Interviews des skippers à la veille du départ de la Transat Jacques Vabre au Havre. La météo occupe évidemment tous les esprits. Comment limiter la casse face à la très grosse dépression qui devrait cueillir à froid les concurrents. Quelques réponses.
Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) : « Quand tu es devant les fichiers, que tu regardes la dépression et qu’elle fait la moitié de l’Atlantique, tu te dis que tu es bien au chaud dans ta chambre d’hôtel… mais c’est quand même la normale ce genre de situation. C’est classique en cette saison. Cette dépression barre vraiment la route. Ce sont des vraies conditions musclées avec de la grosse mer. Je n’ai pas encore testé mon bateau dans ce type de conditions mais je ne suis pas inquiet. Ce sera une bonne première grande confrontation. »
Jérémie Beyou (Virbac-Paprec 3) : « C’est toujours pareil. Tu es peinard à l’hôtel pendant 10 jours et quand tu sors le bout du nez en Manche, tu te fais secouer. Ca va être costaud et ça commence à bien remplir mes pensées. Comment va t-on gérer cette seconde dépression ? Est-ce que le vent va vraiment être fort ? Il y aura des passages vent de travers avec du vent de très fort : quel angle faudra t-il mettre, comment va t-on toiler le bateau ? Quelle moyenne on réussira à tenir ? Toutes ces questions se bousculent dans ma tête... Je regardais les moyennes du routage ce matin, on était à 20 nœuds dans 35 nœuds de vent, vent de travers, donc ce n’est pas très réaliste. Si on fait ces moyennes là, on va tout péter. »
Michèle Paret (Mirabaud) : « Il va falloir contourner ce système dépressionnaire par me nord, avant d’essayer de glisser vers le sud. Mais il faudra attendre une bonne semaine avant de rencontrer des conditions à nouveau maniables. A ce moment, la première tâche sera de remettre en ordre l’intérieur du bateau, car dans le mauvais temps, tout ranger proprement est impossible… »
Vincent Riou (PRB) : « Ce qui occupe notre pensée, c’est les grands schémas stratégiques et les derniers petits détails de préparation. On se fait notre scénario, on imagine ce que vont être les premiers jours de course. Au final, la météo est assez simple, c’est assez stable et tous les modèles européens comme américains convergent. Le scénario qu’on a imaginé, il y a trois ou quatre jours, reste sensiblement le même avec un vent un peu moins fort, ce qui n’est pas pour nous déplaire. »
Mathieu Souben (Prince de Bretagne) : « C’est certain que nous allons nous faire cueillir par une grosse dépression mais le bateau est très bien préparé et je suis bien accompagné pour ma première Transat. Nous pensons, bien entendu, à la victoire mais le plus dangereux de nos adversaires reste le vainqueur en titre, Franck Yves Escoffier sur Crêpes Wahou ! D’après les experts, 4 Multi50 peuvent prétendre à la victoire. Celui qui sortira avec tout son potentiel de la tempête aura une belle option pour la suite. »
Eric Péron (Initiatives Alex Olivier) : « Je pars sans pression hormis celle d’être au moins au niveau de Sébastien (Audigane) que je remplace. Je n’ai pas vécu la préparation du bateau, je viens donc uniquement pour mes performances sportives. Avec Tanguy, nous avons commencé à échanger sur certains points mais il est certain que nous allons rapidement devoir nous caler pour être au top. D’un point de vue météo, nous allons rester un peu plus longtemps dans la tempête mais c’est surtout la mer qui va être impressionnante. C’est un moment critique de la Transat. Il faut faire le dos rond mais en automne il ne faut pas s’attendre à de la croisière. C’est notre métier, il faut l’accepter. »
Sébastien Col (MACIF) : « Il va falloir être dans le coup assez rapidement étant donné ce qui va se passer. Le scénario est assez clair dans notre tête maintenant. Il y a peut-être un petit front à exploiter stratégiquement dès la sortie de la Manche, mais nous n’avons pas assez de certitude à 5 ou 6 jours pour savoir comment l’aborder. Tout va se mettre en place lors de la première journée. »
Kito de Pavant (Groupe Bel) : « Ma préoccupation principale ? Le petit parcours après le départ… il y a toujours des risques de collision et cela me préoccupe. Mais il n’y a pas que ça ! Il y a aussi la météo du milieu de la semaine prochaine. Cela s’annonce assez sérieux et on ne va pas le prendre à la légère. On va pouvoir passer au nord de cette grosse dépression. C’est quasiment le même scénario qu’il y a deux ans… on s’attend à du très mauvais temps et ça va durer longtemps. Ca va faire une bonne semaine au près ou au reaching avec des conditions fortes. Il faudra en sortir en bon état.»
Source : Transat Jacques Vabre
Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) : « Quand tu es devant les fichiers, que tu regardes la dépression et qu’elle fait la moitié de l’Atlantique, tu te dis que tu es bien au chaud dans ta chambre d’hôtel… mais c’est quand même la normale ce genre de situation. C’est classique en cette saison. Cette dépression barre vraiment la route. Ce sont des vraies conditions musclées avec de la grosse mer. Je n’ai pas encore testé mon bateau dans ce type de conditions mais je ne suis pas inquiet. Ce sera une bonne première grande confrontation. »
Jérémie Beyou (Virbac-Paprec 3) : « C’est toujours pareil. Tu es peinard à l’hôtel pendant 10 jours et quand tu sors le bout du nez en Manche, tu te fais secouer. Ca va être costaud et ça commence à bien remplir mes pensées. Comment va t-on gérer cette seconde dépression ? Est-ce que le vent va vraiment être fort ? Il y aura des passages vent de travers avec du vent de très fort : quel angle faudra t-il mettre, comment va t-on toiler le bateau ? Quelle moyenne on réussira à tenir ? Toutes ces questions se bousculent dans ma tête... Je regardais les moyennes du routage ce matin, on était à 20 nœuds dans 35 nœuds de vent, vent de travers, donc ce n’est pas très réaliste. Si on fait ces moyennes là, on va tout péter. »
Michèle Paret (Mirabaud) : « Il va falloir contourner ce système dépressionnaire par me nord, avant d’essayer de glisser vers le sud. Mais il faudra attendre une bonne semaine avant de rencontrer des conditions à nouveau maniables. A ce moment, la première tâche sera de remettre en ordre l’intérieur du bateau, car dans le mauvais temps, tout ranger proprement est impossible… »
Vincent Riou (PRB) : « Ce qui occupe notre pensée, c’est les grands schémas stratégiques et les derniers petits détails de préparation. On se fait notre scénario, on imagine ce que vont être les premiers jours de course. Au final, la météo est assez simple, c’est assez stable et tous les modèles européens comme américains convergent. Le scénario qu’on a imaginé, il y a trois ou quatre jours, reste sensiblement le même avec un vent un peu moins fort, ce qui n’est pas pour nous déplaire. »
Mathieu Souben (Prince de Bretagne) : « C’est certain que nous allons nous faire cueillir par une grosse dépression mais le bateau est très bien préparé et je suis bien accompagné pour ma première Transat. Nous pensons, bien entendu, à la victoire mais le plus dangereux de nos adversaires reste le vainqueur en titre, Franck Yves Escoffier sur Crêpes Wahou ! D’après les experts, 4 Multi50 peuvent prétendre à la victoire. Celui qui sortira avec tout son potentiel de la tempête aura une belle option pour la suite. »
Eric Péron (Initiatives Alex Olivier) : « Je pars sans pression hormis celle d’être au moins au niveau de Sébastien (Audigane) que je remplace. Je n’ai pas vécu la préparation du bateau, je viens donc uniquement pour mes performances sportives. Avec Tanguy, nous avons commencé à échanger sur certains points mais il est certain que nous allons rapidement devoir nous caler pour être au top. D’un point de vue météo, nous allons rester un peu plus longtemps dans la tempête mais c’est surtout la mer qui va être impressionnante. C’est un moment critique de la Transat. Il faut faire le dos rond mais en automne il ne faut pas s’attendre à de la croisière. C’est notre métier, il faut l’accepter. »
Sébastien Col (MACIF) : « Il va falloir être dans le coup assez rapidement étant donné ce qui va se passer. Le scénario est assez clair dans notre tête maintenant. Il y a peut-être un petit front à exploiter stratégiquement dès la sortie de la Manche, mais nous n’avons pas assez de certitude à 5 ou 6 jours pour savoir comment l’aborder. Tout va se mettre en place lors de la première journée. »
Kito de Pavant (Groupe Bel) : « Ma préoccupation principale ? Le petit parcours après le départ… il y a toujours des risques de collision et cela me préoccupe. Mais il n’y a pas que ça ! Il y a aussi la météo du milieu de la semaine prochaine. Cela s’annonce assez sérieux et on ne va pas le prendre à la légère. On va pouvoir passer au nord de cette grosse dépression. C’est quasiment le même scénario qu’il y a deux ans… on s’attend à du très mauvais temps et ça va durer longtemps. Ca va faire une bonne semaine au près ou au reaching avec des conditions fortes. Il faudra en sortir en bon état.»
Source : Transat Jacques Vabre