« J’allais dire que c’était sympa de vous revoir, mais ce n’est pas vrai. » Azzam est arrivé à Alicante dans la matinée. Ian Walker, le skipper d’Abu Dhabi Ocean Racing, a donné une conférence de presse pour expliquer le démâtage et l’avenir de l’équipe dans la compétition.
« Le mât est tombé à 19h15 hier. Les conditions n’étaient pas particulièrement extrêmes, mais c’était venté – 30 noeuds de moyenne, rafales à 35, tombé à 26. On naviguait sous deux ris et notre foc de taille moyenne. On a décidé de changer pour le J4.
Tout le monde sur le pont pour le changement de voile : tout s’est parfaitement passé, on a beaucoup pratiqué cette manoeuvre et on avait même eu des conditions similaires en venant de Cascais.
Une fois les voiles rangées, nous sommes partis au près rapide – à 55 degrés du vent vrai. Je barrais et nous avons tapé dans une grosse vague. Je sais que c’était une grosse vague parce que mes pieds ont quitté le sol. Quand on a atterri, le mât a continué. Il est tombé sous le vent et personne n’a été touché.
Le bateau s’est mis à tanguer fortement, nous nous sommes comptés pour être sûr que nous n’avions perdu personne. Puis on a commencé à récupérer ce qu’on pouvait. On n’a droit qu’à 17 voiles pour toute la course et on a donc cherché à récupérer notre grand-voile. Wade Morgan a fait un super boulot en allant à l’eau pour la détacher du hook.
À la question "savez-vous pourquoi le mât a cassé", la réponse est "non". Je ne peux pas sauter sur une conclusion. Nous n’avons pas pu l’examiner en route car tout était emmêlé dans la grand-voile. Les gars sont en train de l’analyser maintenant. Nous allons passer la journée à étudier ce qui a cassé en premier.
Notre mât de rechange est identique. Il était en route pour la Hollande pour être stocké par DHL. Il était sur l’autoroute, au niveau de Madrid, quand il a dû faire demi-tour. Nous l’attendons ce soir ici. S’il y a le moindre doute quant au mât, ça altérerait nos plans pour le futur. Mais pour le moment, nous analysons la situation pour essayer de rejoindre Le Cap le plus vite possible.
Combien de temps pour réparer ? Je ne peux pas répondre. Nous sommes en train d’établir la liste de ce qui a été abimé. Nous avons tordu nos chandeliers bâbord. Le mât doit être complètement retiré. Je serai surpris si on pouvait réparer en trois jours. Mais avec de la bonne volonté et une aide importante, on peut accomplir plus. Les autres équipes nous ont proposé leur aide. Ce sera peut-être deux jours, peut-être quatre. Le plus vite possible.
Un mât peut tomber pour plusieurs raisons – à cause du gréement ou à cause du tube en lui-même, qui cède sous la compression. En Volvo Open 70, il y a peu de chance que ce soit un problème d’effort car la jauge exige un mât plutôt lourd.
Nous nous sommes entraînés six mois à Abu Dhabi avec ce modèle de mât, nous avons navigué 8000 milles sur ce bateau, nous avons eu de bien pires conditions. C’est peut-être parce qu’en course, vous êtes à fond, que le bateau est toujours toilé, qu’il n’est pas question de ralentir. Mais si nous avions eu le moindre doute sur notre matériel, nous ne l’aurions pas utilisé.
Je crois qu’on avançait à 13 noeuds et les vagues mesuraient seulement un à deux mètres mais ces bateaux sont toujours pires à proximité de la côte. Nous n’étions qu’à 20 milles au large et la mer était très hachée.
C’est difficile de mettre des mots sur ce que je ressens. Tout le monde travaille tellement dur sur ce projet – vous ne voulez pas décevoir. Quand vous vous investissez tellement tous les jours pendant 18 mois, vous mourrez d’envie de bien faire. Nous mourrons toujours d’envie de bien faire !
D’ailleurs, ce genre de chose peut galvaniser une équipe. Si je pense qu’on peut encore prendre la victoire ? Il faut voir comment les 36 prochaines heures se passent. Beaucoup de choses arrivent dans la Volvo Ocean Race. Mais on croit évidemment qu’on peut gagner. »
Source : Volvo Ocean Race
Credit : T. Stonton / VOR
Tout le monde sur le pont pour le changement de voile : tout s’est parfaitement passé, on a beaucoup pratiqué cette manoeuvre et on avait même eu des conditions similaires en venant de Cascais.
Une fois les voiles rangées, nous sommes partis au près rapide – à 55 degrés du vent vrai. Je barrais et nous avons tapé dans une grosse vague. Je sais que c’était une grosse vague parce que mes pieds ont quitté le sol. Quand on a atterri, le mât a continué. Il est tombé sous le vent et personne n’a été touché.
Le bateau s’est mis à tanguer fortement, nous nous sommes comptés pour être sûr que nous n’avions perdu personne. Puis on a commencé à récupérer ce qu’on pouvait. On n’a droit qu’à 17 voiles pour toute la course et on a donc cherché à récupérer notre grand-voile. Wade Morgan a fait un super boulot en allant à l’eau pour la détacher du hook.
À la question "savez-vous pourquoi le mât a cassé", la réponse est "non". Je ne peux pas sauter sur une conclusion. Nous n’avons pas pu l’examiner en route car tout était emmêlé dans la grand-voile. Les gars sont en train de l’analyser maintenant. Nous allons passer la journée à étudier ce qui a cassé en premier.
Notre mât de rechange est identique. Il était en route pour la Hollande pour être stocké par DHL. Il était sur l’autoroute, au niveau de Madrid, quand il a dû faire demi-tour. Nous l’attendons ce soir ici. S’il y a le moindre doute quant au mât, ça altérerait nos plans pour le futur. Mais pour le moment, nous analysons la situation pour essayer de rejoindre Le Cap le plus vite possible.
Combien de temps pour réparer ? Je ne peux pas répondre. Nous sommes en train d’établir la liste de ce qui a été abimé. Nous avons tordu nos chandeliers bâbord. Le mât doit être complètement retiré. Je serai surpris si on pouvait réparer en trois jours. Mais avec de la bonne volonté et une aide importante, on peut accomplir plus. Les autres équipes nous ont proposé leur aide. Ce sera peut-être deux jours, peut-être quatre. Le plus vite possible.
Un mât peut tomber pour plusieurs raisons – à cause du gréement ou à cause du tube en lui-même, qui cède sous la compression. En Volvo Open 70, il y a peu de chance que ce soit un problème d’effort car la jauge exige un mât plutôt lourd.
Nous nous sommes entraînés six mois à Abu Dhabi avec ce modèle de mât, nous avons navigué 8000 milles sur ce bateau, nous avons eu de bien pires conditions. C’est peut-être parce qu’en course, vous êtes à fond, que le bateau est toujours toilé, qu’il n’est pas question de ralentir. Mais si nous avions eu le moindre doute sur notre matériel, nous ne l’aurions pas utilisé.
Je crois qu’on avançait à 13 noeuds et les vagues mesuraient seulement un à deux mètres mais ces bateaux sont toujours pires à proximité de la côte. Nous n’étions qu’à 20 milles au large et la mer était très hachée.
C’est difficile de mettre des mots sur ce que je ressens. Tout le monde travaille tellement dur sur ce projet – vous ne voulez pas décevoir. Quand vous vous investissez tellement tous les jours pendant 18 mois, vous mourrez d’envie de bien faire. Nous mourrons toujours d’envie de bien faire !
D’ailleurs, ce genre de chose peut galvaniser une équipe. Si je pense qu’on peut encore prendre la victoire ? Il faut voir comment les 36 prochaines heures se passent. Beaucoup de choses arrivent dans la Volvo Ocean Race. Mais on croit évidemment qu’on peut gagner. »
Source : Volvo Ocean Race