtements, des polaires, des bonnets mais la priorité c'est de garder les gants au sec. On essaye de préserver nos affaires de l'humidité et la meilleure solution pour que ce soit sec, c'est encore de dormir avec. Le Sud c'est très long. En ce qui me concerne, je commence à trouver ça long. Mais ça avance bien et tout se passe bien à bord ".
A 5 000 milles du Cap Horn
Jamais depuis leur entrée dans ce monde à part, Loïck Peyron et les hommes du Maxi Banque Populaire n'étaient-ils descendus aussi Sud. Pointant aujourd'hui par 56° Sud, ils se situent en effet presque à latitude du cap Horn, le dernier des trois caps à passer avant le retour en Atlantique. Mais pour cela, il reste encore plus de 5 000 milles et une dizaine de jours d'une navigation complexe pour en finir avec le Pacifique. A bord, on cherche toujours le meilleur compromis, on se prépare pour la suite et la négociation d'un nouvel épisode particulièrement éprouvant : " On n'était pas descendu aussi bas depuis le départ. On fait attention aux glaces, mais on sait aussi que plus on ira dans le Sud et plus la route sera courte. Nous allons empanner dans du vent relativement faible d'ici peu de temps. Ensuite ce sera du près dans un vent toujours faible, puis du reaching dans du vent très fort. Ca ne va pas durer très longtemps, mais il va falloir être très vigilant ".
Bestiaire extraordinaire
"Il y avait trois ou quatre albatros qui se trouvaient autour du bateau aujourd'hui et d'autres petits oiseaux marins qui planent, battent très peu des ailes. Nous étions tous émerveillés. Nous avons également vu deux baleines passer pas très loin de nous hier. On les a vu, c'est joli. On est content mais sans plus, parce que qu'on sait à quel point un choc avec l'une d'entre elles peut être lourd de conséquences, surtout dans cette zone...".
Avance à 16h00 :
2103 milles d'avance par rapport au temps de référence
Source : Banque Populaire