En tête de la Class40, ça ne mollit pas. Les deux équipages de tête maintiennent un rythme très élevé : sous spinnaker, dans des vents qui peuvent monter jusqu’à 35 nœuds, les barreurs sont parfois contraints de s’amarrer tant les ponts des voiliers sont balayés par les vagues. Pour les autres, on pense déjà au retour.
Aquarelle.com proche du but
Ils ne sont plus qu’à 400 milles de l’arrivée. S’ils continuent d’avaler des milles à pleine vitesse, Yannick Bestaven et Eric Drouglazet devraient couper la ligne d’arrivée jeudi matin. Mais les deux navigateurs sont trop fins renards pour ne pas savoir que les dernières heures risquent d’être sur un autre tempo, compte tenu des vents faibles qui règnent aux abords de Puerto Limon. Il leur reste à surveiller du coin de l’œil les offensives de Damien Seguin et Yoann Richomme (ERDF Des Pieds et des Mains), toujours à l’attaque.
Ils ont dit :
Yannick Bestaven (Aquarelle.com) : « toujours dans notre rythme… »
« On se rapproche petit à petit de la fin du parcours, on navigue sous spi. Les conditions sont un peu plus faciles. Damien Seguin et Yoann Richomme ne lâchent rien, ils ont eu des conditions plus fortes, on était en avant du couloir de vent, eux en plein dedans. Ils en ont profité pour revenir avec 2 nœuds de plus de moyenne. On risque d’avoir de la molle sur l’arrivée, dans la matinée du 24 si tout va bien… Il faudra prendre notre mal en patience. On est toujours aussi serein. On a hâte d’arriver parce qu’on a de moins en moins de gâteries alimentaires comme du chocolat et des fruits.
Il fait chaud et humide dans le bateau, on a envie de prendre une bonne douche ! Au niveau du moral et de la fatigue ça va. Pour l’instant nous sommes toujours dans notre rythme de course. On n’a encore rien préparé pour la ligne d’arrivée, on est encore loin même s’il ne reste qu’un jour et demi. Les derniers milles seront plus calmes et vont permettre de préparer les bonhommes et de nettoyer le bateau parce que pour le moment on n’est pas très présentable… »
Damien Seguin (ERDF Des Pieds et des Mains): « la tête dans le guidon»
« Depuis le passage de la République Dominicaine, on a eu 24 heures à fond, on s’est mis dans le rouge mais on a avancé un sérieux coup à ce moment là. Ça s’est fait majoritairement de nuit avec des rafales à 38 nœuds, on ne voyait pas la mer, c’était la nuit noire, on était attaché, on se relayait toutes les deux heures à la barre. Le lendemain quand ça s’est calmé, c’est redescendu à 30 nœuds, on était content. C’est ce qu’on va chercher ce genre de moment, on était sur la ligne droite pour filer vers Limon, toutes les conditions étaient réunies pour lâcher les chevaux, on s’est pas posé de questions, on a mis la tête dans le guidon et c’est parti ! On voit de gros morceaux de bois sur l’eau, c’est inquiétant car de nuit on ne peut pas les voir. On ne manque pas de nourriture, on était parti sur 25 jours, mais la première semaine on n’a pas mangé beaucoup, on a parfois pris un repas sur trois !»
Les positions des bateaux ce mardi 22 novembre à 17h00 :
Class40
1 - Aquarelle.com (Yannick Bestaven - Eric Drouglazet) : 364,6 milles de l'arrivée
2 - ERDF Des Pieds et des Mains (Damien Seguin - Yoann Richomme) : 114,4 milles du leader
3 - 40 Degrees (Hannah Jenner - Jesse Naimark) : 300,9 milles du leader
Déjà sur la route du retour
A Puerto Limon, les premiers Imoca repartent en convoyage à destination de St Barth d’où sera donné le 5 décembre, le départ de la Transat retour qualificative pour le Vendée Globe. Maître Jacques a pris le chemin de la Guadeloupe pour être chargé sur un cargo à destination de la France. Actual ne devrait pas tarder à le suivre.
Cheminées Poujoulat victime d’un OFNI
L'importante voie d'eau qu'a subie le monocoque de Bernard Stamm, obligé d'abandonner son bateau avec Jeff Cuzon pour etre hélitreuillés, était due à une collision avec un OFNI. Les experts sont formels.
Gruté et mis au sec, le bateau est passé au crible par Bernard et les équipes du cabinet d’architecte Kouyoumdjian Design et du chantier Décision SA. Les experts sont formels, la destruction du bordé est liée à un choc avec un OFNI (objet flottant non identifié). Le bateau a souffert à différents endroits : intérieur, roof, arrière… De fait, les vagues ont tout pilonné. Dans le même temps, au chantier Décision SA, la réparation de Cheminées Poujoulat est lancée. Un bout du moule du bateau va être découpé afin de permettre la construction d’un morceau de bordé. Celui-ci sera aussi vite que possible expédié à Brest pour être mis en place sur le 60 pieds.
Sources : Transat Jacques Vabre et Rivacom
Credit : A. Courcoux
Aquarelle.com proche du but
Ils ne sont plus qu’à 400 milles de l’arrivée. S’ils continuent d’avaler des milles à pleine vitesse, Yannick Bestaven et Eric Drouglazet devraient couper la ligne d’arrivée jeudi matin. Mais les deux navigateurs sont trop fins renards pour ne pas savoir que les dernières heures risquent d’être sur un autre tempo, compte tenu des vents faibles qui règnent aux abords de Puerto Limon. Il leur reste à surveiller du coin de l’œil les offensives de Damien Seguin et Yoann Richomme (ERDF Des Pieds et des Mains), toujours à l’attaque.
Ils ont dit :
Yannick Bestaven (Aquarelle.com) : « toujours dans notre rythme… »
« On se rapproche petit à petit de la fin du parcours, on navigue sous spi. Les conditions sont un peu plus faciles. Damien Seguin et Yoann Richomme ne lâchent rien, ils ont eu des conditions plus fortes, on était en avant du couloir de vent, eux en plein dedans. Ils en ont profité pour revenir avec 2 nœuds de plus de moyenne. On risque d’avoir de la molle sur l’arrivée, dans la matinée du 24 si tout va bien… Il faudra prendre notre mal en patience. On est toujours aussi serein. On a hâte d’arriver parce qu’on a de moins en moins de gâteries alimentaires comme du chocolat et des fruits.
Il fait chaud et humide dans le bateau, on a envie de prendre une bonne douche ! Au niveau du moral et de la fatigue ça va. Pour l’instant nous sommes toujours dans notre rythme de course. On n’a encore rien préparé pour la ligne d’arrivée, on est encore loin même s’il ne reste qu’un jour et demi. Les derniers milles seront plus calmes et vont permettre de préparer les bonhommes et de nettoyer le bateau parce que pour le moment on n’est pas très présentable… »
Damien Seguin (ERDF Des Pieds et des Mains): « la tête dans le guidon»
« Depuis le passage de la République Dominicaine, on a eu 24 heures à fond, on s’est mis dans le rouge mais on a avancé un sérieux coup à ce moment là. Ça s’est fait majoritairement de nuit avec des rafales à 38 nœuds, on ne voyait pas la mer, c’était la nuit noire, on était attaché, on se relayait toutes les deux heures à la barre. Le lendemain quand ça s’est calmé, c’est redescendu à 30 nœuds, on était content. C’est ce qu’on va chercher ce genre de moment, on était sur la ligne droite pour filer vers Limon, toutes les conditions étaient réunies pour lâcher les chevaux, on s’est pas posé de questions, on a mis la tête dans le guidon et c’est parti ! On voit de gros morceaux de bois sur l’eau, c’est inquiétant car de nuit on ne peut pas les voir. On ne manque pas de nourriture, on était parti sur 25 jours, mais la première semaine on n’a pas mangé beaucoup, on a parfois pris un repas sur trois !»
Les positions des bateaux ce mardi 22 novembre à 17h00 :
Class40
1 - Aquarelle.com (Yannick Bestaven - Eric Drouglazet) : 364,6 milles de l'arrivée
2 - ERDF Des Pieds et des Mains (Damien Seguin - Yoann Richomme) : 114,4 milles du leader
3 - 40 Degrees (Hannah Jenner - Jesse Naimark) : 300,9 milles du leader
Déjà sur la route du retour
A Puerto Limon, les premiers Imoca repartent en convoyage à destination de St Barth d’où sera donné le 5 décembre, le départ de la Transat retour qualificative pour le Vendée Globe. Maître Jacques a pris le chemin de la Guadeloupe pour être chargé sur un cargo à destination de la France. Actual ne devrait pas tarder à le suivre.
Cheminées Poujoulat victime d’un OFNI
L'importante voie d'eau qu'a subie le monocoque de Bernard Stamm, obligé d'abandonner son bateau avec Jeff Cuzon pour etre hélitreuillés, était due à une collision avec un OFNI. Les experts sont formels.
Gruté et mis au sec, le bateau est passé au crible par Bernard et les équipes du cabinet d’architecte Kouyoumdjian Design et du chantier Décision SA. Les experts sont formels, la destruction du bordé est liée à un choc avec un OFNI (objet flottant non identifié). Le bateau a souffert à différents endroits : intérieur, roof, arrière… De fait, les vagues ont tout pilonné. Dans le même temps, au chantier Décision SA, la réparation de Cheminées Poujoulat est lancée. Un bout du moule du bateau va être découpé afin de permettre la construction d’un morceau de bordé. Celui-ci sera aussi vite que possible expédié à Brest pour être mis en place sur le 60 pieds.
Sources : Transat Jacques Vabre et Rivacom