Enfin ! Après plus de 48 heures de petits airs, Groupama 4 a pu glisser rapidement ce mardi après-midi vers l'Afrique du Sud et terminer la première étape de la Volvo Ocean Race en troisième position à 17h28 TU (18h28, heure française). Cette première manche océanique confirme Franck Cammas et ses hommes sur le podium du classement général. Ce soir, c'est la fin de 24 jours, 4 heures, 28 minutes et 31 secondes d'une étape interminable.
Il en a fallu du temps pour traverser cet anticyclone de Sainte-Hélène qui s'est déplacé sur la route de Groupama 4 alors que ses deux prédécesseurs profitaient d'un flux régulier de secteur Sud jusqu'à l'arrivée. Le delta est donc conséquent à Cape Town mais sans incidence sur le classement général puisque l'objectif de Franck Cammas et son équipage était avant tout de prendre la mesure de la course autour du monde et de ne pas entamer leurs chances pour l'arrivée finale à Galway en juillet prochain. Le résultat est donc positif même s'il doit être pondéré par cet écart important à l'arrivée en Afrique du Sud.
Les bons points
Au regard des performances comparées dans les mêmes situations météorologiques (force et direction du vent, allure, état de la mer…), il s'avère que les plans Juan Kouyoumdjian se sont montrés légèrement les plus véloces que le dessin de Marcelino Botin (Camper) sur toutes les allures débridées (entre 60° et 110° apparent) et il semble que Groupama 4 a en sus, un petit bonus sur ses sisterships (Telefonica, Puma) dans la brise supérieure à 18 nœuds. D'autre part, Groupama 4 arrive à Cape Town en parfait état et n'a connu aucune avarie.
Mais l'aspect le plus positif reste l'expérience accumulée durant ces 6 500 milles de course océanique : Franck Cammas et ses hommes ont incontestablement plus manœuvré que les autres équipages et connaissent mieux leur bateau dans les conditions de vent faible qui seront le lot majoritaire des deux prochaines étapes… En tous cas, une fois rasés de près, douchés et rassasiés, les marins vont rapidement reprendre le fil de la régate puisque dès la semaine prochaine, les entraînements reprennent. Dans un marathon, il faut garder du jus jusqu'au bout !
Premiers mots de Franck Cammas à la descente du bateau :
« Être sur le podium pour la première étape de la première Volvo Ocean Race de notre vie, c'est pas mal ! »
Franck Cammas peut souffler. Cette étape trop longue, ralentie par une interminable nuit passée dans une dorsale sans vent, se termine sur une troisième place.
« D'un point de vue comptable, on peut être contents, » continue Cammas. « Une troisième place n'est pas une mauvaise place. Mais on aurait préféré jouer plus souvent au contact : cette physionomie de course en a frustrés beaucoup. »
Cammas revient sur ce moment clef : « La flotte s'est divisée en deux : nous sommes partis dans une option sud et les autres dans une option ouest. Des écarts se sont fortement crées, surtout pour nous. Le Pot-au-Noir a ensuite été pour nous la chose la plus difficile à encaisser. Notre retard a augmenté d'un tiers : c'était rédhibitoire. Ensuite, en Atlantique sud, les positions étaient figées, sauf pour les deux premiers qui étaient assez proches pour jouer avec les effets locaux. Mais dans l'ensemble, la météo n'a pas permis de gros bouleversement. »
Un podium compliqué, donc, mais les Français restent satisfaits des leçons de cette première étape.
« Nous sommes contents d'arriver au Cap et de repartir forts des enseignements et des certitudes que nous avons sur le bateau, toute l'expérience que nous avons acquise. Cette étape est extrêmement riche. Par rapport à nos deux ans d'entraînement, rien ne vaut la course. »
Content de son bateau, « en très bon état, un bon bateau de reaching et de brise, » l'équipage s'est aussi soudé pendant ces 24 jours de course. Avec cinq nationalités différentes à bord, le facteur collectif est important et délicat.
« Ce n'est pas évident pour un groupe de rester motivé à pousser le bateau dans ces conditions difficiles à assumer, et on l'a fait ! On en retirera beaucoup quand on sera au contact des autres sur les futures étapes. »
Une fois arrivés, ils ont prévu « de se retrouver autour d'un bon repas - même si Yann (Riou, équipier média) nous a fait de bons petits plats, à terre ce sera un peu mieux ! »
Débriefing demain, quatre jours de vacances autour du Cap avant de revenir pour préparer le bateau et la course In-Port du 10 décembre.
Classement à l'issue des deux premières manches (in-port à Alicante et Alicante-Cape Town)
1-Team Telefonica (Iker Martinez) 1+30 = 31 points
2-Camper with Emirates Team NZ (Chris Nicholson) 4+25 = 29 points
3-Groupama 4 (Franck Cammas) 2+20 = 22 points
4-Abu Dhabi Ocean Racing (Ian Walker) 6+0 = 6 points
5-Puma Ocean Racing by BERG (Ken Read) 5+0 = 5 points
6-Team Sanya (Mike Sanderson) 3+0 = 3 points
Sources : Groupama et Volvo Ocean Race
Credit : I. Roman / VOR
Il en a fallu du temps pour traverser cet anticyclone de Sainte-Hélène qui s'est déplacé sur la route de Groupama 4 alors que ses deux prédécesseurs profitaient d'un flux régulier de secteur Sud jusqu'à l'arrivée. Le delta est donc conséquent à Cape Town mais sans incidence sur le classement général puisque l'objectif de Franck Cammas et son équipage était avant tout de prendre la mesure de la course autour du monde et de ne pas entamer leurs chances pour l'arrivée finale à Galway en juillet prochain. Le résultat est donc positif même s'il doit être pondéré par cet écart important à l'arrivée en Afrique du Sud.
Les bons points
Au regard des performances comparées dans les mêmes situations météorologiques (force et direction du vent, allure, état de la mer…), il s'avère que les plans Juan Kouyoumdjian se sont montrés légèrement les plus véloces que le dessin de Marcelino Botin (Camper) sur toutes les allures débridées (entre 60° et 110° apparent) et il semble que Groupama 4 a en sus, un petit bonus sur ses sisterships (Telefonica, Puma) dans la brise supérieure à 18 nœuds. D'autre part, Groupama 4 arrive à Cape Town en parfait état et n'a connu aucune avarie.
Mais l'aspect le plus positif reste l'expérience accumulée durant ces 6 500 milles de course océanique : Franck Cammas et ses hommes ont incontestablement plus manœuvré que les autres équipages et connaissent mieux leur bateau dans les conditions de vent faible qui seront le lot majoritaire des deux prochaines étapes… En tous cas, une fois rasés de près, douchés et rassasiés, les marins vont rapidement reprendre le fil de la régate puisque dès la semaine prochaine, les entraînements reprennent. Dans un marathon, il faut garder du jus jusqu'au bout !
Premiers mots de Franck Cammas à la descente du bateau :
« Être sur le podium pour la première étape de la première Volvo Ocean Race de notre vie, c'est pas mal ! »
Franck Cammas peut souffler. Cette étape trop longue, ralentie par une interminable nuit passée dans une dorsale sans vent, se termine sur une troisième place.
« D'un point de vue comptable, on peut être contents, » continue Cammas. « Une troisième place n'est pas une mauvaise place. Mais on aurait préféré jouer plus souvent au contact : cette physionomie de course en a frustrés beaucoup. »
Cammas revient sur ce moment clef : « La flotte s'est divisée en deux : nous sommes partis dans une option sud et les autres dans une option ouest. Des écarts se sont fortement crées, surtout pour nous. Le Pot-au-Noir a ensuite été pour nous la chose la plus difficile à encaisser. Notre retard a augmenté d'un tiers : c'était rédhibitoire. Ensuite, en Atlantique sud, les positions étaient figées, sauf pour les deux premiers qui étaient assez proches pour jouer avec les effets locaux. Mais dans l'ensemble, la météo n'a pas permis de gros bouleversement. »
Un podium compliqué, donc, mais les Français restent satisfaits des leçons de cette première étape.
« Nous sommes contents d'arriver au Cap et de repartir forts des enseignements et des certitudes que nous avons sur le bateau, toute l'expérience que nous avons acquise. Cette étape est extrêmement riche. Par rapport à nos deux ans d'entraînement, rien ne vaut la course. »
Content de son bateau, « en très bon état, un bon bateau de reaching et de brise, » l'équipage s'est aussi soudé pendant ces 24 jours de course. Avec cinq nationalités différentes à bord, le facteur collectif est important et délicat.
« Ce n'est pas évident pour un groupe de rester motivé à pousser le bateau dans ces conditions difficiles à assumer, et on l'a fait ! On en retirera beaucoup quand on sera au contact des autres sur les futures étapes. »
Une fois arrivés, ils ont prévu « de se retrouver autour d'un bon repas - même si Yann (Riou, équipier média) nous a fait de bons petits plats, à terre ce sera un peu mieux ! »
Débriefing demain, quatre jours de vacances autour du Cap avant de revenir pour préparer le bateau et la course In-Port du 10 décembre.
Classement à l'issue des deux premières manches (in-port à Alicante et Alicante-Cape Town)
1-Team Telefonica (Iker Martinez) 1+30 = 31 points
2-Camper with Emirates Team NZ (Chris Nicholson) 4+25 = 29 points
3-Groupama 4 (Franck Cammas) 2+20 = 22 points
4-Abu Dhabi Ocean Racing (Ian Walker) 6+0 = 6 points
5-Puma Ocean Racing by BERG (Ken Read) 5+0 = 5 points
6-Team Sanya (Mike Sanderson) 3+0 = 3 points
Sources : Groupama et Volvo Ocean Race