Ils n’ont pas le droit de participer aux manoeuvres ou de régler les voiles. À bord, les équipiers médias filment, photographient et écrient. Plusieurs fois par jour. Par zéro ou 70 noeuds de vent, dans la victoire comme dans la défaite. Ces journalistes embarqués racontent l’histoire des 10 marins qu’ils rejoignent. Ils produisent du contenu multimédia en direct et l’envoient par satellite au quartier général de la course à Alicante.
Leur responsabilité médiatique est cruciale - mais ils sont aussi responsables de la cuisine et du ménage. Toutes les huit heures, ils transforment un sachet de nourriture lyophilisée en un repas comestible avec l’aide d’eau dessalinisée. Sans oublier la tâche la plus ingrate du bord : maintenir l’intérieur du bateau à peu près propre. Des litres d’eau rentrent constamment par la descente et l’humidité ambiante ne facilite pas leur mission.
Bref : ils passent la majeure partie de leur temps sous le pont. L’air frais ? Quelques instants peut-être pour aller tourner leur vidéo quotidienne.
Car leur équipement les occupe largement : cinq caméras fixes, deux caméras manuelles, plusieurs appareils photo, un ordinateur et un bureau média relié à la terre par satellite.
Les six équipiers médias de cette édition 2011-12 ont des profils variés : producteur, photographe, ingénieur, marins, ils s’appellent Nick Dana (Abu Dhabi Ocean Racing), Hamish Hooper (CAMPER with Emirates Team New Zealand), Yann Riou (Groupama sailing team), Amory Ross (PUMA Ocean Racing powered by BERG), Andres Soriano (Team Sanya) et Diego Fructuoso (Team Telefónica).
Responsable des équipiers médias pour l’organisation et lui-même équipier média avec PUMA en 2008-09, Rick Deppe affirme que « pour la plupart des personnes raisonnables, c’est fou. » D’expérience, Deppe dit qu’il faut de la force mentale et physique, une grande capacité d’adaptation, un bon sens de l’organisation, des compétences techniques, de la créativité, de la passion, un goût prononcé pour l’aventure – et de l’humour.
« Vous vivez dans des conditions extrêmes, il fait chaud, il fait froid, c’est humide, c’est moite, vous êtes poussés dans tous les sens, vous vous tapez la tête et un ou deux mètres vous séparent de la prochaine personne. Ce n’est pas pour tout le monde. »
Seul membre de l’équipage qui n’est pas focalisé sur la performance sportive, l’équipier média est souvent « le vilain petit canard » selon Deppe. « À bord, 10 personnes ont un but très clair : la victoire. Le 11e homme est là pour gagner, mais son objectif principal est de raconter l’histoire de la victoire ou de la défaite à travers ses vidéos, photos, audios ou mots. Il y aura des moments où les marins ne voudront pas voir une caméra, ils ne voudront pas parler d’une décision tactique qui les a fait perdre ou d’une situation émotionnelle difficile, mais c’est le boulot de l’équipier média – et de nouveau, l’équipier média est le vilain petit canard. Et puis il y a les demandes des sponsors et de l’organisation. En clair, l’équipier média est coincé au milieu. Il doit gérer tout ça avec professionnalisme et humour, en laissant couler ou en leur disant de la fermer. Et chacun le fera différemment. »
Source : Volvo Ocean Race
Leur responsabilité médiatique est cruciale - mais ils sont aussi responsables de la cuisine et du ménage. Toutes les huit heures, ils transforment un sachet de nourriture lyophilisée en un repas comestible avec l’aide d’eau dessalinisée. Sans oublier la tâche la plus ingrate du bord : maintenir l’intérieur du bateau à peu près propre. Des litres d’eau rentrent constamment par la descente et l’humidité ambiante ne facilite pas leur mission.
Bref : ils passent la majeure partie de leur temps sous le pont. L’air frais ? Quelques instants peut-être pour aller tourner leur vidéo quotidienne.
Car leur équipement les occupe largement : cinq caméras fixes, deux caméras manuelles, plusieurs appareils photo, un ordinateur et un bureau média relié à la terre par satellite.
Les six équipiers médias de cette édition 2011-12 ont des profils variés : producteur, photographe, ingénieur, marins, ils s’appellent Nick Dana (Abu Dhabi Ocean Racing), Hamish Hooper (CAMPER with Emirates Team New Zealand), Yann Riou (Groupama sailing team), Amory Ross (PUMA Ocean Racing powered by BERG), Andres Soriano (Team Sanya) et Diego Fructuoso (Team Telefónica).
Responsable des équipiers médias pour l’organisation et lui-même équipier média avec PUMA en 2008-09, Rick Deppe affirme que « pour la plupart des personnes raisonnables, c’est fou. » D’expérience, Deppe dit qu’il faut de la force mentale et physique, une grande capacité d’adaptation, un bon sens de l’organisation, des compétences techniques, de la créativité, de la passion, un goût prononcé pour l’aventure – et de l’humour.
« Vous vivez dans des conditions extrêmes, il fait chaud, il fait froid, c’est humide, c’est moite, vous êtes poussés dans tous les sens, vous vous tapez la tête et un ou deux mètres vous séparent de la prochaine personne. Ce n’est pas pour tout le monde. »
Seul membre de l’équipage qui n’est pas focalisé sur la performance sportive, l’équipier média est souvent « le vilain petit canard » selon Deppe. « À bord, 10 personnes ont un but très clair : la victoire. Le 11e homme est là pour gagner, mais son objectif principal est de raconter l’histoire de la victoire ou de la défaite à travers ses vidéos, photos, audios ou mots. Il y aura des moments où les marins ne voudront pas voir une caméra, ils ne voudront pas parler d’une décision tactique qui les a fait perdre ou d’une situation émotionnelle difficile, mais c’est le boulot de l’équipier média – et de nouveau, l’équipier média est le vilain petit canard. Et puis il y a les demandes des sponsors et de l’organisation. En clair, l’équipier média est coincé au milieu. Il doit gérer tout ça avec professionnalisme et humour, en laissant couler ou en leur disant de la fermer. Et chacun le fera différemment. »
Source : Volvo Ocean Race