Classe mini / Sebastien Rogue remporte la première étape devant David Raison

Sébastien Rogues, à la barre de son prototype Eole Generation - GDF SUEZ, vient de remporter la première étape de La Charente-Maritime/Bahia Transat 6,50 (classement provisoire avant jury). Son temps de course entre La Rochelle (Charente-Maritime/France) et Funchal (Madère/Portugal) est de 8 jours 20 heures 46 minutes et 43 secondes. Il a parcouru les 1 148 milles du parcours théorique à la vitesse moyenne de 5,40 nœuds.

Credit : P. Garenne / GPO

Sébastien Rogues (716 – Eole Generation - GDF SUEZ): « C’est ma plus belle victoire, parce que c’est la course la plus dure que je n’ai jamais disputée. Et quand tu souffres, une victoire prend encore plus de valeur. D’autant que je pense avoir fait une belle navigation. J’ai toujours été aux avants postes. Mais à un moment donné, au large du Portugal, quand nous avons pris 40 nœuds de vent je me suis demandé ce que je faisais là. Qu’est-ce que j’allais casser en premier, le mât ? La coque ? A cet instant tu mets la course en second et tu penses à toi. Nous nous sommes tirés une belle bourre, tout à fait amicale, avec David et Jorg. Ce matin encore, je me demandais où était passé David. Je n’osais pas prendre la VHF et c’est lui qui m’a dit « C’est toi devant ?». Alors, là quelle satisfaction. Le bateau est nickel. Je pourrais repartir de suite, juste quelques ficelles à changer. »

David Raison, deuxième au classement Proto à Madère
David Raison, à la barre de son prototype de dernière génération TeamWork Evolution, a terminé en deuxième position de la première étape La Rochelle – Funchal (Madère) à 28’25’’ du vainqueur Sébastien Rogues (716 – Eole Generation – GDF SUEZ). Son temps de course entre La Rochelle (Charente-Maritime/France) et Funchal (Madère/Portugal) est de 8 jours 21 heures 55 minutes et 08 secondes. Il a parcouru les 1 148 milles du parcours théorique à la vitesse moyenne de 5,38 nœuds après une ultime grosse frayeur juste avant de couper la ligne.
David Raison (TeamWork Evolution) : « J’avais la grand voile bloquée en haut du mât. J’ai cru que j’allais me fracasser sur les cailloux. Finalement je n’ai cassé qu’une latte. Mais vraiment ces dernières 24 heures j’étais fatigué. Je n’ai fait que des bêtises. Cela dit mon « Magnum » (ndr le nom de son bateau) est remarquable. Je n’ai pas pu utiliser tout son potentiel. Le bonhomme ne pouvait pas suivre. Mais il est fait pour gagner.»

Jorg Riechers 3e à Madère
Une dernière énorme frayeur pour Jorg Riechers, avec une "touchette" sur la jetée qui nécessitera une petite réparation, et l'Allemand a pu enfin poser le pied dans la Marina de Funchal. Jorg était heureux de cette 3e place. Il raconte : "Avant même le départ de La Rochelle, j'ai été heurté par Delesne. Je suis devenu fou. Si je l'avais eu sous la main je l'aurais tué. J'ai passé une nuit à stratifier à l'intérieur. Puis à l'extérieur de jour." Ensuite Jorg a été satisfait de sa navigation. "Je me bats contre de grands champions et me voilà sur le podium. Rien n'est joué. Il reste le plus dur à faire."