Près d’un mois de mer dans ce Trophée Jules Verne et alors que les derniers milles se profilent dans le Pacifique, la dorsale poursuit son office, entamant les réserves du Maxi Banque Populaire V qui totalise ce mercredi une avance de 600 milles sur le temps de référence. Avec des vitesses moyennes largement inférieures à 15 nœuds sur les 24 heures qui viennent de s'écouler, à bord, Loïck Peyron et ses hommes d’équipage prennent leur mal en patience alors que jamais encore ils n'avaient pointé aussi Sud depuis leur départ de Ouessant.
Qu'il est long le chemin vers le Horn ! C'est précisément le sentiment que partagent aujourd'hui tous les membres de l'équipage du trimaran géant aux couleurs de la Banque de la Voile. Ainsi, les quatorze marins sont-ils toujours soumis au régime instable et très allégé instauré par la fameuse dorsale qui les entoure de ses piètres attentions. Trainant malgré eux cet indésirable compagnon de route, Loïck Peyron et ses hommes doivent tirer parti d'un vent très faible qui peine à leur faire atteindre les 20 nœuds de vitesse moyenne. Entamée hier, la descente dans le Sud se poursuit, en quête de vents plus favorables. Un plongeon qui prend des allures de grand écart à l'échelle de la saison du Maxi Banque Populaire V, ainsi que le confirmait son skipper : " On est un petit peu lent mais on est très Sud. On sera un peu plus que 61° Sud dans peu de temps et on se faisait la réflexion qu'à quelques mois d'intervalle on avait rallié le 61°Nord en faisant le tour de l'Angleterre cet été, et que maintenant on était en train de tutoyer les latitudes franchement fraîches. L'eau est à 4° mais il y a une bonne visibilité, peu de vent et a priori pas trop de danger ".
Dilemme de cap-hornier
En ces journées qui en viennent à éclipser les nuits, qui bouleversent l'organisation du bord et imposent aux marins une navigation dans des conditions finalement presque plus éprouvantes que le gros temps, une obsession est partagée par tous : celle du passage du Horn, synonyme de la fin de la "galère". Mais selon que l'on soit bizuth ou déjà familier du fameux rocher, on envisage de lui présenter ses hommages de manière plus ou moins appuyée. Des divergences de souhaits qui donnent matière à réflexion à Loïck Peyron : " Ca va franchement s'améliorer dans les 24 heures qui viennent, au Horn, ça va même être un peu violent. J'ai un petit dilemme en ce moment, parce que passer tout près du Horn, à la demande de la moitié de l'équipage qui ne l'a jamais vu, ce serait exaucer des vœux très sympas, mais en revanche, ça risque d'être dans 35/40 nœuds de vent et je ne suis pas très chaud. On verra bien dans les heures qui viennent si on ne va pas malheureusement rater le Horn pour des raisons d'efficacité et de sécurité. Juste à côté du Horn, il y a des hauts plateaux et la mer peut se lever rapidement et faire de vrais creux brutaux ". Selon toute vraisemblance, l’équipage de Banque Populaire ne devrait donc pas avoir droit au spectacle attendu, mais pourra apprécier le fait de dégourdir les flotteurs dès son entrée en Atlantique qui se fera par l'Est de l'archipel des Malouines : " Pour l'instant, on a une jolie dépression qui va nous emmener au Nord de la Géorgie du Sud, un peu au large des Malouines et normalement, on va se faire "spoutniker" au moins jusqu'au Sud de Rio. Après il y a toujours une transition compliquée qui j'espère ne le sera pas trop ".
Réflexes régatiers
Avec un peu plus de 600 milles d'avance sur le temps de Groupama 3, contre 2 000 il y a encore quelques jours, la hotte du Maxi Banque Populaire V s'est vue quelque peu dépouillée. Mais pas question pour autant pour les hommes du bord de faire fi des précautions d'usage et de se lancer à corps perdu dans une course aux milles et aux jours d'avance. Pour autant, chasser le naturel des régatiers et même par 61°Sud, il revient au galop : " Il faudra faire quand même attention parce que ça reste une grosse machine qu'il faut absolument préserver et le potentiel est tel qu'on n'a pas besoin d'attaquer comme des malades non plus pour reprendre un petit peu de gras. En fait la seule chose dont on ait besoin, ce sont des conditions météo particulières. Ceci dit, c'est vrai que les signes ne trompent pas ! Depuis deux semaines, on trainait une éolienne derrière et on l'a démonté hier. On avance les poids. C'est évident que ça va travailler un petit peu plus, non pas à l'attaque mais en étant un peu plus haut dans le potentiel du bateau... mais sans lui faire mal comme d'habitude ! "
Avance à 16h00 :
654,8 milles d'avance par rapport au temps de référence
Credit : BPCE
Qu'il est long le chemin vers le Horn ! C'est précisément le sentiment que partagent aujourd'hui tous les membres de l'équipage du trimaran géant aux couleurs de la Banque de la Voile. Ainsi, les quatorze marins sont-ils toujours soumis au régime instable et très allégé instauré par la fameuse dorsale qui les entoure de ses piètres attentions. Trainant malgré eux cet indésirable compagnon de route, Loïck Peyron et ses hommes doivent tirer parti d'un vent très faible qui peine à leur faire atteindre les 20 nœuds de vitesse moyenne. Entamée hier, la descente dans le Sud se poursuit, en quête de vents plus favorables. Un plongeon qui prend des allures de grand écart à l'échelle de la saison du Maxi Banque Populaire V, ainsi que le confirmait son skipper : " On est un petit peu lent mais on est très Sud. On sera un peu plus que 61° Sud dans peu de temps et on se faisait la réflexion qu'à quelques mois d'intervalle on avait rallié le 61°Nord en faisant le tour de l'Angleterre cet été, et que maintenant on était en train de tutoyer les latitudes franchement fraîches. L'eau est à 4° mais il y a une bonne visibilité, peu de vent et a priori pas trop de danger ".
Dilemme de cap-hornier
En ces journées qui en viennent à éclipser les nuits, qui bouleversent l'organisation du bord et imposent aux marins une navigation dans des conditions finalement presque plus éprouvantes que le gros temps, une obsession est partagée par tous : celle du passage du Horn, synonyme de la fin de la "galère". Mais selon que l'on soit bizuth ou déjà familier du fameux rocher, on envisage de lui présenter ses hommages de manière plus ou moins appuyée. Des divergences de souhaits qui donnent matière à réflexion à Loïck Peyron : " Ca va franchement s'améliorer dans les 24 heures qui viennent, au Horn, ça va même être un peu violent. J'ai un petit dilemme en ce moment, parce que passer tout près du Horn, à la demande de la moitié de l'équipage qui ne l'a jamais vu, ce serait exaucer des vœux très sympas, mais en revanche, ça risque d'être dans 35/40 nœuds de vent et je ne suis pas très chaud. On verra bien dans les heures qui viennent si on ne va pas malheureusement rater le Horn pour des raisons d'efficacité et de sécurité. Juste à côté du Horn, il y a des hauts plateaux et la mer peut se lever rapidement et faire de vrais creux brutaux ". Selon toute vraisemblance, l’équipage de Banque Populaire ne devrait donc pas avoir droit au spectacle attendu, mais pourra apprécier le fait de dégourdir les flotteurs dès son entrée en Atlantique qui se fera par l'Est de l'archipel des Malouines : " Pour l'instant, on a une jolie dépression qui va nous emmener au Nord de la Géorgie du Sud, un peu au large des Malouines et normalement, on va se faire "spoutniker" au moins jusqu'au Sud de Rio. Après il y a toujours une transition compliquée qui j'espère ne le sera pas trop ".
Réflexes régatiers
Avec un peu plus de 600 milles d'avance sur le temps de Groupama 3, contre 2 000 il y a encore quelques jours, la hotte du Maxi Banque Populaire V s'est vue quelque peu dépouillée. Mais pas question pour autant pour les hommes du bord de faire fi des précautions d'usage et de se lancer à corps perdu dans une course aux milles et aux jours d'avance. Pour autant, chasser le naturel des régatiers et même par 61°Sud, il revient au galop : " Il faudra faire quand même attention parce que ça reste une grosse machine qu'il faut absolument préserver et le potentiel est tel qu'on n'a pas besoin d'attaquer comme des malades non plus pour reprendre un petit peu de gras. En fait la seule chose dont on ait besoin, ce sont des conditions météo particulières. Ceci dit, c'est vrai que les signes ne trompent pas ! Depuis deux semaines, on trainait une éolienne derrière et on l'a démonté hier. On avance les poids. C'est évident que ça va travailler un petit peu plus, non pas à l'attaque mais en étant un peu plus haut dans le potentiel du bateau... mais sans lui faire mal comme d'habitude ! "
Avance à 16h00 :
654,8 milles d'avance par rapport au temps de référence
Source : Banque Populaire